Tome I • Chapitre 31

Depuis le début
                                    

- J'ai peur Lewis...

- Qu'est-ce qu'il te fait peur ?

- J'ai peur de ce que je ressens pour toi...

- Alors on est d.

Je ne laisse pas le temps à Lewis de terminer sa phrase. Mes lèvres emprisonnent les siennes. Ses mains viennent entourer mes joues, il me rend mon baiser avec douceur. Ce n'est pas ce soir que mon cerveau prendra le pas sur mon coeur. Je ne retiens plus les larmes qui menaçaient de s'échapper de mes paupières.

Point de vue de Lewis Hamilton.

Quand je suis monté rejoindre Amélia sur le rooftop, j'étais loin de m'imaginer la tournure que prendrait cette soirée. J'étais à peu près sûr que j'arriverai au moins à la prendre dans mes bras, mais l'idée de réussir à l'embrasser de nouveau était presque morte dans l'oeuf. Je savoure cet instant, il est si doux. Je ne m'attendais pas à ce qu'Amélia réussite à se livrer autant, les larmes roulent sur ses joues, mais je sais que ce n'est pas de la tristesse, c'est sa façon à elle de purger ce qu'elle a sur le coeur.

J'ai envie de la protéger, qu'elle se sente libre d'être elle-même quand nous sommes dans la même pièce. Je veux entendre son rire résonner partout où je vais, je veux qu'elle agisse naturellement qu'il y ait du monde ou non autour de nous. Je veux qu'elle rencontre mes amis et ma famille. Tout va peut-être trop vite, un mois et demi que j'ai croisé sa route, et pourtant ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien en dehors d'une monoplace. Si je pouvais, je crierai au monde entier combien cette femme est en train de prendre de la place dans ma vie...

J'embrasse Amélia avec toute l'envie que je ressens pour elle. Je vais trouver des solutions pour qu'on puisse continuer à apprendre à se connaitre. Mais pour l'instant, je veux juste profiter de ce moment avec elle. Je la serre dans mes bras et je niche ma tête dans son cou. Sous l'odeur du chlore, je retrouve celle de sa peau. Je dépose quelques baisers là où son peignoir dévoile sa peau. Je ne sais pas combien de temps nous restons dans cette position, tout me semble hors du temps.

Amélia se détache un peu de moi.

- Tu n'as pas une course à disputer demain toi ? Me dit-elle en me souriant.

J'acquiesce, elle n'a pas tord, il faut que j'aille me coucher si je veux être en forme pour demain, mais je n'ai pas envie de la quitter si vite. Je la serre dans mes bras, puis je la soulève en même temps que je me lève. Amélia entoure ses jambes autour de mon bassin et ses bras autour de mon cou. Je mets mes mains sous ses fesses pour la maintenir. Je nous dirige vers l'ascenseur, j'appuie sur le bouton et en attendant qu'il arrive, je pose délicatement le dos de la jeune femme contre le mur. Je lui souris et je recommence à l'embrasser. Il faut que je me fasse violence pour rester concentré uniquement sur ses lèvres, si je pouvais, je la prendrai là contre le mur tellement j'ai envie de ne former qu'un avec elle. Mais ce genre de retrouvailles devra attendre la fin du grand prix. Mon équipe de préparateur physique ne serait pas ravis s'ils apprenaient que j'ai passé la nuit à m'envoyer en l'air avant une course aussi importante.

C'est le ding de l'ascenseur qui interrompe notre étreinte. Je maintiens Amélia contre moi et nous entrons dans l'ascenseur. J'appuie sur le bouton qui indique le 27ème étage et les portes se referment. Je n'ai pas envie de laisser Amélia toute seule ce soir, surtout après la discussion que nous venons d'avoir. Doucement, je la laisse se détacher de moi, lorsque ses pieds touchent le sol, je ne m'éloigne pas d'elle. J'attrape son visage entre mes mains.

- Je n'ai pas envie de te laisser toute seule ce soir, mais je n'ai pas le choix... Ne te torture pas l'esprit avec ce qu'on vient de se dire, si tu dois retenir qu'une chose c'est que... Je n'ai pas envie de te perdre Williams, tu as foutu un sacré bordel dans ma vie, et ce n'est que le début, ça tu peux en être sûre.

Late Night TalkingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant