Je me passe de l'eau sur le visage puis je m'essuie avant de sortir. Bien sure, dès qu'ils ont entendu la porte de ma chambre s'ouvrir ils sont tous venus me voir, Naomie la première.

Naomie : hey, ça va ?

Moi : ça a l'air d'aller à ton avis ?

Naomie : je suis désolé Olivia !

Moi : qu'est-ce que ça va changer en fait ?

Naomie : je ne sais pas.

J'ai descendu les escalier pour me rendre dans la cuisine. Je ne suis pas fâché contre elle hein, mais ces questions stupides m'énervent un peu.

Angela : buenas tarde señorita ! ( bonsoir mademoiselle )

Je me suis contentée de m'asseoir sur une chaise et de manger une pomme.

Angela : tienes hambre ? ( tu as faim ? )

J'ai hoché la tête, elle a compris que c'était oui.

Naomie : je sais que c'est pas un bon noël pour toi.

Moi : je n'ai pas envi de parler de ça.

... : mais tu dois le faire.

C'était la voix de mon père. Je ne sais pas ce qui me fait le plus de peine : savoir qu'il a manipulé tout le monde ou devoir lui parler. Les deux me dégoûtent.

Il est venu se mettre devant moi.

Papa : maintenant que tu es au courant, je crois que tu as le droit de savoir.

Moi : je n'ai vraiment pas envi de te parler.

Papa : Olivia, arrête d'agir comme une gamine et écoute moi.

Moi : c'est moi la gamine maintenant ?

J'ai ris, mais c'était un rire faux, nerveux.

Papa : j'ai fais tout cela pour te protéger.

Moi : me protéger ? Tu te fiches de moi ?

Ça y est, je vais m'énerver encore c'est sure.

Papa : tu étais malade ma fille ! Après la naissance du bébé, tu n'étais plus la même. Surtout quand tu as appris que ce n'était pas un, mais deux bébés que tu mettais au monde.

Moi : que veux tu dire par la ?

Je commençais a angoissé. Il avait pris un air si sérieux que je me suis senti obligé de l'écouter.

Papa : tu étais déprimée. Le médecin a dit que tu faisais une dépression post-natale. Tu étais distante de tout le monde mais surtout de tes bébés. Tu te désintéressait complètement des filles, et pire encore, tu parlais de suicide.

Une boule s'est formée dans ma gorge, m'étouffant presque.

Moi : je ne te crois pas !

Papa : penses tu que j'aurais fais tout ça pour m'amuser ? Penses tu que j'aurais caché l'existence de tes filles pour te faire du mal volontairement après l'accident ?

Moi : Léo ne m'a pas parlé de cette dépression post-natale, pourquoi ?

Papa : Parce qu'il n'en savait rien. Je ne voulais pas qu'il le sache Parce que je ne savais pas de quoi il était capable. J'étais sur le point de devenir député, je ne pouvais pas me permettre de laisser ce jeune homme raconte partout que ma fille était instable psychologiquement.

Moi : il n'aurait jamais fait ça.

Papa : je n'étais sure de rien.

Moi : et tu as préférée m'envoyer aux EtatsUnis ? Me déconnecter de ma vie, me séparer de lui, d'elles...

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