Memento mori.

8 décembre 2012.

J'ai encore une fois l'impression que le Soleil n'existe plus. C'est comme s'il n'en restait plus pour moi. C'est un peu étonnant comme sentiment. En fait, je l'aborde avec beaucoup de calme.

Je crois que j'ai compris. J'ai compris que je n'avais pas le droit au bonheur. J'ai compris que rien ne me rendrait heureuse très longtemps. J'ai compris que je n'aurais le droit qu'au vide. Je ne me sens plus triste. Juste infiniment vide.

Peut-être qu'au fond, je serais mieux comme ça. Je vivrais une meilleure vie, à me nourrir de repas sains, à ne pas me fourrer dans des pétrins pas possibles (pas comme Louise), à être une bonne patte et me faire traîner aux afterwork.

J'ai vraiment essayé, avec Alexy. En fait, je crois qu'il l'a toujours compris. Il ne voulait juste pas le réaliser. Mais à passer du temps ensembles comme on l'a fait, je crois qu'on est devenus amis. On finit toujours par se retrouver, instinctivement. Je vais dormir chez lui vendredi. Louise m'a fait un clin d'oeil. J'ai menti à maman. J'ai dit que j'allais dormir chez Cacilie.

Même s'il ne se passera rien avec Alexy, je préfère mettre toutes les chances de mon côté.

Heureusement, Cacilie m'apporte toujours les réponses dont j'ai besoin. Elle sait quoi me dire pour que j'aille mieux et que j'arrête de culpabiliser. Je ne pourrais pas avoir meilleure amie qu'elle. J'ai même fini par rencontrer Thibault. Il est très gentil, il a des petites bouclettes et des fossettes quand il sourit. Ils vont plutôt bien ensembles et ils se regardent avec des étoiles dans les yeux.

Je suis contente pour Cassie. Et un peu jalouse, aussi. Elle est heureuse, elle sait ce qu'elle veut faire plus tard, elle adore sa petite soeur, elle est amoureuse d'un mec qui l'aime aussi. Elle est engagée, fan de Nina Simone et d'Agatha Christie. Concrètement, elle sait qui elle est. Tout ce que je ne suis pas.