Chapitre 12: Mes derniers instants avant que tout s'effondre

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 Je regardais mon plafond et jouais avec les cheveux de Dana assise à côté de moi, au bout de mon lit il y avait Logan et Ludovic en train de fumer un joint la fenêtre ouverte. Nous étions en train d'essayer de faire notre dissert' de philo mais la motivation était partie depuis bien longtemps. Je discutais par pensée avec Dana, chose nouvelle pour elle mais qui semblait lui plaire. Alors ça y est vous avez enfin couché ensemble; "Oui, je suis restée chez lui presque toute la semaine, on a pas mal travaillé"; Dans quel sens je suis sure qu'il t'a fait travailler la langue et l'anatomie pratique; "Oui aussi beaucoup mais pas que! Je l'ai aidé à rattraper son retard en maths, je ne pense pas qu'à faire l'amour"; Non mais je sais que ça occupe une grande partie de tes pensées petite dévergondée. Je lui envoyai dans le visage un coussin et nous rîmes ensemble, les garçons nous regardèrent et se dirent "télépathie entre amies". Dis Ash est ce que moi je peux lire dans ton esprit; "Non mais tu peux m'envoyer des sortes de signaux que je capterai et alors nous pourrons parler par la pensée, si tu veux on pourra essayer pendant les cours". Je me relevai et m'étirai, nous étions vendredi et j'avais un mauvais présentiment pour la rentrée. J'avais déjà toute ma dissert' en tête et me remis à l'écrire afin d'essayer de penser à autre chose.


*******


 J'étais allongée sur mon lit à réfléchir, décidemment je ne sentais pas du tout la rentrée. Depuis quelques jours les rares rêves que je faisais me mettaient mal à l'aise: du sang, des yeux, une sensation d'emprisonnement, des médicaments des cris et du blanc- du blanc à perte de vue partout partout- et des rires. Je sursauta lorsque Ludovic me caressa le creux des reins, je me retournai vers lui et l'embrassai.


- T'es sure que ça dérange pas tes vieux que je reste là?

- Nan t'inquiètes pas, ils sont supers cools.

- Tu sais [il suivit avec ses doigts les courbes de ma branche de cerisier] j'arrive toujours pas à croire d'être là comme ça avec toi.

- Et pourquoi?

- Comment dire, ça fait un peu plus d'une semaine qu'on est ensemble, j'ai comme l'impression que c'est un rêve...


 Je me relevai, me mis au dessus de lui et commençai à lui faire des suçons sur le torse.


- Alors tu crois que tu rêves toujours?

- [gémissement puis sourire] Non plus maintenant! Et même dans mes rêves je ne savais pas que tu pouvais être aussi perverse et nympho.

- Perverse oui, mais pas nympho!

- Ah nan?

- Naaaan.

- On va changer ça!


 Il referma la couette sur nous. Si j'avais sus, si j'avais sus que ce serait mon dernier moment de pur bonheur avec lui alors j'aurais tout fait pour qu'il dure éternellement. Je ne savais pas que le futur pouvait être aussi cruel. Je ne savais pas que je haïrais autant d'être un ange...


**********


 Mon sentiment de malaise ne cessa d'augmenter au cours de la matinée du lundi, c'est comme si je sentais  qu'un danger se rapprochait doucement mais surement. À la machine à café je sentis la présence d'Alexandre, je me retournai café en main et le regardai. Il se tenait contre un pilier entouré de ses "potes".


- Alors tu as bien écarté les cuisses pendant les vacances? hurla-t-il devant tout le monde dans le hall


 Il y eut alors un grand silence comme si tout ceux présent écoutaient. Je bus une gorgée avant de répliquer:


- En quoi ça te concerne? J'ai le droit de faire l'amour avec qui je veux que je saches! Enfin pas avec toi ça risque pas!!

- Tu sais pas ce que tu rates petite catin, t'aimes te faire prendre sale garce!


Après ça j'eu l'impression que les gens retenait leurs respiration, on pouvait entendre une mouche voler. Au moment où un sourire se dessina sur son visage de connard je jetai mon gobelet plein. Le café brûlant se répandit en entier sur son visage. Je tirai sur ma veste remis mon sac sur mon épaule et tournai les talons en lâchant:


- Peut être que ça permettra à ton cerveau de se calmer!


J'enfonçai mon casque audio sur mes oreilles et allumai la musique à fond en attendant que la sonnerie retentisse. Le cours de maths ne m'intéressait pas du tout, je regardai par la fenêtre et vis plusieurs voitures de flics circuler devant les grilles, une ambulance arriva quelques instants après. Mon pressentiment revint et mit tous mes sens en alerte, je fermai mes yeux et me concentrai sur les brigadiers qui entraient dans le bâtiment. Je lus alors qu'ils se dirigeaient vers notre salle de cours.


- Monsieur, je peux aller aux toilettes pour boire? demandais je


 Le prof fit un signe de la main, je mis ma veste et me dépêchai de me planquer dans les toilettes. J'entendis les pas des policiers passer devant la porte des toilettes, je l'entrouvris et constatai qu'ils allaient bien à ma salle de cours. L'un d'eux avait une photo où je m'y reconnue et mon malaise s'accentua encore plus. J'attendis et retournai à ma salle, je frappai et ce fut un policier qui m'ouvrit. Il me regarda de haut en bas, je lus dans sa mémoire que pour lui j'étais une patiente échappée de l'asile et il m'était impossible de modifier sa mémoire.


- Vous êtes bien mademoiselle Ashley Langeli? me demanda-t-il


 Je ne répondis pas, il insista, je hochai la tête. Il allait m'attraper mais je reculai et me mis à courir dans les couloirs.



à suivre...


Obsession d'un AngeWhere stories live. Discover now