Sans titre (1)

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Je vous préviens d'avance, c'est court, mais c'est très niais et tellement cringe xD

Lui, je voulais décidément le retravailler parce que quand je l'ai relu ça m'a embarrassé du plus haut point, mais j'ai d'autres choses à faire, donc c'est complètement passé à la trappe. A vos risques et périls mdr 



– Je t'aime.

Un ange passa. Les yeux écarquillés, il ne pouvait bouger, littéralement, puisque l'autre l'entourait de ses bras, si fort qu'il parvenait avec peine à respirer.

Quelle affirmation bête ! Évidemment qu'il savait que l'autre l'aimait ! Pourquoi devait-il l'exprimer à haute voix ? Ce n'était un secret pour personne, lui-même l'aimait de tout son cœur ; il trouvait néanmoins étrange l'intonation de sa voix.

– Ben je sais, gros bêta ! répondit-il en riant. Moi aussi je t'aime, tu le sais bien. T'es mon meilleur pote, je t'aime et je t'aimerais toute ma vie ! Puis tu sais, je pars que dix jours, tu vas me manquer, je vais te manquer, mais on rattrapera le temps perdu, c'est promis. Pas besoin d'en faire tout un plat.

– Non, c'est pas ça...

Inquiet, il observa son meilleur ami plus attentivement, tandis que ce dernier dénouait ses bras autour de son ami et baissa la tête en rougissant.

– Je t'aime.

Il sut, à sa gestuelle, à sa voix, à son regard fuyant, que c'était un tout autre « je t'aime » qu'il exprimait par là.

Il n'en croyait pas ses oreilles. Elles étaient pourtant bien fonctionnelles, il entendait son propre cœur battre à une vitesse bien trop rapide. Il senti le rouge lui monter aux joues, et ses mains devenir moites. Sa poitrine lui faisait si mal ! Il suffoquait presque ; mais c'était une étrange douleur, il aurait presque voulu qu'elle ne s'arrêtât jamais... Sa bouche sèche parvint enfin à articuler quelques sons.

– Tu m'aimes... C'est-à-dire ?

Quel idiot ! Il se doutait bien de quel « je t'aime » il s'agissait... Il ne faisait que mettre son ami dans l'embarras. J'aurais dû me taire, je parle si vite que mon cerveau n'a pas le temps de réfléchir.

Il était gêné, cela ne faisait aucun doute ; il le fut plus encore après la question de son ami. Il se ratatina sur place, rentrant sa tête dans ses épaules. Comme s'il ne comprenait pas ! Pourquoi me met-il dans l'embarras ainsi ?

Il releva finalement ses yeux, et croisa le regard de l'autre, en face de lui, dont le cœur rata un battement. Il le trouvait si beau, si mignon, tout gêné comme ça !

– Tu sais très bien, dit-il d'une voix hésitante. Je sais que tu as compris.

– Je t'assure que non.

Bien sûr qu'il avait compris, mais il voulait l'entendre dire. Il en avait envie. Peut-être en avait-il besoin. Il devait l'entendre dire.

L'autre détourna à nouveau le regard, et devint plus rouge encore.

– Je suis amoureux de toi.

Il crut qu'il allait mourir sur place. Il le savait, bien sûr, il l'avait deviné, mais l'entendre lui avouer ces mots le rendait toute chose. Il crut qu'il fondait sur place, il avait affreusement envie de le serrer dans ses bras, de l'embrasser et de-

Attendez, quoi ? Comment ça, il voulait l'embrasser ?

Perdu dans ses réflexions intérieures, il ne prit pas conscience de l'autre, en face de lui, qui soupirait en ravalant ses larmes. Il le savait, évidemment, son meilleur ami ne l'aimait pas de cette façon. Il s'y attendait, il le connaissait si bien. Il voulait lui avouer ses sentiments car ces derniers lui pesaient, lui compressaient la poitrine, chaque jour un peu plus fort. Il savait qu'il ne tiendrait plus, alors il avait décidé de lui donner un peu de ce poids qu'il portait seul sur ses épaules. Mais voilà, à présent il devait se faire rejeter ; et bien qu'il s'y attendait, il avait mal, horriblement mal. Il avait si envie de pleurer, mais tenait bon, ravalant sa tristesse par excès de fierté, sans doute.

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