Obsession d'un Ange

Chapitre 21: Promets moi, promets nous

Les mains tremblantes sur le volant je tournai pour rentrer dans l'allée de la maison, j'étais stressée. Enfin j'allais revoir ma famille pendant 3 jours. Ludo et Dana mangeaient avec nous ce midi et me laisseraient avec mes parents. J'inspirai un grand coup en fermant ma portière, Dana me sourit en me serrant la main et Ludo m'embrassa. Je sortis du coffre de la voiture ma valise et de gros sacs que mes amis m'aidèrent à porter jusqu'à la porte d'entrée qui s'ouvrit immédiatement à notre passage. Mes sœurs me sautèrent dessus en hurlant et pleurant de joie. Vincent et Jérôme furent les suivants à me serrer dans leurs bras. J'eu un choc lorsque je vis mon père et Edwige, j'avais l'impression que mes 7 mois d'absence les avaient vieillis de 10 ans. Nous nous installâmes dans le salon pour boire l'apéro, mes frangines donnèrent à mes amis et à moi des tonnes de dessins. J'ouvris alors les grands sacs pour sortir des cadeaux pour tout le monde.

- Voilà vos cadeaux de Noël et d'anniversaire. souriais je

- Mais mon anniv' à moi n'est pas encore passé! s'exclama Pauline

- [mes parents me regardèrent inquiets] Mais tu ne vas pas te plaindre d'avoir des cadeaux en avance?!

Elle répondit non et mes amis me sourirent. Je ne pouvais pas lui dire que c'était au cas où je ne ressortirais pas vivante de mon combat. Chacun me raconta sa vie depuis mon absence. Vint alors la question redouté, posé par Carmen: et toi il t'est arrivé quoi après ton opération à l'hôpital? Je lui caressai les cheveux en lui disant que j'avais pris des sortes de vacances pour me reposer et me retrouver.

Je passai alors trois jours avec mes proches, je passai une nuit avec chacune de mes petites sœurs. Le dernier soir je passai dans la serre pour respirer les parfums suaves et doux des fleurs, oui je voudrais mourir ici! Je montai ensuite dans le salon des parents à l'étage, j'avais plusieurs choses à leur dire. Je m'assis dans mon fauteuil et lançai sur la table basse une grosse enveloppe que mon père saisit. Tous leurs problèmes juridiques et financiers à cause de moi étaient à présent oublié et mon père avait retrouvé sa réputation brillante auprès de tous. Toutes les personnes impliqué dans mon séjour à l'hôpital avaient oublié mon existence. La lettre contenait également une sorte de "testament". Je leur racontai rapidement ce qui s'était passé pendant tout ce temps.

- Je ne sais pas si je pourrais vous revoir alors je tenais à passer mes derniers instants paisibles avec vous.

Mes parents me prirent dans leurs bras et nous versâmes ensemble des larmes.

- Non ça n'arrivera pas! Ce testament ne prendra pas effet. Je veux, nous voulons que tu fasses en sorte que ce testament ne s'applique pas, que tu reviennnes! me susurra mon père

- C'est un ordre?

- Plutôt un serment mon ange. renchérit Edwige

Je me sentais tellement bien dans leurs bras, je ne voulais pas les lâcher. Mes frangines débarquèrent pour que je leur dise au revoir, je les embrassai longuement et enfin me résignai à mettre mon manteau et prendre mon sac. Jérôme me prit par le bras et je partis avec lui dans son appart'. Sur la route nous ne parlions pas, je sentais sa main serrer la mienne et de temps à autre son pouce caresser mes doigts. Le lendemain il m'accompagnait au tatoueur pour recouvrir ma cicatrice. Avant d'y aller je fumai un clope avec lui à sa fenêtre, il me regarda avec tristesse. Nous descendîmes alors au salon de tatouage, le même tatoueur nous accueillit et nous installa. Jérôme se faisait tatouer une armure bioméca sur le mollet. Mon tatouage dura plusieurs heures non stop et l'encre adhérait parfaitement; je voulais qu'il soit fait en une seule fois. Il était magnifique. Nous sortîmes du salon et je commençai à partir de mon côté quand mon demi-frère me saisit par derrière. Il serra ses bras autour de moi et posa son menton sur mon épaule. Je me retournai et l'étreignis.