Tome II • Chapitre 13

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- Je suis bien contente de ne pas avoir été dans mon lit quand le plafond a cédé ! Dis-je en rigolant. Je vais aller chez un ami pour le temps des travaux. Je risque de repartir à l'étranger la semaine prochaine, je vous laisse gérer avec l'agence et le plombier ?

- Pas de problème Mademoiselle Williams !

- Jean, je vous ai déjà dit de m'appeler Amélia... Il faut que je file, mais merci encore pour tout ce que vous faites pour l'appartement !

Je salue le vieil homme, prends ma valise dans une main et quitte l'immeuble. L'appartement de Lando n'est qu'à une dizaine de minutes de marche du mien. La ville est déjà plongée dans l'obscurité. Je déambule dans les rues en trainant ma valise derrière moi. Les roulettes sur les pavés font un bruit d'enfer, je ne passe pas inaperçue. Une fois arrivée devant l'immeuble du jeune pilote britannique, je me présente au comptoir du concierge.

- Bonsoir, je viens récupérer la clef de l'appartement de Lando Norris.

La femme derrière le comptoir me regarde par dessus ses lunettes, tout en mastiquant son chewing-gum. Je ne me souviens pas de l'avoir déjà vu. J'en conclue que la dame qui est là d'habitude doit être en vacances. Elle avait le mérite d'être bien plus chaleureuse que la porte de prison qui se tient devant moi.

- Oui, effectivement, j'ai reçu un mail de monsieur Norris à ce sujet. Quand vous partirez, laissez la clef dans la petite boite juste là s'il n'y a personne.

En plus de ne pas être très accueillante, cette femme a une voix monotone et lente. Je referme ma main sur le trousseau qu'elle vient de déposer sur la surface du comptoir et lui adresse un léger sourire avant de prendre congé pour me diriger jusqu'à l'ascenseur.

Je balance mes baskets dans l'entrée après avoir pris soin de bien refermer la porte derrière moi. Me voilà enfin dans un lieu où je me sens en sécurité et qui ne menace pas d'être inondé à tout moment. Enfin, je l'espère. J'ouvre ma valise dans la chambre de Lando, il faut que je lance une machine, je n'ai plus rien à me mettre. Mais je m'en occuperai après avoir pris une bonne douche. Je quitte mon jean et le laisse sur le fauteuil qui se trouve dans l'angle de la chambre et où sont déjà entreposé un certain nombre de vêtements appartenant au pilote.

Je finis de me déshabiller dans la salle de bain. Je saisis le pommeau de douche qui crache avec pression l'eau brulante. Je passe le jet d'eau sur mes épaules, mes cervicales avant de remonter sur mes cheveux. Quand je réouvre les yeux à la recherche de quoi me savonner, je peste contre moi même. J'aurai dû penser à prendre de quoi me doucher chez moi. N'ayant pas d'autres choix qui s'offrent à moi, je fais mousser le shampooing aux odeurs de cèdre et de citron avant de me masser le crâne pour laver mes cheveux. J'utilise le gel douche aux même senteurs avant de me rincer et de m'enrouler dans une serviette moelleuse. Je note dans un coin de ma tête d'acheter un gel douche et un shampooing aux senteurs un peu plus passe partout pour les laisser ici, au cas où.

La serviette toujours enroulée et coincée sous mes bras, je retourne dans la chambre et je fais un gros tas des vêtements qui doivent aller dans la machine à laver. J'en profites également pour ajouter quelques vêtements de Lando, il les aura propre à son retour. Je fouille un peu de partout dans la cuisine pour trouver une dosette de lessive puis je lance la machine. 

Maintenant que l'intégralité de ma valise est en train d'être lavée, je n'ai plus rien à me mettre. Je retourne dans la chambre de Lando afin d'avoir accès à sa penderie. Tout comme Lewis, le jeune homme a une quantité impressionnante de vêtements, peut-être que c'est un trait de personnalité que les britanniques reçoivent à la naissance ? Je cherche rapidement de quoi me couvrir. J'enfile un long t-shirt, saute dans un jogging et serre un peu les liens pour qu'il reste en place sur mes hanches.

Late Night TalkingWhere stories live. Discover now