Tome I • Chapitre 46

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L'avantage quand Lando ne monte pas sur le podium c'est que nous sommes libres plus rapidement après le passage dans la zone média. A mon plus grand plaisir, je rassemble mes affaires, j'ai hâte de retrouver Pierre, tellement de choses à lui raconter. Je troque mon polo aux couleurs de McLaren pour une petite chemise légère, il faut chaud ici au Texas. Je passe dans le hall du motorhome de mon écurie, Lando discute avec ses parents et Zak, je lui adresse un petit signe de main avant de passer les portes de sortie.

Le pas léger, je me dirige vers le motorhome aux couleurs d'Alpine. Le paddock fourmille, j'aime cette ambiance, je me sens tellement privilégiée de pouvoir déambuler dans ces allées chaque weekend de Grand Prix. J'envoie un message à Pierre pour lui dire que je l'attend devant. Quelques minutes plus tard, le visage de mon meilleur ami apparait dans mon champ de vision. Instantanément je souris. Nous nous serrons dans nos bras.

- Viens, on va s'installer sur la terrasse en haut, tu veux manger ? Me demande Pierre en me guidant dans son bâtiment.

J'acquiesce, je commence un peu à avoir faim. Nous nous installons sur une petite table dans un coin de la terrasse et Pierre va nous chercher deux assiettes de salade composée puis revient à notre table.

- Alors, c'était comment San Antonio ? Lui demandais-je en commençant à manger.

- C'était fou ! Ça s'est fait un peu à la dernière minute sinon je t'aurai emmené avec moi ! Et toi, Chicago ? Comment va ton père ?

- Il va bien, il va sûrement vendre la maison à la Réunion et venir vivre aux States, t'imagine mon père, devenir un vrai ricain ?

Nous éclatons de rire à cette idée. Mon père plutôt nature et bricolage que gratte ciel et bitume. Mes grands parents n'ont jamais roulé sur l'or, ils avaient une ferme avant de donner le flambeau à l'un des mes cousins. Nous n'étions pas pauvres, mais nous avions une vie simple. Je suis curieuse de voir comment va évoluer mon père à Chicago.

- Bientôt on ira en vacances aux Hamptons comme dans les séries ! Renchérit Pierre ce qui nous fait encore plus rire.

- Comme si on avait le temps pour ça, on arrive déjà pas à se voir souvent alors qu'on travaille au même endroit... Alors des vacances... Laisse moi rire ! Lui dis-je en lui faisant un clin d'oeil.

- Après le championnat, on prendra le temps ! Même si j'ai cru comprendre que maintenant mademoiselle partageait sa chambre avec son copain et qu'elle n'avait plus trop de temps pour voir ses potes... Alors, comment ça se passe avec Lewis ?

- Bien, très très bien même. On avance doucement mais sûrement. Il est d'un soutien sans faille, des fois j'ai l'impression que ce que nous vivons, lui et moi, ce n'est pas réel... On s'est avoué qu'on commençait à tomber amoureux l'un de l'autre...

- QUOI ? Mais noooooon ! Ooooooh mon petit chaaaaaat ! Mais c'est ouf !

Pierre ne contient pas son enthousiasme face à ce que je viens de lui dire. Il se lève, fait le tour de la table et vient me serrer dans ses bras.

- Je suis tellement content pour vous et je suis fier de moi, c'est quand même un peu grâce à moi si vous vous êtes rencontrés et que vous en êtes là. Dit-il en se tapant la main sur l'épaule pour s'auto-congratuler.

Je ne peux pas me retenir de rigoler. Pierre a toujours été comme ça, le bonheur de ses proches fait également le sien. Je secoue la tête et Pierre retourne s'assoir sur sa chaise.

- Puis... commençais-je en laissant trainer ma voix pour créer du suspens.

- Me dit pas que je vais être tonton parce que là je vais faire un salto arrière !

Late Night TalkingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant