Chapitre 87 : Nuit Étoilée

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Je plaisantais, Ambre, me rassura-t-il en m'adressant un regard entendu.

Sauf que Lucas ne plaisantait pas, lui, et qu'il en avait assez de sa nonchalance. Il lui envoya un violent coup de poing en plein dans la figure que Leith ne se fatigua même pas à esquiver. Je plaquai mes mains sur ma bouche lorsque l'un d'entre eux entama sa transformation. Tout parti alors à une vitesse inexpliquée, comme si je venais d'appuyer sur le bouton play d'un film d'action.

ENFIN UNE BAGARRE PUTAIN !

Connor hurla à en perdre la voix avant de se mêler à la bagarre générale qui venait d'éclater dans la boîte de nuit. Garçons et filles se jetaient les uns sur les autres en s'envoyant des coups de poings, des coups de pieds et tout ce qu'il leur tombait sur la main comme les tabourets en forme de fleurs, les verres et même leurs chaussures.

Ambre, par ici !

Je m'accroupis pour esquiver un pot de fleur qu'une fille venait de jeter dans ma direction. Leith m'empoigna le bras et passa à travers la foule en envoyant des décharges électriques à ceux qui osaient lui barrer le chemin. Après avoir monté une série d'escaliers qui m'essoufflèrent tant ils étaient interminables, nous trouvâmes refuge sur un balcon privé dont seul Leith détenait la clé. Ce fut seulement au moment où je retrouvais mon calme que mes pensées se tournèrent vers Hélène, Ali et les autres que je venais de laisser dans cette cacophonie.

Il faut que j'y retourne ! Il y a ...

Ils vont bien, je les ai vu partir avec Sean.

— Tu es sûr ? Tu ne dis pas ça pour m'empêcher d'y retourner ?

Je me retournai vers lui et constatai que sa bouche était en sang.

Oh mon dieu, il t'a donné un sacré coup.

Je fouillai mon sac à la recherche d'un mouchoir, mais Leith m'arrêta en posant sa main chaude sur la mienne.

Pas du tout, me répondit-il d'un air sincère. Je ne te mens pas.

Je détournais les yeux des siens qui avaient le don de faire naître milles-et-une émotions contradictoires. À la place, je m'appliquai à essuyer le sang qui coulait sur son menton. Au moins, je pouvais penser à autre chose maintenant.

Je soupirai d'ennui et m'assis contre la balustrade. L'air frais de la nuit me redonna du baume au cœur, maintenant je n'avais plus aussi mal au ventre que tout à l'heure. Leith me rejoignit bientôt en posant sa tête contre l'une des colonnes, il regardait le ciel étoilé d'un air serein malgré la zizanie qu'il avait causée. Je fermai les yeux et profitai de ce calme que je savais temporaire. Le descendant de Zeus fut le premier à rompre le silence :

Tu ne me demandes pas pourquoi est-ce que j'ai fait une scène ?

Tu en fais assez souvent pour que j'arrête de le faire, non ?

Ma remarque le fit rire.

D'habitude ce genre de situation est suivi d'une longue morale que j'affectionne tout particulièrement.

Tu aimes que je te sermonne alors ?

Pas spécialement, mais ce sont les seuls moments où tu me donnes de l'attention.

Je le fixai longuement malgré la pénombre de la nuit. Leith me donnait tout le temps de l'attention et sa présence me rassurait bien plus que celle de n'importe quel étudiant à Diafosa. Avec le temps, j'avais su mettre ses défauts de côté, du moins je pouvais ce soir l'assurer sans en avoir honte ou me sentir coupable de ses précédents méfaits.

Je suis contente de t'avoir rencontrée, Leith. C'est assez bête de s'en rendre compte que maintenant, mais si tu n'étais pas à Diafosa, je me sentirais moins rassurée.

C'est plutôt moi qui devrais dire ça, murmura-t-il.

J'insiste, je ne t'ai pas remercié pour tout ce que tu as fait jusqu'à présent. C'est vrai que tu es encore maladroit parfois, mais j'ai noté tes efforts. Bon, ce soir n'était peut-être pas ton heure de gloire, mais tu n'as pas craqué le premier.

— C'est encore difficile pour moi de répondre à tes attentes, m'avoua-t-il avec une voix grave, et même quand j'essaye, je suis souvent sur le point de craquer. J'ai voulu t'ignorer toute la soirée, mais je ne pouvais pas lâcher mes yeux de toi. D'ailleurs la princesse l'a assez vite compris.

L'air frais ne sût calmer mes joues cramoisies. Comment Leith pouvait préférer une fille comme moi à côté d'une beauté pareille ?

— Alors ... le contrat que tu devais faire avec elle a échoué ?

— En effet, la princesse déteste être ignorée. Mais, je ne regrette pas mes agissements. Je préfère blesser plutôt que de ne pas suivre mes valeurs et mes choix, sinon c'est moi qui le serais.

Plusieurs minutes de silence s'écoulèrent. La respiration de Leith me berçait doucement, malgré le fait que j'avais envie de continuer notre conversation. J'aurais aimé lui dire que je savais tout concernant ma mère, et que jamais je ne lui serai aussi reconnaissante pour ce qu'il avait fait. J'aurais aimé lui dire combien j'avais été contente de le voir lâcher cette maudite princesse lorsqu'il s'inquiétait de mon sort. Mais mes yeux se fermaient tout seuls, et la fatigue me fit sombrer dans les bras de Morphée.

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Salut !

Je préférais que les chapitres « off » ne s'étendent pas trop longtemps surtout pour la suite qui attend Ambre 😏

Et ça me tenait aussi à cœur de montrer Leith un peu plus doux par moment (je le vois un peu comme un baby dans ce chapitre). Bon, on oublie le moment où il se fout littéralement de la gueule de Lucas, hein. D'ailleurs remercions Lucas qui n'aura existé que dans ce chapitre pour éveiller la jalousie de notre petit Leith 😂😂

La 3ème épreuve va bientôt commencer, j'espère que vous êtes ready !!! 🎉🥳

À bientôt ! 🖤

GOD'S RETURN 2Where stories live. Discover now