Kafka (exercice cours d'écriture S3)

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Celui-là, je l'ai commencé avec mon premier prof en faisant quelque chose d'assez moyen, puis quand la seconde prof est arrivée, elle a voulu qu'on retravaille celui-là. 

Pour le texte de base, c'est la Loi, de Kafka. C'est un texte assez compliqué, un peu triste (alors qu'il ne fait quoi, qu'une page ?) mais intéressant.

Il est bien plus long que les autres puisque mieux travaillé. Je vous mets aussi ma note d'intention et le synopsis (oui oui, bien plus de travail qu'avec le premier prof, vraiment XD)



Note d'intention

L'attente interminable et l'objectif à atteindre que nous n'atteignons jamais sont des sujets que je trouve intéressant, car ils permettent de développer, tout le long de cette attente, la personnalité du personnage et le changement qui peut se produire entre les débuts de l'attente et la fin, la réalisation que toute cette attente a été inutile. La psychologie est un sujet intéressant à développer, et dans ces cas de figure, je pense qu'il y a pleins de façons différentes de réagir et d'agir.

Cependant, le sujet de la loi est un peu trop complexe, et le dénouement du texte de Kafka ne me convient pas dans le sens où le pessimisme est omniprésent. Ce n'est pourtant pas le cas dans notre monde, qui est loin d'être tout blanc mais loin d'être tout noir non plus, tout est question de nuances. Je voulais donc aborder dans mon adaptation un sujet un peu plus léger et un dénouement qui laisse place à l'espoir, qui nous laisse entendre que rien n'est perdu d'avance et que tout est possible, dans la mesure du possible.

J'ai donc gardé deux éléments du texte de Kafka : l'attente, mais aussi la vision, l'observation, la curiosité de voir des choses car nous n'avons que ça à faire. Chez Kafka, l'homme observe le gardien ; dans mon texte, mon personnage principal regardera les autres, regardera autour de lui pour comprendre où il est, avec qui, et pour découvrir ce qui l'entoure.

J'ai pris l'exemple d'un personnage atteint d'Alzheimer. C'est un exemple parfait en ce qui concerne l'observation, car quelqu'un qui oublie peut découvrir à nouveau ; parfois redécouvrir exactement la même chose, parfois voir les mêmes éléments d'une façon complètement différente. J'aimerais jouer avec ce principe ; que mon Arthur découvre une coccinelle sur le manteau d'une vieille dame et la trouve magnifique, tandis que dix minutes plus tard cette même coccinelle le répugne. Qu'il s'émerveille devant la fresque sur le mur gauche, puis qu'il oublie et la redécouvre en s'émerveillant à nouveau.

La vision des choses varie en fonction d'un nombre infini d'éléments, et jouer sur une même personne qui change constamment de vision ou, au contraire, qui a parfois exactement le même avis sur une chose qu'il va redécouvrir une centaine de fois peut être, je pense, intéressant à travailler.



Synopsis

Arthur est un vieil homme atteint d'Alzheimer. Logeant dans un ehpad depuis plusieurs mois, son infirmière vient lui rendre visite afin de l'accompagner à son rendez-vous médical qu'il a déjà raté la semaine précédente. Mais l'un des médecins est malade, et l'attente est plus longue que prévue...



SÉQUENCE I


Intérieur, jour

Dans une petite chambre d'ehpad, en pleine journée ensoleillée. Il y a un lit simple, les draps en laine sont orange clair. D'un côté du lit, la fenêtre donne sur un jardin, fleuri et bien entretenu, traversé par des chemins de gravier. Les rideaux de la fenêtre sont oranges, d'une teinte un peu plus foncée. En face du lit, une armoire en bois clair, entrouverte car les deux portes ne s'emboîtent plus correctement. De l'autre côté du lit, une table de chevet blanche, sur laquelle est posée une lampe rouge et un vieux livre abîmé par le temps, "La bête humaine" de Zola, et juste à côté un verre d'eau à moitié plein. Le sol est fait de parquet, en bois, il est propre et luisant. De l'autre côté de la pièce, une table ronde en bois et trois chaises, dont l'une a le dossier recouvert de deux vestes. Sur la table, un vase rempli de Lys, une carafe remplie d'eau, quelques journaux empilés maladroitement dont le premier est ouvert sur la page des mots fléchés à moitié résolus, un téléphone filaire jaune pale et un bol rempli de chocolats. Au-dessus, sur le mur, est accrochée une horloge à aiguilles. A côté, la porte qui mène vers la salle de bain, composée d'une douche à l'italienne et d'un lavabo qui n'est décoré que d'une savonnette de Marseille. Le miroir est sale, on peut y voir des marques de doigts.

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