Chapitre 27

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(Notes de début: ENFIN, ENFIN !)

Elizabeth.

Je me rue dehors, sans la moindre idée de ce que je vais lui dire. Tout ce que je veux, c'est lui parler ! Nous devons enfin avoir cette discussion. Peut-être est-ce encore trop dur pour lui, mais je veux qu'il sache que je le comprends. Que je ne lui en veux pas. Comment le pourrais-je en sachant que son frère est décédé ?

Dans quel état aurais-je été à sa place ? Je ne peux même pas envisager de l'imaginer.

J'ai besoin de lui comme il a besoin de moi. Parce que l'amour sincère ne meurt jamais, il s'atténue. Dans notre cas, il n'a jamais disparu.

Je cours jusqu'à son chalet et toque à la porte en bois comme une folle. Pour l'élégance, on repassera, mais c'est la dernière de mes préoccupations. Je dois avoir les cheveux ébouriffés et peut-être même encore la marque de l'oreiller, mais je n'en ai que faire.

Face à l'absence de réponse, j'appuie sur la sonnette et prie pour qu'il vienne m'ouvrir. Je meurs d'impatience et le froid commence à se faire ressentir. Mon simple pyjama en satin n'est pas l'idéal par ce temps. Je toque de nouveau dans l'espoir de le voir apparaître.

C'est seulement là que la porte s'ouvre sur Jason. Son allure aussi raffinée que la mienne m'indique qu'il devait être en train de dormir.

— Elizabeth ?

Il a la voix de quelqu'un qui vient de se réveiller. Ses yeux ronds me fixent.

— Je peux entrer ?

Un frisson parcourt le long de mon dos. Il hoche la tête et referme la porte derrière moi. Je pénètre dans le hall et me frotte les mains pour me réchauffer. Je lui propose de nous installer dans le salon.

— Tu as lu la lettre, je suppose.

Je hoche la tête et m'empresse de continuer.

— Je voulais en discuter avec toi si tu es prêt.

— Je vais faire de mon mieux.

Je lui adresse un sourire et commence à rassembler mes pensées pour que mes mots aient un sens une fois énoncés à voix haute.

— Déjà, ce qui est arrivé n'est en aucun cas ta faute, j'espère que tu le sais.

Il hausse les épaules en fixant un point à l'horizon.

— Eh, regarde-moi, dis-je en attrapant son menton.

— Hmm.

— Ce. N'est. Pas. Ta. Faute. OK ?

Il hoche la tête. C'est trop dur à dire de vive voix. Je le conçois, mais je veux être sûre qu'il ait entendu et surtout compris ce que je lui ai dit.

— Tu sais Jason, je ne t'en veux pas le moins du monde. Le seul regret que j'ai c'est de ne pas avoir été assez proche de toi pour que tu te confies...

— Ce n'est pas ça, Elizabeth... je voulais ! Je te le jure, mais je n'y arrivais pas. C'était trop dur, les mots restaient bloqués au fond de ma gorge.

Je souris tristement. J'imagine bien... Si ça avait été Anastasia, comment aurais-je réagi ?

— Peut-être que ça t'aidera, je n'en sais rien, parce que c'est différent, je ne l'ai jamais connu, mais j'aurais moi-même dû avoir un petit frère. Tu sais, je suis sûre qu'ils veillent sur nous de là où ils sont.

Nos âmes enneigéesWhere stories live. Discover now