Chapitre 10

472 62 67
                                    

Mal à l'aise, je décida de ne pas rester en sa compagnie et me leva du canapé avant de partir en direction de la cuisine tandis que j'entends la brun dire derrière moi :

- Où vas-tu ? Tu ne comptes pas discuter encore un peu avec moi ?

"Certainement pas !" Me suis-je dis. Avec tout ça, je n'avais pas mangé et j'avais très faim. Je suis connue pour être une vraie rafale niveau bouffe, ça a toujours été une facette très importante de ma personnalité. J'ai faim, mais pas que. J'ai aussi une forte envie de me bourrer la gu*le.

Enfin dans la cuisine et hors du champ de vision de l'autre taré, je regarde autour de moi. La cuisine est vraiment pauvre niveau matériel. Ceci dit, mon regard se pose sur un tiroir à moitié ouvert où est rangé plusieurs gros couteaux de différentes tailles qui ont l'air assez aiguisés et dangereux. Une pensée étrange surgit dans mon esprit. Non, c'est mal, (T/p), tu ne trouves pas que tu as déjà été trop loin entre la vente de drogues, les mauvaises fréquentations et l'alcool ? Non, il fallait que l'idée de tuer le frère taré de ta meilleure pote défunte te vienne à l'esprit ! Et tu comptes toujours aller au paradis après ça ?!

Je ricane légèrement, on pourrait croire que je suis folle à parler à moi-même ainsi ! Non, je ne pensais pas le tuer voyons ! Malgré sa folie, il reste le frère de ma pote et puis, tuer quelqu'un pour, juste après être sorti d'ici, finir en taule, non merci ! Néanmoins, si ça avait été quelqu'un d'autre et dans une autre situation que celle ci, peut-être que l'idée de tuer aurait été plus envisageable (si j'avais un peu plus de courage en moi). Non, je ne pensais pas à tuer Toby, loin de là, mais plutôt à le blesser tout simplement. Mais ça non plus, je ne vais pas le faire, ou du moins pas maintenant car en ce moment, j'ai pas envie de m'enfuir mais plutôt de manger. Vous ai-je déjà dit que j'étais une grosse rafale quand il s'agissait de bouffe ?

Tout à coup, alors que je réfléchissais encore à ce que j'allais manger dans cette minable cuisine, j'entendis derrière moi Toby dire d'un ton enfantin :

- Si tu as faim, il y a toujours tes gaufres et ton chocolat chaud sur la table de la salle à manger.

Je roula des yeux. Il me prend pour une gamine de sept ans ou quoi ?! Le chocolat chaud et les gaufres c'est pour les gosses ! Moi je veux quelque chose de plus mature, qui fasse plus adulte, quelques chose comme...

Mon regard se tourna instinctivement sur le petit frigo dans le coin de la pièce. Je me mordis la lèvre inférieure rien qu'en imaginant mon "petit déj". Quand j'ouvris me frigo, mes yeux balayèrent rapidement l'intérieur comme des lazers avant de s'arrêter sur LA chose que je désirais le plus ai monde. Un magnifique verre de forme presque cylindrique trônait le bas de la porte du frigo au beau milieu d'une simple bouteille de lait et d'eau. Cette Reine à la puissance égale à celle de l'anesthésie était debout, fière, et me toisait du haut de son papier doré comme l'or d'un air de défi dangereux. Sa couleur verdâtre envoûtait tout mon être d'une agilité sans mot, je ne voyais qu'elle, qu'elle et son doux liquide qu'elle contenait dans son verre si impénétrable. Pour moi, cette Reine était l'unique et la seule Déesse du frigo tout entier !

Je vis mes mains prendre le précieux objet contenant ce qui était à mes yeux le Corps du Christ. Je pris encore un instant pour admirer la beauté et la splendeur du liquide qui était encerclé dans ce verre cylindrique. Ne pouvant de retenir d'avantage, je pris d'une main la queue de cette déesse aux cheveux d'or et commençais à retirer son armure qui m'empêcher d'atteindre son intimité la plus pure a mes yeux. Il y avait en moi un mélange de passion et de désir sincère envers cette Déesse de l'Ivresse.

Puis, en un gémissement qu'on pourrait décrire comme un "POP" pour les amateurs, l'armure de la guerrière cède enfin, dévoilant son magnifique corps qui était pour moi la chose la plus sacrée au monde. Encore plus précieux que de l'or, j'approcha doucement mon nez et sentis, avec la plus grand des délicatesse, son doux parfum sortant de son intimité. Sans m'en apercevoir, à peine l'odeur avait effleuré mes narines que mes yeux s'étaient instinctivement fermés, savourant chaque instant de cet air pur que je respirais doucement. J'ai cru pendant un temps avoir touché le septième ciel.

Matchless Love ⁽ᵀⁱᶜᶜⁱ ᵀᵒᵇʸ ˣ ᴿᵉᵃᵈᵉʳ⁾Where stories live. Discover now