Chapitre 29

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(Notes de début : oh no...)

Elizabeth.

Je suis allongée sur le torse de Jason, encore brûlante du moment que nous venons de partager. S'il savait comme le sexe m'a manqué. Encore mieux, combien faire l'amour avec lui m'a fait défaut.

Il caresse mes cheveux avant de se racler la gorge.

— Tu ferais bien d'aller aux toilettes, me conseille-t-il.

— Je suis bien ici, je me plains.

— Elizabeth, ne va pas chopper une infection, me met-il en garde.

Je lève les yeux au ciel et me redresse quand même puisque je sais qu'il a raison. En allant jusqu'aux toilettes, je me pavane volontairement pour l'embêter. J'allume la lumière et m'observe un instant dans la glace. La femme que je fixe est bien moins terne qu'il y a quelques semaines, plus sûre d'elle et moins mélancolique. La vie n'a pas toujours été facile et les récents événements m'ont marquée, mais j'en ressors plus forte.

Il reste tellement de choses à nous dire, tellement de choses à faire ensemble. Je ferme la porte des toilettes et retourne ensuite auprès de lui.

Il m'accueille en ouvrant ses bras et je me blottis contre son torse. L'endroit où je me sens le mieux. L'endroit où je peux être moi-même. Ni plus, ni moins.

J'ai besoin de rester là pour toujours.

Il embrasse de nouveau mon cou, là où ses lèvres viennent de se poser, ma peau est brûlante.

Il caresse mon dos alors que je me colle dos à lui. Je sens son membre contre moi, mais cela ne me pose aucun problème. Je dépose ma main sur ses reins rien que pour le taquiner, alors il enlace nos doigts sans les changer de place.

***

Je me réveille dans les bras de Jason, son visage scrute le mien. Je baille en m'étirant, je ne m'étais pas rendue compte de mon manque de sommeil.

— Tu ne dors pas ? je lui demande.

— Je préfère regarder la femme de mes rêves sans avoir à m'endormir.

Je lui donne une petite tape sur la main et roule sur le côté. Je m'étire et me lève pour retrouver son sweat dans la cuisine. Je l'enfile et glisse la grille avec les biscuits dans le four. J'allume la plaque de cuisson et fais réchauffer le lait que je n'ai pas pu goûter plus tôt.

Jason me rejoint, il se place derrière moi et m'enlace avant de me glisser un baiser dans le cou. Je tourne la tête pour l'embrasser et lui lance son pull pour l'embêter. Il le laisse traîner sur le plan de travail et enfile uniquement son caleçon. Je lève les yeux au ciel et verse le contenu du chocolat dans les tasses.

Nous retournons nous asseoir dans le canapé et il allume la chaîne d'informations nationale. J'ai un mouvement de recul, c'est mon visage qui apparaît à l'écran. Avec tout ça, l'interview télévisée que j'avais enregistrée m'est sortie de la tête. Jason est aussi surpris que moi, mais se concentre sur l'écran, le sourire aux lèvres.

Je m'observe répondre aux questions de la journaliste. Aucune trace de malaise n'est visible sur mon visage, je n'ai rien laissé paraître. À la fin de l'entrevue, un journaliste prend la parole et explique la cagnotte ainsi que l'œuvre caritative autour du vernissage.

Jason me sourit et je lis dans son regard de la fierté. Le voir ainsi me rend heureuse.

— Tu sais que si tu n'étais pas à mes côtés en ce moment, j'aurais sûrement envoyé valser cet écran, m'explique-t-il.

Nos âmes enneigéesWhere stories live. Discover now