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    Franchement, qui a une mère aussi terrible que la mienne ?

    Elle abuse, elle en fait trop.

    Beaucoup trop.

    Malgré moi, je reste spectateur de la mise en place de mes affaires. Avec ma sœur aînée, elles sont déterminées à refaire mes sacs depuis deux heures de temps maintenant et qui les verrait croirait qu’elles étaient celles qui voyageaient. Je n’ai même pas droit à la parole sur quoique ce soit car dès que je veux ouvrir la bouche pour souffler un mot, je suis direct étouffé.

   Je reste donc là, pantois, à les fixer terminer de boucler la dernière valise.

— Et voilà ! Soupire ma mère en passant le revers de sa main sur son front histoire d’estomper la sueur. Tu vas continuer à nous espionner gamin ? Me fait-elle remarquer par la suite.

À croire qu’elle venait de courir des kilomètres non-stop.

— Tu vois Saskya, ça n’a pas été facile ! Commente maintenant ma vicieuse de grande soeur, Mindy.

     Biensûr que je vois. Je ne fais que ça depuis tout à l’heure ! Me met-je à dire en mon for intérieur.

       Avec un sourire factice qui n’allait pas de paire avec ma pensée, je quitte l’embrasure de la porte où j’étais prostré et me dirige vers elles. Je fixe les valises avec une plus grande attention et je n’en reviens toujours pas.

    
      Juste pour aller effectuer un stage de trois mois dans un pays situé à l’autre bout du monde elles veulent que je me trimballe avec ces trois grosses valises ? Lorsque je disais que ma mère en faisait trop...Et si on me demandait de quoi étaient composées toutes ces valises, il s’agissait de tout, sauf de mes fringues ou accessoires. Il y avait certainement des aliments, encore des aliments et rien que des aliments. Du point de vue de ma mère, on croirait qu’aux États-Unis on ne bouffait rien d’autre que des Burgers. Est-ce donc une raison pour me punir ainsi ? Peut-être même qu’avec tout ça il n’y aura plus de place où je pourrai mettre mes godes et mes yaoi cachés sous mon lit. Je vais faire comment moi maintenant pour me donner du plaisir ? J’ai envie de me cacher dans le trou de souris se trouvant dans le plafond de la cuisine. Au moins là-bas, j’aurai un peu d’air pur.

— Tu as perdu ta langue petite pie ?

    Je sors btutalement de mes pensées lorsque je sens les doigts de ma mère me pincer l’oreille et j’en pleurniche. Elle sait pas combien ça peut faire un mal de chien.

— Eomma ! Me met-je à bouder en notre dialecte en plus de taper des pieds. Tu exagères !

— Qu’est-ce que t’as dis morveux ? Se met-elle à me frapper la fesse avec sa main aussi dure que la tête de mon parternel. Que j’abuses ? Je sacrifies mon précieux temps pour t’aider à faire tes valises et c’est comme ça que tu me remercies ?

— Aïe ! Fais-je en me massant les deux boules qui sont déjà probablement endolories.

— Fils ingrat ! Me tape-t-elle davantage.

— Mais c’est toi qui m’a forcé à te laisser faire mes sacs ? Dis-je pour ma défense, me faisant frapper à nouveau. Aïe eomma c’est bon, c’est bon, j’ai compris, merci beaucoup pour ton aide ma eomma d’amour.

— Grrr....

     Je connais bien ma mère et lorsqu’elle grogne comme ça, c’est qu’elle est sur le point de lâcher l’affaire. Et comme je l’ai prédit, elle roule les yeux, me toise et se tourne en direction de la porte pour aller probablement à la cuisine nous faire à manger. Cette femme vraiment...Je le dis peut-être pas assez mais ma mère, c’est la meilleure, je l’aime trop mais c’est pas une raison pour qu’elle découvre que son deuxième fils que je suis rêve de se faire défoncer le cul par une bite. Et pas n’importe laquelle, bien grosse et dure. Elle est encore trop jeune pour mourir alors puisque je l’adore, je vais lui épargner ça.

𝖢𝗎𝗍𝗂𝖾 𝖡𝗂𝗍𝖼𝗁Where stories live. Discover now