Notre amour pour seule limite [BxB] [TERMINÉE]

Chapitre dix-sept.

(tw : TCA, vomissement, sexe)

Février 2013

Elio était assis sur les gradins du gymnase, en train de refaire ses lacets. Il avait rangé les équipements, l'entraînement venait de se terminer et le jeune homme continuait de se demander pourquoi il mettait autant d'efforts à bien s'entraîner alors qu'à chaque match, il restait sur le banc. Mais le coach lui avait dit que c'était important, que s'il devait – pour une raison ou une autre – remplacer un joueur sur le terrain pendant un match, c'est lui qu'il enverrait. Le rouquin continuait donc de mettre tout son cœur dans les exercices. Il releva les yeux en sentant une ombre au-dessus de sa tête. Il fronça légèrement les sourcils en découvrant Jake et quelques joueurs de l'équipe – dont Maé, bien qu'en retrait – face à lui.

— Oui ?

C'était rare que les autres membres de l'équipe viennent le trouver. La plupart du temps, c'était pour lui lancer une vanne ou deux – auxquelles Elio ne répondait jamais – et repartir.

— On va boire un verre en ville, tu veux venir ? Proposa Jake, un sourire en coin.

Elio était naïf parfois mais il n'était pas stupide non plus. Il jeta un très léger regard à Maé, ce qui lui fut suffisant pour comprendre la situation. Dans un soupir, il termina de refaire son lacet avant de reporter son regard sur Jake.

— C'est une blague, n'est-ce pas ?

L'espace d'une seconde, il vit Jake être déçu qu'il ait déjoué ses plans. Cela ne l'empêcha pas, pour autant, de pointer Elio du doigt en rigolant.

— Bien sûr que c'est une blague. Qui voudrais de toi, Weasley ?

Elio ne répondit pas, comme d'habitude. Il préférait ne rien dire, la provocation, ce n'était pas son truc. Et puis Jake était un énervé de la vie, le rouquin savait que s'il disait un mot de travers, il pouvait se prendre un coup et il n'aimait pas se battre. Il n'aimait pas la violence.

— T'as perdu ta langue Weasley ? Ou c'est le fait de savoir que personne ne veut d'un pauvre type comme toi qui te rend silencieux ?

— C'est bon Jake, t'es pas obligé d'être comme ça. Intervint Maé.

Elio fut surpris. C'était bien la première fois que Maé prenait sa défense publiquement. Mais aussi surpris soit-il, le rouquin était surtout méfiant... Face aux autres, Maé était toujours très prompt à retourner sa veste.

— Depuis quand tu le défends ? Lança Jake, irrité.

— Je le défends pas mais c'est bon, il a compris, t'as pas besoin de l'enfoncer encore plus.

— Ooh quoi, tu veux faire ami-ami avec lui c'est ça ?

Maé soupira, agacé. Il posa un regard noir sur Jake.

— Tu veux bien arrêter tes conneries cinq minutes ? Non j'ai pas envie d'être ami avec un pauvre type, qui le voudrait ? Mais c'est pas une raison pour l'emmerder tout le temps.

Elio baissa la tête. Dans la bouche des autres, être traité de pauvre type ne lui faisait rien mais venant de Maé, c'était plus dur à encaisser. Encore une fois, il ne comprenait pas pourquoi ce dernier n'arrivait pas à assumer qu'ils s'entendent bien. Sans parler d'amitié ou même de la relation qu'il entretenait... Parfois, il aurait juste aimé que Maé admette devant les autres qu'ils s'entendaient bien. Ou, s'il était incapable de le faire, qu'il ne reprenne pas les insultes des autres. Ramassant son sac d'un geste vif, le rouquin quitta les gradins pour partir dans les vestiaires. Les autres avaient déjà pris leur douche et s'étaient changés pendant qu'il rangeait, il serait donc tranquille. Posant son sac sur un des bancs du vestiaire, Elio soupira.