𝖢𝗎𝗍𝗂𝖾 𝖡𝗂𝗍𝖼𝗁

XIX

        Salut les Michs, après quatre jours de violente grippe, supplément céphalées je suis de retour. L’hiver ne m’aime pas.🤧😥

                                                        

        Si on m’avait dit que j’arriverai à toucher au but aussi vite après toute la poisse qui m’est tombée dessus ces deux derniers jours, je ne l’aurait pas crû une seconde. Mais pourtant, je suis bien à deux doigts de rencontrer des gens comme moi par le biais de mon collègue si je peux l’appeler ainsi.

        J’avoue très honnêtement que même si ce mec n’avait pas été un ami d’Elijah, je l’aurai suivi. D’aucun me prendra pour un fou et un immoral, c’est juste que dans la vie, j’ai compris que la chance ne sourit qu’une fois à ceux qui s’emparent de cette opportunité alors je n’allais pas faire une croix sur la quête de ma vie tout simplement parce que je subis l’homophobie du meilleur ami de mon frère, je ne serai pas coupable d’aimer qui je veux parce que monsieur trouve ça contre-nature ! Si je loupe cette occasion alors je le regretterai peut-être toute ma vie. Je préfère mieux vivre l’instant présent et subir les conséquences l’instant d’après !

        Nous roulons ça fait déjà quoi, dix, vingt minutes ? En tout cas lorsque je darde mon regard transcendant sur lui, je peux voir qu’il est concentré sur sa conduite. C’est bon à savoir, il n’a pas l’air d’être un type à la ramasse et du genre à prendre des décisions sans équivoque. Je me disais bien qu’il était vraiment mâture...

     Arrivés à notre destination, il tourne les yeux vers moi et me demande de sortir, ce que je fais sans hésitation. J’ignore dans quel coin nous nous situons mais il y’a tout un tas de différents bars/discothèques. Il verrouille les portières de son véhicule —mieux vaut rester prudent dans un coin comme celui-ci — et se dirige vers un édifice en particulier dont je peux lire sur la pancarte ”Nemo & Spice”. Assez original et intriguant comme nom de boîte je dois dire...Et à peine sommes-nous à l’extérieur que mes oreilles perçoivent les ondes émises par le tapage de son depuis l’intérieur. Je sens que je vais bien m’amuser à me vider l’esprit.

     Dave présente une carte au videur et des que ce dernier posé le regard sur moi de travers, il lui informe que nous sommes ensemble. Le grand gaillard en costard noir et au visage rigoureux nous laisse donc entrer et je lui adresse un sourire mesquin. Hors de question que ma soirée de chasse se termine avant même d’avoir commencée !

    Je continue à suivre mon aîné à l’intérieur de la boîte, où il sillonne un couloir menant jusqu'à la pièce principale, là où se tient la fête. Mes yeux sont quasiment illuminés et emplis d’euphorie, je ne peux que laisser mon corps se déhancher au rythme de la musique et même si c’est une première pour moi d’y être, je me trouve clairement dans mon élément. Je balaie le regard autour de moi histoire de lieux me foudre dans le décor. Je voie que dans un coin stratégique plus haut, se tient le DJ faisant des merveilles en remixant des sons en boucle. Parmi les autres fêtards, il y’en a qui dansent, d’autres qui s’embrassent ? Ok, je suis pas aveugle, ils le font clairement ! Sans oublier les buveurs assis au bar en train d’enchaîner les verres de liqueurs. Un détail particulier attire mon attention : il n’y a que des mecs. J’avais donc vu juste en supposant que c'était une boîte gay.

     En faisant un tour sur moi-même, je me heurte contre un corps étranger et dès que je lève le regard sur lui pour m’excuser d’avoir fait tomber sa boisson, il s’essuie le vêtement à l’aide d’un mouchoir qu’il a tantôt récupéré dans sa poche et me rend un sourire rassurant :

 

— Ce n’est rien ne t’en fais pas.

Bon sang il a un si beau sourire, je fond littéralement.