XIX

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   Ah !

   J’ai passé de loin l’instant le plus érotique de ma vie depuis que j'ai commencé à avoir une vie sexuelle. J’en reviens toujours pas d’avoir éprouvé un tel plaisir et même si Hyung est venu tout gâcher vers la fin en débarquant de la sorte, je n’ai rien à redire concernant nos ébats au bureau. On a baisé au bureau !

  Me retenant de faire une nouvelle crise, je m’en vais plutôt zieuter Rauf depuis les volets entreouverts du bureau. Il est concentré à discuter au téléphone, assis dans son fauteuil qui pivote et jambes croiser. À le voir ainsi on croirait réellement que rien n’a eu lieu dans cet endroit quelques heures plus tôt. Bon sang qu’il est viril, je ne peux que m’exalter d’admiration. Et lorsqu'il dessère le nœud de sa cravate par moment, j’en saigne presque du nez et mon souffle s’accélère. Je m’imagine sur lui, le chevauchant sans répit tandis qu'il m’enserre la taille de ses grandes mains pour m’aider à maintenir le rythme. Et alors qu'il gémit mon nom, je pousse un cri d’extase qui me laisse pantelan...

  Bon sang suis-je devenu obsédé ? Je m’éloigne finalement avant qu’il ne me surprenne à faire une fixette sur lui comme un psychopathe et me frappe les joues histoire de me repousser le moral, afin de ne plus penser à ces pensées égrillardes qui m’absorbaient l’esprit petit à petit. Même si j'avoue que ce serait bien tentant d’essayer cette position rien qu’une fois...

   Tout au cours de la journée restante, je n’ai cessé de me faire des scénarios des plus glauques. En commençant par la nature de la relation que j’entretiens avec Rauf. Je veux pas n’être qu'un simple sex-friend car plus je couche avec plus, plus je le trouve beau et plus mon cœur s’emballe en sa présence. Je sais que j’ai pas le droit de me faire de tels espoirs, surtout que c’est le meilleur ami et supposé hétéro endurci de mon grand-frère.

   Allons-nous donc continuer cette liaison jusqu'à ce que je retourne en Corée ? Je n’ai plus qu’un mois ici de toute façon mais  je veux pas que l’histoire se termine comme ça.

 

L’heure de pointe touche à son terme et je remballe mes affaires pour partir. M’apprêtant déjà à quitter le service, j’entend Rauf m’appeler depuis l’embrasure de sa porte :

— Saskya !

  On m’appele mais c’est tout le monde qui se tourne pour le fixer. Auraient-ils compris qu'il se passe quelque chose de plus professionnel entre le chef de service et moi ? Gardant mon calme, je me dirige vers le bureau et referme derrière moi.

   Je n’ai même pas le temps de suivre le mouvement que déjà, Rauf m’attrape les joues et m’embrasse. Je ne m’y oppose pas, d’autant plus que sa façon de m’embrasser me laisse presque croire qu'il est mon amoureux. Mes joues s’enflamment donc tandis qu'il s’écarte lentement de moi.

  Je veux bien lui demander pourquoi il agit ainsi, mais je le vois enfiler sa veste et prendre son téléphone avec lui.

— J’ai une réunion, m’annonce-t-il comme s’il se doutait que j’avais des questions en réserve, attends-moi, je te conduirai à la maison.

  C’est bien la première fois que je lnentend dire maison au lieu de chez moi . Une preuve de plus qu’il y’a changement de caractère...

— Pourquoi ? M’interrogé-je dans un croisement de bras. Je dirai à Hyung que j’ai terminé et on pourra rentrer ensemble.

— C’est parce que je veux être plus gentil avec toi. M’avoue-t-il dans un murmure.

  J’y crois pas. À ce rythme, mon cœur prendra feu. Il est trop mignon à être embarrassé comme ça !

— Je sais que j’ai été vilain, le pire même alors j’essaye de me racheter, s’il te plaît ?

𝖢𝗎𝗍𝗂𝖾 𝖡𝗂𝗍𝖼𝗁Where stories live. Discover now