1. Le Pire Jour De Ma Vie.

167 14 0
                                    

Allongée sur le ventre, sur mon lit, je défile des vidéos de chats trop mignons sur Internet dans l'espoir de me détendre après cette journée de merde. 

Si je vous dis que c'était le pire jour de ma vie, me croirez-vous ? 

Non ? Laissez-moi vous la raconter. 

Mes parents gagnent leur vie dans l'entreprise familiale qui pèse des millions tous les jours, avec mes grands frères, on a toujours vécu dans le luxe. En grandissant, on a tous fait notre vie chacun de notre côté alors mes parents ont mit en œuvre un repas hebdomadaire tous les dimanches. 

Tous se passaient bien, enfin si on exclu le mariage de mon dernier frère qui s'est uni avec une conasse de première, qui se nomme Alexandra, si je m'en souviens. Elle, ses manières de princesse et moi sommes incompatible. Les desserts arrivaient, chacun prend ce qu'il voulait, personnellement, j'avais opté pour une part de fraisier. 

Mais voilà que ma mère et ma tante avaient décidé de remettre le sujet fâcheux au tapis. Me faisant souffler d'avance comme un hérisson. 

Élisabeth Howard était connue comme l'image de notre famille et d'après eux, je devrais faire pareil après mettre marier, chose que je ne veux pas. J'aimais ma mère de tout mon cœur, mais sa manie, de s'occuper de ma vie amoureuse me rendait malade, et ce, depuis mes dix-huit ans. 

Pratiquement tous les week-ends, j'ai le droit à un nouveau prétendant. Tous au goût de ma génitrice, soit ils avaient au balai coincé dans le cul soit des hommes politiques inhumains, et quand ce n'était ni l'un ni l'autre, elle me ramenait des étudiants en fac avec quatre ans d'âge mental. 

Leur point commun ? Ils étaient tous friqués. 

Avec le temps, ma mère m'avait dégoûté des relations longues, et principalement du mariage. À présent, je ne fréquentais que des hommes pour jouer avec eux une soirée avant de les jeter. 

Et quand ma génitrice ne me rabâchait pas le cerveau avec ses fameux "tu devrais prendre exemple sur tes frères" ou "toujours pas de petit-ami en vue... Tu vas finir vieille fille à force". 

Comment te dire très chère mère que je préfère finir ma vie seule qu'avec un de tes prétendants !

C'était au tour de ma tante, ceux qui ont une grande famille me comprendront. Vous savez celle qui sente beaucoup trop la lavande, coiffée d'un chignon des années quatre-vingt, au chemisier trop vieux pour qu'il soit recycler au chiffon de vaisselle et qui porte ses lunettes au bout du nez. 

Dès que je vois tante Suzette, j'ai l'impression d'avoir mon ancienne prof d'histoire ! 

Ensemble, elles me fatiguent tellement que je ne réplique plus, les laissant parler sur moi sur ma vie amoureuse, inexistante. Je pourrais faire appel à mon père, mais celui-ci ferme sa bouche quand il s'agit de sa femme.

C'est vrai que je ne suis pas une femme à marier, déjà, je déteste le café et le thé, d'après ma génitrice, c'est un énorme faux pas. Mais j'en ai rien à foutre. 

Je suis comme je suis, tant pis si cela ne plaît pas aux autres. 

Je suis plutôt du genre à sortir le soir dans les boîtes de nuit à danser et boire jusqu'à finir dans le lit d'un beau gosse. Mais ce qui gène fortement à ma famille, c'est mon style vestimentaire. 

J'aime m'habiller différemment des autres, les filles coincées portent des chemisiers amples et des jogging tandis que les femmes pleines d'assurance n'hésitent pas sur les crop top et les shorts qui ressemble à des strings. 

Moi, je préfère les chemisiers serrés et les jupes en cuir, accompagné de mes talons de dix centimètres et de mon sac. Je suis gaga des sacs, j'en ai au moins une centaine dans mon dressing, et être née avec une cuillère d'or dans la bouche peut avoir des avantages, pourquoi ne pas en profiter ? 

Depuis ma puberté, j'ai pris des formes généreuses qui attirent facilement l'œil des hommes, surtout mon cul. Mais ce n'est pas à cause de pervers que je vais changer mes jupes. En gros, mon style est trop vulgaire pour les pauvres petits yeux de notre société. 

Mes cheveux, qui sont aussi longs que mon tableau de chasse, se différencie des autres grâce à leur couleur cuivrés, proche du roux. Ma poitrine et mon cul sont musclés grâce à la boxe que je pratique une à deux fois par semaine quand j'en ai la force.

C'est quand on s'est installés sur la terrasse pendant que les hommes étaient rentrés joués au billard ou au poker. Chacune avait son petit café avec son gâteau spéculoos à tremper alors que j'avais choisi un bon cocktail aux fruits bien sucré, m'attirant le regard noir de ma mère. 

La discussion portait sur les passions de ma tante Suzette, alors qu'Alexandra n'arrêtait pas de me fixer du regard, j'allais ouvrir ma bouche quand ma mère sauta de son fauteuil, un sourire aux lèvres. Elle allait accueillir le nouvel invité en lui faisant la bise.

Des lunettes de vue aussi grosses que celles d'Harry Potter, une veste de bûcheron à carreaux et un pantalon aussi large que mon dressing. Ses boutons sur le visage et ses cheveux blonds, plaqués en arrière avec une tonne de gel, le rendaient encore plus... Laid ? Désavantager par la nature ? 

Définitivement un geek... Et un nouveau prétendant pour mon plus grand malheur. 

- Angela, m'appela ma mère. Je te présente Honoré, il a ton âge et il est le petit-fils de Gérard Dabor. 

Dabor... Le Premier ministre de notre gouvernement, encore un qui a de l'argent. Je ne comprends pas cette décision de ma mère, nous avons déjà assez de billets pour vivre cinq vies, alors pourquoi vouloir me marier avec un millionnaire ? 

Malgré mon air de peste, je reste polie en lui serrant sa main toute collante, souriant face à ce nom aussi pourri que Chewbacca lui-même, ça promet !

Encore un que je vais devoir virer vite fait pour le bien de ma personne et de ma santé mentale.

- Je suis honoré de faire ta connaissance, le saluais-je tandis que ma mère me fusillait du regard face à mon jeu de mots. 

- Moi de même, Angela Howard, me répondit cet imbécile de première. 

- Ma fille, je te présente ton nouveau prétendant et le dernier. 

Je clignai plusieurs fois des yeux face aux paroles de ma génitrice, comment ça le dernier ? 

- Tout simplement, car ce sera soit lui, soit on te coupe les vivres et inutile d'avertir ton père, il est d'accord. 

Me couper mon argent ? Mais comment je fais faire, je me voyais déjà travailler en tant que serveuse dans un vieux pub à me faire peloter le cul par tous ces bourrés. 

Non, hors de question !

Pourquoi moi ? Ils ont laissé plus de trente à Alexander pour qu'il trouve chaussure à son pied et maintenant, je dois me grouiller parce que je suis la dernière ? Je n'ai jamais mis un pied dans un établissement dans l'espoir d'avoir un poste et qu'est-ce que je mettrais dans mon CV ? 

Et surtout la principale question : est-ce que moi, Angela Howard, vous me voyez travailler ? 

Jamais de la vie. 

Bien que j'aimais ma mère et que je ne lui avais jamais fait ça, là, c'était obligé pour le bien de ma propre vie, je ne veux pas devenir la bonne d'un geek. Je refuse ! 

Prise de court par ce choix monstrueux, j'avais juste envie de jeter mon cocktail sur leurs visages souriants. 

Je suis une des personnes qui passent à l'acte avant de réfléchir et bien que cela m'a mis dans quelques emmerdes, je ne regrettai jamais.

- C'est impossible, j'ai déjà un petit-ami, lâchais-je. 

La bouche grande ouverte, les yeux exorbités, ma famille ressemblait à des babouins devant de la nourriture.
L'instant d'après ma mère congédia Honoré avant de me prendre dans ses bras, criant de joie accompagné de tante Suzette. 

- Ma chérie, je suis tellement contente ! Il faut qu'on le rencontre !

- Enfin, un jeune homme dans ta vie, précisa Suzette. Mais tu as raison Élisabeth, il faut qu'on présente l'heureux élu au reste de la famille et le plus tôt sera le mieux. 

- Disons mercredi, proposa ma mère. Un repas dans la grande salle de bal, avec l'argenterie et les petits plats dans les grands, continua-t-elle sans attendre que je réponde.

Oh oui maman, si tu savais comme je suis contente de présenter mon nouveau copain... Sachant que je n'en ai pas sous la main et que ce genre de chose ne pousse pas dans les arbres.

J'avais dit que je ne regrettai rien... Sauf cette putain de connerie sortie de ma bouche. 

Je soufflai en avalant la fin de ma boisson, me donnant de la force pour me trouver un mec dans un délai de trois jours. 

Reste plus qu'à en trouver un, mais tu vas vite effacer ton sourire maman, il sera loin des hommes que tu me présentes habituellement.

✨✨✨

Coucou mes petites étoiles !👋

Premier chapitre de mon premier livre, j'espère qu'il vous plaira !

Que pensez-vous d'Angela et de son caractère ? 😜

Une grosse boulette sortie de sa bouche, comment va-t-elle s'en sortir ? 😅

Rendez-vous la prochaine fois pour le chapitre 2 !

Kiss sur vos deux joues ! 💋

T'as Compris Le Deal ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant