chapitre 5 : Pour la paix.

41 4 1
                                    

Ouvrant doucement les yeux, Luaine senti que quelque chose n'allait pas. Quand son regard rencontra le plafond tout en hauteur d'un certain bureau, elle avait compris.

Son don s'était de nouveau manifesté sans qu'elle ne le veuille. Se relevant discrètement, la violette pouvait rapidement voir que le bureau était identique à ses derniers souvenirs. Fumseck se reposait non loin d'elle et plus haut, feuilletant un livre épais, Dumbledore était là. Bien vivant.

– Ravi de vous voir réveillée Miss Lukas.

Le directeur ferma son livre pour poser son regard dans celui de Luaine. Le livre retrouva sa place dans la grande bibliothèque tandis que le vieil homme descendit les peu de marches pour aller s'asseoir à son bureau.

Souhaitez-vous un bonbon à la réglisse ? Ils piquent un peu.

– Non merci professeur…

Luaine s'était levée pour s'asseoir sur une chaise face à lui. Être de nouveau devant cet homme qui avait inspiré tant de respect lui faisait bizarre et en même temps, elle se sentait coupable.

Elle pouvait toujours se souvenir image par image de ce jour funeste qu'est sa mort. De sa longue chute qui avait semblait interminable. Des rires derrière elle des mangemorts et de Nicholas.

– Vous venez du futur n'est-ce pas ?

Ses lunettes en demi-lune sur son nez, Dumbledore avait un petit sourire imperceptible.

– Si vous vous demandez en quelle année nous sommes… Aujourd'hui est le 4 septembre 1995.

Un coup invisible venait de frapper le cœur de la violette. Son agression cet été là avec la mort de son amie française et ses parents…

– Je peux vous poser une question professeur ?

– Je vous écoute.

Luaine fixa un long moment les deux mains jointes de son directeur. L'une d'elle n'avait pas encore cet aspect de mort.

– Est-ce que la mort vous fait peur ? Je veux dire… Voldemort peut frapper à tout moment…

Le visage pourtant si serein du vieil homme se crispa légèrement en entendant les propos de l'adolescente. À cette période, le mage noir se faisait plus que discret voulant le faire passer pour un vieux fou qui voulait la place de ministre.

– C’est l’inconnu qui nous fait peur quand nous contemplons la mort ou l’obscurité… Si je suis mort dans votre futur n'oubliez pas ce pourquoi nous nous battons, Dumbledore se releva de son siège, fixant son phénix. 

– Pour la paix du monde sorcier et moldu.

Sans répondre, le directeur alla de nouveau vers sa bibliothèque pour prendre un livre qu'il ouvrit à une page aléatoire pour ensuite arracher cette dernière. À l'aide de sa baguette le papier prit la forme d'un oiseau qui prit son envole pour traverser la grande pièce à grand coup d'ailes.

– Miss Lukas ne laissez personnes vous briser vos ailes.

La vision de la violette se floutta après ça, le mal de tête habituelle vint également annonçant la fin de sa visite imprévue.

Avant de définitivement partir de ce lieu et de retourner à son présent, Luaine adressa un dernier sourire à ce vieil homme :

– Nous allons nous battre.

Elle ouvrit de nouveau les yeux pour reconnaître vaguement sa nouvelle chambre, la fenêtre sur sa gauche laissa traverser la lumière du soleil progressivement, signe qu'il était encore tôt.

Elle sortit de son lit pour aller directement prendre une douche pour ensuite descendre silencieusement prendre de quoi manger. Elle regardait régulièrement derrière elle, ne faisait aucun bruit quand elle marchait… Malgré sa sortie, elle restait sur le qui-vive.

– Bonjour mademoiselle.

Luaine sursauta avant de vite se retourner cherchant sa baguette en vain. Elle croisa le regard étonné du petit elfe de maison, Isis.

- Oh pardon Isis… Tu m'as faite peur.

- Toutes mes excuses mademoiselle, Isis ne voulait pas vous effrayer. Elle s'approcha rapidement pour dépasser Luaine. Isis va aller vous préparer le petit-déjeuner.

– Oh je peux m'en occuper…

– Isis est contente de le faire pour vous !

– Tu ne devrais pas la contrarier, Isis est beaucoup trop têtue.

Derrière elles venait d'apparaître Thomas qui était encore en pyjama et les cheveux en pagailles. Ainsi, il semblait bien différent du sorcier distingué qui était même intimidant avec sa simple présence.

– Comment te sens-tu aujourd'hui ?

Son oncle vint vers elle en lui souriant légèrement, il pressa une main sur son épaule en guise de soutient.

– J'ai vu Dumbledore cette nuit.

– C'est ce qu'on appelle être cash.

Finn fit enfin son apparition, grand sourire accroché sur le visage. Il tapa dans le dos de son frère et embrassa le front de sa fille. Contrairement à son cadet, il était déjà préparé à attaquer une nouvelle journée.

– Tu ne le contrôle pas encore ? Demanda Thomas tout en ignorant Finn qui essayé, semblerait-il, de faire tenir ses cheveux vers le haut. Finn ça suffit, va manger !

– Je me suis entraînée comme je le pouvais l'été dernier avec Remus, répondit Luaine en continuant son chemin en souriant.

Elle était suivi par les deux hommes de la maison qui allait également à la salle à manger pour manger ou boire un café pour certains.

– Il va falloir reprendre de zéro tout ça, Thomas croqua dans une pomme. Tu peux faire de grandes choses avec ce don.

Luaine avait face à elle un plateau bien trop garni à son goût. Une tasse fumante d'un chocolat chaud avec plusieurs tranches de pains tartinés. Elle n'avait plus l'habitude de ces repas copieux.

– On commence quand tu veux ! J'ai besoin d'être utile.

– Vas-y doucement Luaine, tu viens à peine de sortir d'une épreuve assez épuisante…, Finn posa sa tasse de café vide sur la table pour aller s'agenouiller à la droite de sa fille. Ne brûle pas les étapes, reprend des forces avant.

Luaine acquiesça après quelques secondes de réflexion intérieur.

– Au faite, je n'ai plus de baguette depuis… Tout ça.

– Isis a pu récupéré la baguette de mademoiselle avec l'aide de monsieur Malefoy l'autre jour.

L'elfe de maison claqua des doigts et le bout de bois si cher à la violette apparu devant sa propriétaire qui l'a saisie avec un regard émue.

– Isis voulait attendre que mademoiselle Luaine se repose suffisamment pour ne pas la perturber.

– Merci Isis…

La baguette pour un sorcier était comme une extension du corps. Ne plus l'avoir revenait à se sentir nu, désarmé et ainsi devenir une cible facile pour les ennemis. Les crépitement qui sortir de la baguette fit sourire la violette de soulagement.

Sorcière et métamorphomage  TOME VWhere stories live. Discover now