Obsession d'un Ange

Chapitre 13: La fuite

 Les policiers se lancèrent à ma poursuite, je sentais un immense danger. Au tournant d'un escalier 2 autres policiers apparurent, dans leur mémoire je vis que j'étais encore une folle échappée de l'asile; bordel pourquoi je ne pouvais pas modifier ces pensées? Etant au dessus d'eux je sautai et descendis le reste des marches. Mes pas et les cris des flics résonnaient dans tout le bâtiment. Je devais m'échapper! Je devais fuir! Je me dirigeai vers le hall et vis que les voitures de police encerclaient l'entrée, je fis alors demi tour et passai par la sortie de service de la cantine. Personne, je fis apparaître une moto que j'enfourchai et roulai jusqu'au barrage. Je le contournai et descendis la rue à toute allure, les policiers m'avaient vus et se mirent à ma poursuite. Il sonna 16h lorsque j'arriva en centre ville, à mon passage les gens s'écartaient, je slalomais entre les voitures. Je me concentrais sur la route pour éviter de percuter quelque chose. Je me demandais qui pouvait être à l'origine de cette poursuite? Pourquoi n'avais je pas pus modifier leurs souvenirs? Quel genre de pouvoir avait pu contrer le mien? Et d'ailleurs pourquoi m'enfuyais je? Soudain j'entendis une rafale, les flics tentaient de viser la moto pour m'arrêter. Dans un virage je me pris une balle en plein dans l'avant bras ce qui me fis perdre le contrôle de la moto. Elle zigzagua et alla s'encastrer dans la vitrine d'un magasin. Quelques instants plus tard les policiers encerclèrent l'accident et cherchèrent mon corps.

 Lorsque j'arrivai aux urgences je vis le visage de mon père se décomposer, il m'emmena dans son cabinet et observa mon bras.

- Il va falloir t'enlever ça tout de suite!

- Donnes moi le matériel nécessaire, je m'en occuperais moi même! le bousculais je

Je lui fis un bref résumé de la situation, ce qui le motiva à me préparer le kit d'opération que je glissai dans mon sac. Il m'offrit un café et de quoi grignoter.

- Je ne peux pas rester pour t'éviter les problèmes. Préviens Edwige que j'essaierais de rentrer rapidement, mais avant je dois mettre de l'ordre dans ce bordel!

Avant que je ne reparte mon père me fis un bandage rapide et me donna des antidouleurs. Il me fit sortir par la porte de derrière, je repris la voiture que j'avais 'emprunter' pour venir. Mon bras me fis atrocement mal tout le long du trajet, le bandage était sale de mon sang et de ma transpiration, je serrais les dents; enfin je connaissais la vrai douleur. Je garai la voiture et courus jusqu'à la maison du jardin public à 23h.

 Je refermai la porte à clé derrière moi et me jetai d'épuisement dans un canapé. Doucement je défis mon bandage en serrant les dents, quelque chose n'allait pas: impossible de faire sortir ou de détruire la balle avec mes pouvoirs. En me souvenant des instructions de mon père je retirai difficilement la balle, désinfectai la blessure avant de la recoudre grossièrement et refis un bandage. Je soignai également les éraflure et les brûlures provoquer par l'accident en moto, mes vêtements étaient dans un sale état. Je repris des antidouleurs et me couchai. La douleur était insupportable et je n'avais aucun moyen de passer le temps, je sentais mes forces diminuer. Je fus alors prise d'un malaise; je n'avais pas pus modifier les souvenirs des flics, je n'avais pas pus me soigner avec mes pouvoirs ni retirer la balle, mais alors pourquoi avais je pus faire apparaître la moto? Je me relevai et tentai de déployer mes ailes. Rien n'émergea de mon dos, je commençai à vraiment paniquer. Soudain j'entendis les sirènes des voitures, je montai le plus rapidement possible que je pus les escaliers et sortis sur le toit. Les brigadiers entrèrent dans la maison, je tentai à nouveau d'ouvrir mes ailes mais toujours sans succès. Je sautai dans l'arbre le plus proche et m'assis sur une branche en me cachant pendant qu'ils fouillaient toute la zone. Je sentis quelque chose derrière moi, je me retournai et vis un gros chat avec ces yeux identiques à ceux que je voyais dans mes rêves depuis 2 semaines. Il fit le dos rond et commença à cracher, il se jeta sur moi ce qui me fis perdre l'équilibre. Je tombai mais tentai de me rattraper à une branche mais mon geste ne fis que rouvrir ma blessure au bras.

 Je tombai durement aux pieds des flics. Ma tête tournait, la douleur était fulgurante et j'avais peu de forces. Je me relevai et couru. Mais je sentis quelque chose se planter dans ma cuisse, je saisis la chose et la retirai: c'était une seringue vide. Tout devint flou, je sentis des bras me soutenir pendant que je m'écroulais. Je ne comprenais plus rien à ce qu'il se passait. Les seules brides de souvenirs qui me reviennent aujourd'hui sont le bruit d'un moteur, l'odeur de l'hôpital, du blanc et des visages. Les visages des infirmières et d'un docteur, les visages de ma famille mais aussi de Dana, Isaac et Ludovic tous très inquiets et bouleversés. Tout le reste n'était que ténèbres et rêves flous.

   

à suivre...