𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒 - Tyler

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Mes choix et mes actions quotidiennes font de moi, le spectateur de ma propre destruction répétitive.

𝐓𝐲𝐥𝐞𝐫

Le lendemain, je me réveille par Laura qui ouvre les volets de ma chambre. La forte lumière du jour parcourt la chambre et vient péniblement rencontrer mes yeux.

— Debout, c'est la rentrée Tyler ! me cria-t-elle, les yeux rivés sur une tablette en main qu'elle transporte toujours sur elle durant la matinée.

Je me lève difficilement. La nuit mouvementée d'hier m'a fournie des crampes douloureuses partout dans mon corps. Laura le remarque.

— Qu'est-ce que tu as ? Elle s'inquiète, les sourcils froncés. Je lui demande, essayant de paraître aussi transparent que possible :

— Rien, je vais bien. Pourquoi ? elle comprend immédiatement dans ma façon de gesticuler, lorsque je me lève complètement, qu'il s'est encore passé quelque chose avec la mafia hier.

— Je t'apporte des glaçons pour que tu te soignes. Si c'est très enflé, préviens-moi. J'apporterai la trousse de soin, me dit-elle calmement. Elle a l'habitude de me voir avec des crampes ou des bleus que m'offre mon père ou ses pantins la majeure partit du temps.

Laura est l'assistante et la secrétaire de mon père. Elle est également la gérante de cette maison. Elle est d'origine italienne, et elle est parmi nous depuis toujours, avant même ma naissance. C'est ma responsable légale, si je peux m'exprimer ainsi. C'est une femme admirable – elle s'est parfaitement habituée à son caractère et gère tout ce qu'il demande.

Elle passe une main dans ses cheveux auburn, exaspérée en voyant ma démarcation ainsi que les bleus sur mon torse et mon dos, après que j'ai enlevé mon tee-shirt pour qu'elle puisse vérifier l'intensité de mes blessures et déterminer les soins nécessaires.

— Tu as de la chance. Il n'y a personne aujourd'hui pour t'embêter, m'assura-t-elle, faisant référence aux gardes du corps postés aux alentours de chaque porte de sortie entourant ce duplex. Elle sort ensuite de ma chambre et je file dans la salle de bain pour me doucher.

Lorsque l'eau chaude effleure ma peau nue, je grimace.

Putain.

Cela fait plus mal que prévu.

J'aperçois sur le long miroir juste en face, mon dos tout balafré, légèrement cicatrisé, mais taché de bleus un peu près partout.

Je change la température du robinet de douche pour passer à l'eau froide afin d'apaiser plus facilement les blessures. Je soupire, pourquoi faut-il que cette maudite rentrée soit aujourd'hui ?

Je m'habille rapidement et descends les escaliers pour rejoindre Laura dans la cuisine. J'ai encore envie de dormir. J'ai mal dormi la nuit dernière. Je me frotte les yeux puis je constate depuis la salle à manger qui est juste en face de la cuisine, celle-ci en train de sortir des ustensiles – dans le but de me faire le petit-déjeuner.

— Pas besoin Laura. Je n'ai pas faim, l'informais-je vivement.

— Tu dois te nourrir Tyler. J'ai l'impression que tu ne manges pas assez à force de ne presque pas avoir de temps libre.

Comme ces dernières semaines c'étaient encore les vacances d'été, mon père en a profité pour que je m'entraîne dur et bosse davantage pour l'organisation.

— Ne t'en fais pas pour moi. Je mange dès que je peux, tu me connais bien, je suis un gros mangeur. Je la rassure alors qu'elle avait bien raison. Je ne me nourris plus beaucoup. Je perds facilement l'appétit à force de bouger. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi, mais mon corps réagit toujours comme ça.

ENDLESSLYWhere stories live. Discover now