Chapitre 4: Après le soleil, le début de la tempête

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A 9h30 ma plus jeune soeur, Carmen, frappa doucement à ma porte et je lui dis qu'elle pouvait entrer. Elle monta dans mon lit avec son doudou et son pouce dans la bouche, elle me demanda si je pouvais lui faire apparaître un colibri. Je frottai alors mes mains avant de les mettre en boules, doucement je les ouvris et une petite boule de plume apparut. Le petit oiseau se déploya et se mit à virevolter en piaillant, Carmen ria et s'amusa avec un petit moment. Je tendis le doigt, il vint s'y posa, je le caressai et il se figea. Je lui soufflai dessus et il vola en éclat de paillettes et de plumes colorées ce qui émerveilla ma petite soeur. Je la pris dans mes bras et descendis dans avec elle dans le salon. Pauline s'y trouvait déjà à regarder la télévision, je lui dis bonjour et demandai où étaient les parents. Elle me répondit qu'Edwige ( ma belle mère) avait fait un café et était remontée dans sa chambre. J'allai à la cuisine sortis un petit plateau et y déposai deux tasses que je remplis de café et de lait pour celui de mon père. Je montai le plateau au premier étage dans la chambre de mes parents et retournai à la cuisine pour préparer le déjeuné de mes soeurs. Je me versai un café pendant que derrière moi les objets lévitaient pour faire le déjeuné de mes soeurs. Je déjeunai avec elles et remontai dans ma chambre, pris une douche et m'habillai. Quand j'ouvris la porte d'entrée une pluie fine se mit à tomber, je montai dans ma voiture et me dirigeai vers le centre ville.


La clochette du magasin de tatouage retentit. Un homme au physique imposant tatoué et percé de partout se retourna et me décrocha un grand sourire que je lui rendis en m'asseyant sur le fauteuil au fond de la pièce. Il enfila des gants en latex et s'approcha de moi avec son appareil et son aiguille tout en me demandant comment j'allais. Je lui montrai le hiboux en plein vol qu'il m'avait tatoué 7 mois plus tôt et il parut satisfait. Il sortit d'un tiroir un dessin d'une branche de cerisier et dans un coin la lettre A joliment dessinée. Il appliqua le calque sur mon avant bras gauche le retira et commença à planter l'aiguille remplit d'encre sous ma peau. Pendant 1h30 je le regardai dessiner sous ma peau, je sentais l'encre s'y infiltrer mais ne ressentais pas la douleur. Le tatoueur me regardait régulièrement en me demandant si j'avais mal. Il but un café quand il eut finit de faire les couleurs, ensuite il dessina la lettre A entre mon index et mon pouce de la main gauche. Je sortis du tatoueur à 12h45 et rentrai chez moi. Tout le monde s'extasia sur mes tatouages avant de passer à table.


Pendant que je mangeais mon yaourt le téléphone de la maison sonna et Edwige alla décrocher, mon père raconta une blague salace puis on m'annonça que la coup de était pour moi. Je me levai, saisis le combiné et allai m'installer sur mon fauteuil dans la bibliothèque. Je n'avais aucune idée de qui pouvais être à l'autre bout de la ligne.


-Allô? demandai je en mettant le combiné à mon oreille.

- Bonjour Ashley, comment tu vas?


La voix qui avait répondu me coupa la mienne pendant quelques instants.


- Bien et toi?

- Super grâce à toi, dis moi tu serais disponible mercredi prochain?

- Tu m'en vois honorée, hm il me semble bien que oui pourquoi?

- Eh bien j'organise une petite fête de vacances et j'adorerai que tu viennes.

- Alors compte sur moi je serais là!

- C'est génial! Il faudra.... commença-t-il

- Arriver vers 19h30, rapporter un truc à boire ou à manger ainsi que de quoi dormir.

- Euh oui....


Il eut un petit silence.


- Tu ne me demandes pas comment j'ai fait pour avoir ton numéro? demanda-t-il

- Non puisque je sais que tu as pris mon agenda en début de semaine et il était noté dedans.

- On dirait que tu sais tout mais que tu fais en sorte de tout faire tourner à ton avantage. rigola-t-il

- Tu n'est pas loin de la vérité. plaisantais-je

- [rire] bon je peux compter sur ta présence mercredi?

- Oui pas de problème t'inquiète pas Ludovic.


Après avoir raccroché la tempête de joie que j'avais en moi explosa, mon coeur battait à cent à l'heure. Ludovic m'avait inviter chez lui, j'avais chaud, je sortis dehors pour respirer. Je remontai dans ma chambre pour dessiner et écrire jusqu'au dîner. A la fin de celui ci ma belle mère me demanda si je sortais ce soir.


- Bah oui comme d'habitude. répondis je


Elle hocha la tête et sortit dans le jardin, j'envoyai un message à Dana pour lui demander de me rejoindre sur le toi du théâtre à 1h du matin. Vincent m'arracha mon téléphone, avec Jérome et mon père ils m'attrapèrent et me traînèrent dehors. Ils me jetèrent dans la piscine du jardin. Je remontai à la surface et ris, mes frangins enlevèrent leur t-shirt et jeans avant de plonger à côté de moi tout en éclaboussant. Mon père alluma les éclairages de la piscine pendant que je sortais pour retirer mon short et mon haut avant de replonger dans l'eau chaude avec un matelas gonflable. Vincent monta dessus mais glissa et retomba dans l'eau. Je me laissai tomber couler dans le fond de l'eau, j'ouvris les yeux et regardai autour de moi. Les lumières éclairaient l'eau d'une étrange façon, on aurait dit les yeux d' Alexandre qui me fixaient, me regardaient, décortiquaient mon âme et mettre à nu mes secrets. Mes cheveux flottaient autour de ma tête, j'avais l'impression que des tentacules roux essayaient d'emprisonner mon esprit pour le torturer. Je laissai s'échapper quelques bulles d'aires de ma bouche et m'étirai, je vis Jérome attraper ma main et me faire remonter à la surface.


- Ca va? Tu es folle, refais jamais ça! Ne reste pas aussi longtemps sous l'eau! me sermonna-t-il


Je lui promis de ne pas recommencer. Je remontai dans ma chambre pour me sécher et me changer. Je m'allongeai sur mon lit et me mis à rêver jusqu'à minuit et demi. J'ouvris ma fenêtre et m'envolai. Je survolai le centre ville suffisamment haut pour ne pas me faire voir. Je me posai sur le toit du théâtre, fis apparaître mon téléphone dans ma main et regardai mes messages. Dana et Isaac allaient bientôt arriver. J'allumai une cigarette, la fumai et jouai avec la fumée en les attendant.



à suivre...


Obsession d'un AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant