Chapitre 12 : Maddy

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Maddy



- Ze veux rester ici ! pleure Elyie.

Je l'observe sans un mot, ne sachant quoi faire. Il est sept heure vingt et nous sommes sensé être à la cafétéria pour prendre notre petit déjeuner, mais madame a décidé qu'elle ne voulait pas aller chez sa nourrice aujourd'hui. Alors pour faire entendre son mécontentement, elle croise les bras et pleure en hurlant.

Alors j'ai moi-même envie de pleurer tant je suis fatigué. Je ne dors pas très bien ces derniers temps et je n'ai pas besoin de caprice d'une enfant de deux ans en plus. Mais elle est bien décidée à me faire comprendre qu'elle restera avec moi aujourd'hui.

- Elyie, on se retrouve ce soir. Mais pour le moment tu vas chez Camille et moi à l'université.

- Non ! elle hurle.

Si !

J'ai envie de l'imiter pour lui montrer à quel point ce qu'elle fait me fatigue. Mais elle est encore trop petit pour comprendre. Elle risquerait de simplement me regarder faire les yeux grands ouvert.

- S'il te plait, mon bébé ne-

- Ze veux pas ! elle hurle de nouveaux.

Mais je me précipite sur elle pour plaquer ma main sur sa bouche, il est encore tôt et je ne veux pas réveiller tout le monde.

Je crois que je vais simplement ne pas aller en cours aujourd'hui.

- On reste ensemble aujourd'hui ? je lui propose alors.

Un sourire se forme sur son visage et ses yeux s'agrandissent, mais sa réponse ne va pas dans le même sens.

- Non !

Je me frotte le visage désemparé. Je suis sensée faire quoi avec ça moi.

Je sursaute lorsque des coups son porté à la porte. Je me fige sur place. Est-ce que j'ai réveillée quelqu'un ? Ou alors c'est Jayden qui l'a entendu hurler et qui est monté.

Peu importe, je ne veux pas avoir d'ennuis.

Elyie se laisse tomber au sol et avance à quatre pattes vers la porte mais je la rattrape et la pose sur ses deux jambes.

- Tu n'es pas un bébé, alors utilise tes jambes, s'il te plait.

Elle rigole et je m'approche de la porte et l'ouvre pour d'abord laisser passer un œil et apercevoir Evann. Il me sourit alors un soupir de soulagement s'échappe de moi et je le laisse entrer.

- Salut, je ne vous aie pas vue à la cafète, je m'inquiétais.

- Oui, heum... J'aimerai bien descendre mais madame a décidé qu'elle ne voulait rien faire aujourd'hui et que si je la contredisais elle se mettait à hurler.

- Je vois.

Il tourne la tête vers elle et s'accroupie pour être à sa hauteur.

- Tu veux descendre prendre ton petit déjeuner ? lui demande-t-il.

- Non ! elle répond sur le même ton que depuis qu'elle est réveillée.

- Même pas boire un bon chocolat chaud ?

- Non !

Evann se relève et se tourner vers moi.

Alors docteur, dites-moi tout, c'est grave ?

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