Chapitre 32

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(Notes de début : Olalalala)

Elizabeth.

Depuis que j'ai confié à Jason la nature de ma relation avec mes parents, je l'ai à peine aperçu. Il avait du travail à la station, j'en ai donc profité pour passer du temps avec Nimh.

Ce soir, nous fêtons la nouvelle année, cela me rend nerveuse. Je me souviens de chaque détail du réveillon d'il y a deux ans, de chaque instant de cette soirée : chaque parole et discussion avec Jason.

Je n'ai ni oublié la façon dont il a saisi mon cœur ni la manière dont il répondait à mes provocations. Je crois que ça n'arrivera jamais : c'est gravé dans ma mémoire et tatoué dans mon ADN.

Ce soir-là, il avait d'abord pris possession de mon cœur, puis de mon corps et par la suite de toute ma tête.

Ce soir-là, je suis tombée à la merci de Jason Hansen.

Comment les choses vont-elles se dérouler cette fois ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais j'essaye de paraître la plus détendue possible auprès de Nimh.

Elle est en train de s'occuper de ses boucles pendant que je lisse mes propres cheveux. Je commence par les asperger d'une laque protectrice, puis passe le fer sur chacune des mèches.

J'observe Nimh retourner pour la millième fois l'écran de son portable.

— Tu attends quelque chose ? je finis par lui demander après une énième consultation.

Elle repose le tube de produit pour les cheveux dans l'évier et souffle.

— Cole me manque. Je déteste ce putain de décalage horaire.

Elle applique une noisette d'huile dans sa main et étale le liquide sur ses longueurs.

— Quand j'étais là-bas, on se voyait presque tous les jours, on pouvait se parler à longueur de temps, et puis là, bah, c'est très restreint, m'explique-t-elle.

Je hoche la tête pour lui signifier que je comprends.

— Ce n'est pas facile tous les jours.

J'opine de nouveau. Je n'imagine pas ce qu'elle doit ressentir face à cet éloignement, je pense que je ne le supporterais pas.

Elle repose ses contenants dans le tiroir de l'évier et sort de la pièce tristement. Bravo, Elizabeth ! Tu n'es même pas fichue de la réconforter. Mon ventre se serre de nouveau, je me dépêche de terminer de m'occuper de mes cheveux et quitte à mon tour de la salle de bain en éteignant la lumière.

Je la rejoins dans le salon, là où elle a étalé des robes partout sur le sol.

— Je n'ai aucune idée de quoi porter, se plaint-elle.

J'examine les robes une par une. La longue robe sirène lui irait à merveille, je lui propose celle-ci.

— Tu n'as pas peur que cela fasse ressortir mon ventre ?

Je lui fais les gros yeux. C'est la chose la plus stupide que j'aie entendue de la journée.

— Ton ventre est parfait, Nimh !

— Si je m'assois, ça va mouler mes bourrelets !

— Et alors ? Bon sang, Nimh, ce n'est pas ça qui te définit, ce n'est pas le nombre de plis en bas de ton estomac qui qualifie la merveilleuse personne que tu es. Tu es bien plus que cela. Et en plus de ça, je te trouve magnifique, et quelque chose me dit que Colebee aussi.

Nos âmes enneigéesWhere stories live. Discover now