Tome I • Chapitre 24

Start from the beginning
                                    

- Moi qui pensait que tu m'avais invité au resto juste pour passer un bon moment... Je lui réponds en faisait semblant d'être déçue.

Je reprends une bouchée en prenant mon temps. Pierre a raison, il faut que j'en parle, peut-être que ça me fera du bien.

-Vous devez me faire la promesse de ne rien dire à personne, jamais.

Les deux tourtereaux acquiescent en même temps. Je prends le temps de faire monter le suspens. Ça serait trop facile quils aient toutes les infirmations sans patienter un peu. Les deux ne me lâchent pas du regard. J'ai l'impression que je vais leur annoncer que j'ai été élu présidente des Etats-Unis. Je pose ma fourchette et j'entrecroise mes doigts au niveau de mon visage. Une bonne inspiration et c'est parti.

-Lewis Hamilton.

Ça y est, la bombe est lâchée, Pierre me regarde avec les yeux écarquillés. Sa bouche s'entrouvre et se referme plusieurs fois avant qu'il ne puisse dire un mot.

- Quoi Lewis Hamilton ? Me demande-t-il

- Mais purée, t'es bête ou tu le fais exprès ? Lui demande Francisca.

Pierre dirige son regard vers sa petite copine, hausse encore plus les sourcils et revient à moi la bouche grande ouverte.

- Maiiiiiiiiis nooooooooooon ! Mais attends, il va falloir que tu reprennes tout du début là ! Je suis sur le cul ! Dit-il

Et c'est parti pour une bonne heure de discussion afin de reprendre toute l'histoire depuis le début. Pierre ponctue la conversation par des onomatopées, j'ai l'impression de lui raconter une histoire à laquelle il n'arrive pas à y croire. Alors que pour Francisca, c'est tout le contraire, elle boit mes paroles avec des étoiles dans les yeux.

- Et du coup voilà, depuis vendredi matin, je n'ai plus aucunes nouvelles de lui... leur dis-je pour terminer mon récit.

- Mais je me sens tellement mal Amélia, tu n'as pas idées... dit Pierre en tendant ses mains pour prendre les miennes.

- Tu ne pouvais pas vraiment te douter de la situation, on a vraiment tout fait pour rester discret... Et je suis plutôt fière que tu ne t'en sois pas rendu compte, ça veut dire que les autres n'y ont vu que du feu. Je reprends pour le rassurer.

- Et du coup, qu'est ce que tu comptes faire maintenant ? Me demande Francisca.

- Je crois que son message a été clair, je vais tourner la page et allez de l'avant. Au final, à part quelques moments volés par-ci par-là, nous n'avons pas vraiment eu le temps de « construire quelques chose », je mime les guillemets et termine ma phrase avec un sourire un peu triste.

- Je n'en reviens pas que tu aies réussi à garder le secret pendant plus d'un mois... Reprend Pierre.

- Je comptais le garder bien plus longtemps, si tu n'avais pas décidé de faire n'importe quoi dans ma vie.

Nous rigolons tout les trois. Je me sens soulagée de leur avoir dit, peut-être que ça va m'aider à aller de l'avant. Je n'ai pas à me morfondre, nous nous étions rien promis, je regrette juste le silence assourdissant de Lewis. J'aurai aimé avoir une discussion avec lui, au moins pour lui expliquer ce qu'il s'était passé, mais je comprends aussi qu'il a autre chose à penser que cette stupide histoire.

Nous finissons le repas par des tiramisu et des shooters de Limoncello, sauf pour Pierre qui doit quand même faire attention à ce qu'il mange à moins de vingt-quatre heures du Grand Prix. Pierre me propose de dormir chez lui et de rejoindre le paddock demain matin en même temps que lui, mais au moment où j'allais dire oui, Lando m'envoie un message.

Late Night TalkingWhere stories live. Discover now