Tome II • Chapitre 40

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26 mars 2024 - Monaco

Point de vue de Lewis Hamilton

J'émerge doucement de ma courte nuit. Le soleil timide passe à travers la baie vitrée, je n'ai même pas pris le soin de fermer les rideaux quand je suis rentré tard dans la nuit. Ou tôt dans la matinée, ça dépend du point de vue.

Après le Grand Prix plus que décevant de dimanche, j'ai finalement accompagné Amélia à l'aéroport de Melbourne. Apparemment, elle avait fini par décider de rentrer à Monaco au lieu de rester sur place. Les choses étaient bien faites puisqu'elle a pris la place de Carlos dans l'avion qui devait les ramener à la maison, celui-ci choisissant finalement de rester une semaine de plus sur la Down Under.

Malheureusement pour moi, mon vol retour n'était prévu qu'hier en début de matinée. J'ai profité de ces vingt-quatre heures de vol pour réorganiser mon planning de la semaine afin de passer du temps avec la jeune femme.

Je m'étire de tout mon long dans ce lit bien trop vide à mon goût. Je ne veux pas brusquer les choses avec Amélia. Je sais qu'elle a besoin de temps pour me refaire confiance, mais j'ai tellement hâte qu'elle revienne poser ses affaires ici. Qu'elle laisse ses affaires trainer partout dans la maison, que ma salle de bain ressemble à un champ de bataille après son passage. Que ma maison reprenne vie quand son rire éclate dans le salon, tout simplement.

Je regarde mon téléphone, il est tout juste neuf heures du matin. Elle ne m'a pas encore envoyé de message pour me dire qu'elle était réveillée, alors je vais prendre les devants.

Je file sous la douche après avoir connecté mon téléphone aux enceintes de la maison. Les sonorités afropop de Burna Boy m'accompagnent dans ma préparation. Je me sèche, coiffe mes tresses en chignon au-dessus de ma tête, un peu de crème hydratante, un brossage de dents et je suis prêt pour m'habiller.

Je passe en revue les différentes tenues suspendues dans mon dressing, puis je sélectionne un jean ample avec des pinces sur le devant et enfile un t-shirt blanc basique. J'accroche l'une des montres IWC à mon poignet et je prépare mon sac de sport. Puis je descends au rez-de-chaussée pour prendre mon portefeuille, mes lunettes de soleil et pour mettre mes chaussures.

Je salue mon chauffeur en m'installant sur la banquette arrière, je lui donne l'adresse d'Amélia et finis de consulter mes mails sur le trajet. Lorsque nous passons devant une boulangerie, je demande à ce qu'on s'arrête.

Je traverse rapidement la rue pour entrer dans la petite boutique. Le sourire étincelant de la vendeuse me met de bonne humeur. Je sélectionne plusieurs viennoiseries, je ne sais pas vraiment ce que préfère Amélia, alors autant ratisser large.

Cette fois-ci, mon chauffeur s'arrête devant l'immeuble de la jeune femme. Je récupère le sachet de viennoiseries, prends mon sac de sport et sors du véhicule en mettant mes lunettes de soleil sur le nez. Je pousse la lourde porte d'entrée du bâtiment, le vieux concierge jette un œil par sa petite fenêtre et me salue en inclinant la tête sur le côté.

Je gravis rapidement les escaliers menant au deuxième étage, puis je reprends ma respiration sur le palier. Des rires me parviennent à travers la porte d'entrée de son appartement. Je fronce un peu les sourcils et vérifie mon portable, elle ne m'a pas envoyé de message comme elle le fait d'habitude quand nous ne passons pas la nuit ensemble. Avec qui elle peut bien être ?

Mes phalanges entrent en contact avec le bois de la porte, je donne deux coups rapides et attend qu'elle vienne m'ouvrir. Des pas craquent sur le parquet de l'entrée et la porte s'ouvre doucement. Le visage encore un peu endormi d'Amélia apparait dans l'entrebâillement.

Late Night TalkingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant