Savoir qui l'on est (réécrit)

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Aujourd'hui, je ne sais plus qui je suis, je crois que je ne l'ai jamais su... On m'a dit un jour que savoir les réponses c'est la connaissance, comprendre le sens cacher des réponses c'est la sagesse à l'état pure... 

Aujourd'hui, je n'ai plus les réponses à mes questions, je ne les ai jamais eu, car même si je savais les réponses, je n'ai jamais su lire derrière les lignes et comprendre leurs sens cacher , et à cause cela beaucoup de choses ce sont passées ...

Aujourd'hui, je me remplis de doutes et d'incertitudes, de peurs et de craintes, je ne sais plus quoi faire de ma vie, je veux juste m'en aller...                                                                                                      Je ne peux continuer de me battre alors que je n'ai plus d'armes, je ne peux continuer de me battre alors que l'adversaire que j'avais a fui, je ne peux continuer, je ne veux plus continuer, je ne veux plus respirer, je ne peux plus, tous est devenu trop dur, trop insoutenable, trop instable, trop, trop...

Aujourd'hui ma vie est en vrac, et je ne sais plus qui je suis... Aujourd'hui, je ne veux plus savoir, je veux oublier... Est-ce que un jour j'ai réellement su quelque chose.  Aujourd'hui, je ne veux plus décevoir, je veux gagner... Aujourd'hui, je ne veux plus ramper, je veux courir... Aujourd'hui, je ne veux plus survivre mais vivre, pourtant je souhaite m'en aller, je dis et me contredis m'emmêle et m'entremêle dans ces tourments qui sont miens.

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Tous cela à débuter il y a déjà trop longtemps... Je ne peux en parler pour le moment, tous est encore trop frais, tous dans ma tête, les sons, les odeurs, les sensations, les images... Tous, je ne sais plus quoi faire, mise à par pleurer je ne vois pas quoi faire, j'aimerai me battre mais je n'y arrive plus, je voudrais y croire, mais j'ai perdu la foi, je voudrais avoir de l'espoir, mais il a disparu comme une bougie qui s'éloigne doucement et qui s'éteint, vous laissant dans le noir, seule sans repère, sans espoir, sans rien... Je ne sais plus quoi faire, je ne peux revivre tous ça, pourtant je le revis, tous les jours quand je me lève, quand j'écris cette histoire, quand je pleure le soir, quand je me regarde dans le miroir, quand je m'ouvre les veines chaque soir, pour sentir autre chose que cette peine, quand... quand... Tous le temps... C'en est insoutenable... Que faire mise à part écrire, pour parler de ma détresse, que faire mise à part écrire pour partager ma peine, que faire mise à part écrire pour soulager ma tristesse, que faire d'autre quand la souffrance est à l'intérieur de vous depuis tellement longtemps que vous n'arrivez plus à faire la différence entre la souffrance, cette peine qui vous encercle, qui vous oppresse, qui vous étouffe, et vous... Comment faire la différence entre deux choses qui n'en font plus qu'une, car sans peine, sans cette souffrance qui suis-je ?? Je n'ai jamais ressentis autre chose que cela, on m'a déjà enlevé une partie de moi... Que faire de celle-là qui n'est que souffrance et peine, est-ce que je devrais, elle aussi la perdre, mais que serais-je sans elle ?? Je ne sais même pas qui je suis maintenant alors sans ?! Trop de questions sans réponse, trop toujours trop, je ne sais plus quoi faire...

C'est un mal-être que je garderais toute ma vie, esclave de ce moment que je dois revivre, maintenant libérée de ces chaines mais qui ne pourra jamais oublier qu'un jour elle a été enchaînée. Je ne peux reconstruire quelque chose qui a été défait, on ne peux réparer un être brisé, je ne suis plus ce que j'ai été, je ne l'ai jamais été, portant seulement un masque à longueur de journée, je ne peux être une personne cachée désormais. C'est pourquoi je dois apprendre, apprendre à tous recommencer encore une fois, apprendre à me relever, à ne plus baisser la tête, je dois apprendre ce que la vie elle même m'a enseigné: on ne peut rester caché, et la vérité fini toujours par nous dévoiler tel que l'on est. Trop longtemps, le masque j'ai gardé, et aujourd'hui je me suis oubliée, oubliant qui j'étais, celle que je voulais devenir, oubliant d'apprendre et de construire.

Je me souviens encore de la personne que j'étais, le jour où ma mère à su. Et du jour où on est allée au commissariat pour porter plainte, je me souviens de ce jour, comme-ci c'était hier, c'était le lundi de la rentrer, le lundi 5 Septembre 2015, je m'étais levée tôt, on s'était tous levée tôt, ma petite sœur, ma mère et moi, je m'étais revêtis tous de noir comme une femme en deuil, en deuil de la petite fille qui avait vécue à travers elle, en deuil d'une personne qu'elle pensait être. J'avais mis mes lunettes ce jour-là, et je suis sortie, pour aller chez Cathie, qui nous accompagnait elle et ses filles, car elle aussi était concernée...

On est tous d'abord allé à la mairie, où on a rencontré un ancien gendarme, on lui à expliqué la situation, celle que notre cher ex-voisin avait abusé de moi de ma petite sœur et d'une des filles à l'amie de ma mère, moi pendant des années, ma sœur pendant 2 ans, son amie une dizaine de fois seulement. J'étais assises sur une des chaises près d'un bureau au fond de la pièce, près de la porte, le bureau de l'ex  gendarme lui se trouvait à l'autre extrémité de cette salle blanche qui était relativement petite, puisqu'elle ne pouvait contenir que deux bureaux celui de l'ancien gendarme, et celui de l'amie de ma mère.  Sa fille était partie derrière son bureau et est allée dessiner, elle faisait le contour de ses doigts avec un stylo que sa mère lui avait prêté, ma petite sœur elle, était sur les genoux de ma mère qui était près du bureau du gendarme... Bien sûre, il a posé quelques questions, qui était l'homme supposé, où habitait-il, à qui il avait fait du mal, pendant combien de temps, quand ma mère a découvert cela, quelle relation elle avait avec lui, etc... Puis il a appelé la gendarmerie, et il a dit qu'il nous recevrait peu de temps après, je me souviens qu'il avait dit que c'était une affaire sensible, au vue du nombres de personnes impliquées, mais aussi par le fait, que moi, la plus grande, était traumatisée, oui c'est ce que j'étais ce que je suis un être traumatisée prise de remords, morte de culpabilité, terrorisée par ce qui allait se passer. A ce moment-là j'ai fondu en larmes, j'ai pleuré, je ne pouvais plus retenir mes larmes, le fait qu'on en parle comme ça, que ma mère soit au courant, que ma sœur, que son amie... C'était trop et j'ai craqué, je ne pouvais plus me retenir ça faisait de trop, le masque était finalement tombé et ça faisait mal de se regarder à nouveau de voir son vrai visage, un visage balafré par la honte, le mensonge, la tristesse, la culpabilité... Ça allait bientôt faire plus de 8 ans que je gardais ça en moi, que je gardais ce secret, que je portais ce masque  et là le fait que tous le monde sache, d'un coup comme ça, que je me sépare d'un visage que je pensais être le mien c'était trop, il fallait que je relâche la pression, sinon j'allais exploser... 

Après la conversation téléphonique entre l'ancien gendarme, et la gendarmerie, nous sommes sortie de la mairie, direction le commissariat...


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