Late Night Talking

Tome I • Chapitre 26

- Oh Mademoiselle Williams, j'ai pas mal de courrier pour vous, vous m'attendez là ? J'arrive tout de suite.
- Prenez votre temps, je ne suis pas pressée.

Le vieux monsieur revient avec deux colis et quelques enveloppes.

- Il y avait aussi des bouquets de fleurs, mais vu que vous n'êtes pas rentrée depuis un certain temps, ils ont tous fanés. Mais je vous ai mis les cartes qui allaient avec dans votre courrier. Me dit-il un peu gêné
- Merci beaucoup, j'espère que vous avez gardé les bouquets pour fleurir votre appartement, qu'ils aient pu au moins servir à quelque chose.
- Je les avais mis dans le hall d'entrée pour que tout le monde puisse en profiter Mademoiselle Williams.
- Vous avez bien fait ! Mais appelez moi Amélia s'il vous plaît.
- Très bien, je vous souhaite une belle journée Amélia
- Merci à vous aussi ...? Je n'ai pas retenu son prénom la première fois.
- Jean.
- Bonne journée Jean.

J'appelle l'ascenseur, charge ma valise, mes colis et mon courrier puis je monte rejoindre mon appartement. Une fois arrivée, j'enlève mes chaussures et je m'affale sur le canapé. Je trie le courrier, rien de très important. Puis je tombe sur les cartes qui étaient avec les bouquets de fleurs.

« On t'a aperçu à Zandvoort avec le pilote McLaren à la télé ! On est tellement fiers de toi sœurette ! Fais nous signe quand vous venez aux USA ! »

« Félicitations pour ton nouveau poste ! On t'aime fort ! »

Les attentions de Maxendre, mon frère et de ma Soeur, Zoé, me font sourire. Même si nous ne sommes pas très proches ils ne ratent jamais de marquer une occasion dans ma vie. Que ce soit les résultats de mon baccalauréat, mon premier petit ami, ma première chute en vélo ou encore ma première gueule de bois, ils ont toujours marqué le coup d'un moyen comme un autre. Il me reste deux cartes à ouvrir, l'un vient de mon ancienne équipe que j'ai quitté pour aller chez McLaren, et l'autre de mes parents. Je pense qu'ils sont mes plus grands supporters.

« Nous sommes tellement fiers de voir notre petite fille s'épanouir, nous ratons aucun interview de Lando Norris dans l'espoir de te voir en arrière plan. »

Je dispose les cartes sur le frigo avec du scotch, un jour je prendrai le temps d'acheter des jolis aimants. J'ouvre les deux autres colis. L'un contient des bocaux faits par mon père avec le drapeau de l'île de la Réunion, comme si j'allais manquer de nourriture ici... L'autre, plus petit, contient le nouveau drop de la collection de vêtements de Lando. Un petit mot l'accompagne.

« J'ai jeté un œil à ta garde robe, il est temps que tu portes plus de vêtements stylé, ne me remercie pas, Lando »

J'éclate de rire, ce mec ne s'arrêtera jamais. Je lui envoie rapidement une photo de son colis ouvert avec un « pas merci, bisous ». Je défais ma valise, il faut que je lance une machine rapidement si je peux avoir des affaires estampillées McLaren de propre pour repartir en Angleterre. Il faudra aussi que je pense à récupérer plus de polos quand je serai à Woking. Mon téléphone vibre.

LH : 11h03 : Je viens de finir ma réunion, je serai chez toi dans une vingtaine de minutes.
Moi : Ok il faudra juste attendre que ma machine à laver termine pour qu'on puisse partir.

Je lance la machine dans la foulée et je finis de ranger mon appartement, je ne voudrais pas que Lewis pense que je suis bordélique alors que ce n'est pas le cas. Ça me fait bizarre de savoir qu'il va mettre les pieds ici. J'espère qu'il a tout prévu pour qu'on soit le plus discret possible dans les rues de Monaco. Je passe rapidement sous la douche pour enlever l'odeur du chlore. J'enfile un pantalon bleu ample ainsi qu'un t-shirt sans manche blanc. L'interphone retentit, ce qui me fait sursauter parce que je ne l'avais encore jamais entendu sonner. J'appuie sur tous les boutons et j'ouvre ma porte d'entrée pour guetter l'arrivée du britannique. Je l'entends monter rapidement les deux étages. Je lui ouvre la porte en grand pour le laisser passer.