Late Night Talking

Tome I • Chapitre 25

Amélia se redresse doucement et se frotte les yeux.

-  Bien dormi ? Lui demandais-je en lui souriant.

- Oui, une petite sieste et ça repart !

- Ton énergie me fatigue déjà !

- Tu as pu te reposer toi aussi ? Me demande-t-elle en s'étirant.

- Ne t'inquiète pas pour moi, j'aurai le temps de me reposer plus tard.

Par le hublot, nous pouvons apercevoir la piste sur laquelle nous allons atterrir. Nous bouclons nos ceintures, Amélia me prend par la main et joue avec les bagues que je porte au majeur et l'annulaire. Je l'embrasse sur le haut de la tête avant que notre avion ne freine sur la piste. Doucement, il nous amène à notre emplacement pour que nous puissions quitter l'avion en toute sécurité. L'hôtesse nous informe que nous sommes bien arrivés et qu'une voiture nous attend à notre sortie. Amélia se détache, plie le plaid qu'elle avait sur elle et réajuste sa robe avant de me passer devant pour récupérer ses affaires. Je n'en perds pas une miette mais je me retiens de la toucher, nous ne sommes pas encore seuls.

- Je crois reconnaître l'aéroport de Nice, tout ça pour me ramener à la maison Lewis ? Me demande-t-elle les poings sur les hanches.

Je me lève à mon tour, nos corps se touchent, la cabine n'est pas très spacieuse. Le contact me fait sourire, je pose ma main sur sa hanche et je m'approche de son oreille.

- On fait une rapide halte à Monaco et demain on repart. Et je lui embrasse la joue.

Sa tête se recule de la mienne, ses yeux sont grands ouverts.

- Je vais devoir attendre demain pour savoir ?

Sa réaction me fait rire. Je tente de me calmer pour lui expliquer.

- Si on s'était rencontré avant la pause estivale je t'aurai emmené plus loin, mais j'ai des obligations avec les sponsors avant qu'on reparte pour Singapour. Du coup on va aller s'isoler quelque part pas très loin de Monaco.

- On va dire que je te fais confiance alors... J'ai même pas eu le temps de prévenir Lando ni Zak avant de monter dans l'avion...

- On aurait pu changer de fuseaux horaires et disparaître des radars, mais je ne voudrai pas attirer les foudres de nos deux écuries pour deux jours d'escapades.

- On manquait de temps...

Sa voix se teinte d'une pointe de tristesse. Si ce malheureux incident n'était pas arrivé, nous aurions eu le temps de planifier notre petite escapade. Je prends son menton entre mes doigts et je dépose un baiser sur ses lèvres. Nous sommes interrompu par l'intervention de l'hôtesse qui nous invite à descendre de l'avion. Amélia récupère son sac à main et me tourne le dos pour se diriger vers l'avant de l'avion. Je lui emboite le pas, nous remercions l'équipage et nous descendons les quelques marches pour nous retrouver sur le tarmac. Nos valises sont déjà chargées dans la voiture qui nous attend. J'ouvre la portière à Amélia pour qu'elle s'installe sur la banquette arrière. Je fais le tour et je la rejoins. Le chauffeur ne tarde pas à démarrer et à partir en direction de la sortie de l'aéroport. Le silence règne dans l'habitacle. Amélia regarde le paysage dehors. Je fais de même de mon côté. Je sens ses doigts qui viennent caresser les miens, je tourne la tête vers Amélia.

- J'ai déjà hâte de savoir où nous allons demain ! Tu veux pas me donner un indice ?

- Ce n'est rien d'extravagant, tu verras quand on arrivera. C'est tout ce que tu sauras.

- Même si j'emploie des techniques de tortures moyenâgeuses ?

- Tu peux toujours essayer.