𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎 - Tyler et Ashley

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En réalité, la fierté peut tuer pour des futilités.

𝐓𝐲𝐥𝐞𝐫

Ça fait maintenant 10 minutes que je suis dos à cette boite en carton ainsi que cette petite lettre sur laquelle était marquée :

Pour Tyler Miller.

J'étais supposé dormir mais je me retrouve finalement debout, la lettre ouverte entre les mains. C'est un papier parfumé dans lequel ma mère prend de mes nouvelles.

" Cher Tyler, j'espère que tout va bien pour toi, et pour Elena.

Comment se passe le lycée ? Le basketball ? Tu sais dans quelle université tu souhaites étudier l'an prochain ?
J'espère que tu fais toujours autant tomber les filles que depuis ton entrée à l'école maternelle !
Si ce n'est pas le cas, porte ce que contient la boite accompagnée de cette lettre et je ne doute pas qu'elles tomberont toutes immédiatement amoureuse de mon merveilleux fils !
Actuellement, j'ai décidé de revivre un peu dans notre maison familiale en Italie parce que vos présences me manquaient énormément... J'aimerais tellement vous revoir, toi, Elena et Laura...
N'hésite pas à m'écrire en retour et à me donner des nouvelles de ta petite sœur aussi. Vous me manquez tellement.

Votre maman qui vous aime,
Emily. "

Je froisse ce bout de papier et le jette dans un des tiroirs de mon bureau contenant toutes les autres boules de papier venant de ses anciennes lettres.

Le même baratin, le même style d'écriture, les détails trop précis sur mon évolution alors que je n'ai plus jamais entendu sa voix depuis une bonne dizaine d'années.

Je ne lui écris jamais en retour. Laura pense que je ne lis jamais les lettres mais elle se trompe, je les lis tous sans exception.

Et il m'arrive même parfois de les relire quand cette envie étrange m'y vient...

Elle n'offre pas de cadeaux ou de lettres à Elena comme celle-ci ne la connait évidemment pas.

Je prends la boite entre mes mains et le déballe. J'y découvre un ensemble de costume noir d'Italie avec des détails dorés de mes initiales ornée sur la veste.

Je m'approche du miroir en même temps et lorsque je l'enfile complètement, elle me sert un peu aux bras mais elle est pile-poil ajustée au niveau des épaules et de ma carrure.

Précisément.

Je la retire et la laisse dans la boite dans un coin de l'armoire qui comprend également tous les cadeaux de luxe qu'elle a pu m'offrir.

Toujours des cadeaux de luxe pour me rappeler l'Italie ou bien des lettres « d'amour » dans lesquelles elle dit tout le temps qu'elle reviendra à New York, ce qu'elle prend du temps à faire pour le coup.

Je retombe dans mon lit et, la tête appuyée contre le coussin, je repense à toutes les fois où je rêvais de son abandon. Cela fait quelque temps, quelques mois peut-être ? que je n'ai pas rêvé d'elle.

Aux alentours de 18h, je me réveille de ma grosse sieste. Il faisait déjà sombre.

L'automne a déjà fait son apparition...

À Manhattan, il fait très vite froid. Donc, dès octobre, je suis obligé de sortir mes vestes chaudes.

Mes quelques vestes douillettes à l'intérieur que j'ai achetées des mois avant à la hâte de les porter pour ce froid...

Je devrais tailler à la boxe comme je n'ai rien d'autre à faire si ce n'est m'emmerder chez moi.

J'ai besoin de me dégourdir les membres après le coma que j'ai tapé à cause de cet emmerdeur de Mickael qui n'y était pas allé de main morte pour me laisser me défouler sur lui.

ENDLESSLYWhere stories live. Discover now