Chapitre XXXVI

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- Narration : Léonardo Brown -

En fait, je crois que ça a été la meilleure chose qui me soit arrivé cette année. C'est comme si cette partie de moi que je pensais morte avait tout simplement décidé de revivre. Maintenant que Olivia sait la vérité, j'ai ce pour en moins dans mon cœur, j'ai ce soulagement.

Je sais que c'est difficile pour elle, mais elle fais des efforts, ça se voit tellement. En plus les filles l'aiment beaucoup, Leah en particulier. Elle n'arrête pas de me demander quand est-ce que Olivia va venir et tout le reste, elle est en admiration totale devant elle, c'est fou.

Mais je trouve ça bien, adorable même. Olivia est leur mère, et même si elles ne le savent pas je suis sûre qu'au fond d'elle elles sentent ce lien.
Enfin bref, les vacances arrivent à leur faim, bientôt la rentrée pour les petites, et dans quelques jours, deux jours exactement sa c'est le nouvel an.

J'avais prévu un dîner de famille vu ce qui s'est passé pour Noël, un truc sympa entre les filles, ma mère, ma grand mère, Marco et Olivia peut être. Je sais ce que vous devez penser, mais je l'aime et je ne peux plus me le cacher. A chaque fois que je suis près d'elle je n'ai qu'une seule envie, l'embrasser, la rendre heureuse, être avec elle pour le restant de mes jours. C'est comme si tous les sentiments que j'avais pour elle autrefois étaient tout simplement revenus.

Bref, ma mère m'a appelé pour que je la rejoigne chez elle avec les filles. Ca me fait bizarre, je n'y ait pas remis les pieds depuis que les petites sont nés. Parfois je me demande comment est-ce que tout ça a commencé, comment est-ce qu'on en est arrivé là ma famille et moi. Mais comme dit Olivia, il faut aller de l'avant et ne pas traîner en arrière.

Je finis de mettre le manteau des filles ainsi que leur bottes et on va tous dans la voiture.

Everly : papa met de la musique s'il te plait.

Leah : oui, met ma chanson.

Je hoché la tête et met " Dust In the wind " de Kansas, c'est la chanson préférée de Leah depuis qu'elle est bébé. Olivia l'écoutait tout le temps, elle aidait même à endormir les filles. C'est la chanson parfaite.

Nous arrivons chez mes parents une demi-heure après. Je fais descendre les filles de la voiture avant de sonner. Aussitôt, ma mère ouvre avec un grand sourire.

Maman : enfin vous voilà !

Everly : grand-mère !

Elle embrasse les filles et nous entrons. Je dois avouer que ça me fait trop drôle d'être ici, mais vraiment.

Maman : ton père est dans le salon. Venez les filles, on va voir votre grand-père.

On se rend donc dans la pièce en question pour voir mon père assis sur le canapé du salon à regarder la télévision.

Maman : chérie, regarde qui est la...

Il s'est alors tourne vers nous. Quand son regard a croisé le mien j'ai eu la chair de poule. Ce même regard qui autrefois était glacial et si cruel envers moi. Ce regard avec lequel il m'avait dit de quitter sa maison avec ces deux enfants à problèmes. Comment pourrais-je oublier ça ? Mon propre père.

Mais je vais prendre sur moi, je dois agir en homme, surtout pour les filles.

Moi : bonjour papa.

Il m'a fixer quelque secondes sans rien dire, puis il s'est levé, s'est approché de moi avant de me prendre dans ses bras. Ce geste simple m'avait parut être la chose la plus chère du monde. Mon père venait de me prendre dans ses bras après tout ce que nous avions traversé tous les deux. Mais j'ai été soulagé, c'était comme si tous nos problèmes s'envolait d'un coup.

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