TOME 1 : Nour - Mon mariage forcé.

Chapitre 36

« Un braquage vient d'avoir lieu dans la région de *****, trois hommes armés, rentrés par effraction on réussi à atteindre le coffre de la banque. Il paraît que la police détient la plaque d'immatriculation du véhicule.... »

J'éteins la télévision, je fais les 100 pas dans la chambre... Devrais-je réveiller Nour ? L'emmener loin de la ? Sans le dire à personne...

Impossible de rester clouer ici, si c'est pour attendre qu'on vienne sonner à la porte... C'est non.

- Nour ! Lève toi, on s'en va !

Nour : Hein ? * Se frotte les yeux * Comment ça, s'en aller ?

- On peut pas rester ici !

Nour : C'est quoi le problème ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Je peux pas te le dire, juste, il faut qu'on se taille d'ici !

* POINT DE VUE DE NOUR *

J'exécute, c'est rare de le voir compte ça, du coup je préfère l'écouter et fermer ma bouche. Je ne sais pas ce qu'il a depuis quelques jours il est super stressé, j'espère qu'il n'a pas fait de bêtise.

Une fois les affaires réunis, nous montons dans la voiture, et fatigué comme je suis je fini par dormir contre la vitre.

****

Je me réveille alors que le soleil commence à taper sur moi.

- On est où ?

Islem : On prend la direction du sud, on va s'installer là bas.

- Quoi ? Mais Islem ? Comment ? On a ni d'argent ni de famille là bas !

Islem : J'ai récupéré une belle sommes d'argent, donc on a de quoi faire.

- Sommes d'argent !? Tu as recommencé les bêtises c'est ça ?

Islem : Nour j'ai pas envie d'en parler avec toi.

- J'ai été super conne de t'avoir fais confiance. J'ai jamais voulu ça moi, une vie comme ça, c'est du n'importe quoi !

Islem : J'AI PERDU MON TRAVAIL NOUR ! TU VOULAIS QUE JE FASSE COMMENT ?

- FALLAIT EN RECHERCHER UN AUTRE AU LIEU D'ALLER FAIRE DES CONNERIES !

Islem : C'EST FACILE À DIRE ! SURTOUT QUAND ON EST SUR LE CANAPÉ TOUTE LA JOURNÉE !

- * Je rigole nerveusement * Attend, attend. Sur le canapé tu dis ? Qui est-ce qui entretient la propreté de la maison ? Qui prend le temps de te faire un repas chaque soir ? Qui est-ce qui a fait une fausse couche par TA FAUTE ? Qui est-ce qui assume une grossesse, quoi une DOUBLE grossesse ? Tu sais ce que c'est toi d'avoir des nausées toute les demi heures, d'avoir les jambes gonflées comme un ballon, d'avoir mal au dos, de pas pouvoir dormir comme on le souhaite ? Et tout ça c'est le quart de ce que je fais. T'attendre jusqu'à pas d'heure, s'inquiéter pour toi quand tu réponds pas. Voilà ce que c'est de «  rester sur le canapé » comme tu le dis si bien.

Islem : Excuse moi.

- Tes excuses tu peux te les garder. Bonne nuit.

Ce n'était pas du tout la nuit, bien au contraire le soleil était levé depuis bien longtemps, mais les hormones me jouaient des tours, j'avais cette boule à la gorge qui me faisait sentir que si je disais un autre mot, mes larmes allaient couler. J'ai une fierté, un ego, je veux lui montrer que je ne suis pas là par ce que je suis obligé, je suis là par choix, par envie. Si j'avais voulu le quitter, je l'aurais fait.

Je m'allonge sur le côté, puis m'assoupis encore un peu, pendant de longues heures...

****

17h05.

Arrivé à destination, Islem et moi ne nous parlons pas, je n'ai aucune envie de lui adresser la parole. Je le suis seulement. Il nous amène dans un genre de mini appartement, nous posons bagages.

Islem : On doit rester ici, le temps de trouver un appartement.

- ...

Islem : Tu veux pas répondre ?

- ...

Islem : Ok je te forcerais pas.

Il va en direction de sa chambre, j'ouvre mon ordinateur et je commence à rechercher des petits appartements dans la région, que voulez vous faire de plus ?

****

Les courses ne sont pas faites, je décide de prendre la voiture, car oui monsieur est bien beau mais ma voiture à moi ???? Elle est restée dans le Nord, je fais comment ?

Nous partagerons la voiture et puis c'est tout.

Je prends mon GPS et j'essaie de voir quelques magasins, de visiter un peu histoire de voir de me retrouver.

****

Je trouve enfin un hypermarché, je commence mes courses, mon téléphone vibre depuis plusieurs minutes, c'est Islem. Je ne réponds pas à ses appelles.

* Nouveau message d'Islem *

Islem : Ta pris la voiture ?? Et t'es où ?

- Ouais je l'ai prise.

Je verrouille mon écran et continue mes achats, arrivé à la caisse je paye puis retour à la maison, j'ai beaucoup de sac, mais je n'appellerais pas Islem !

Je galère alors à faire tout mes aller-retour. Je bouscule quelqu'un à un moment.

- Je suis entièrement désolé !

**** : Pas de soucis ! Je ne vous ai jamais vue ici, vous êtes nouvelle ?

- Oui c'est ça.

**** : Enchantée, je suis Rym.

- Nour.

Rym : Vous voulez de l'aide ? J'appelle mon mari, nous habitons juste en face dans la petite résidence.

- Volontiers, nous pouvons nous tutoyer ?

Rym : Bien sur !

Son mari arrive quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons à porter à trois, puis nous arrivons devant la maison.

Rym : Je n'avais pas vue que tu étais enceinte ! Félicitation !

- Oui merci ! C'est des jumeaux...

Rym : C'est ici que tu habites ? Pour des jumeaux c'est très petit !

- Oui nous venons d'arriver dans la région, j'essaie de trouver un appartement pas loin d'ici mais...

Son mari : Je sais qu'il y'a un grand appartement dans notre résidence si jamais vous êtes intéressée !

- Merci c'est très gentil euh...

Son mari : Kaïs ! Désolé je ne me suis pas présenté, * il me sert la main *

- Merci beaucoup Kaïs, moi c'est Nour. Mais comme je disais, nous n'avons pas de travail avec mon mari, puis ça va être compliqué avec tout les papiers...

Kaïs : Je connais bien le particulier qui le loue, je penses que je peux arranger tout ça !

Rym : Prend mon numéro, puis quand j'ai des nouvelles je t'appellerais !

- Merci beaucoup !

La porte du petit appartement s'ouvre, Islem se tient devant moi, un peu fâché, je ne calcule pas trop.

- Voici mon mari, Islem.

Islem : Salem, * Il me regarde * pourquoi tu ma pas appelé ?

- ...

Islem : * Il se gratte la tête gêné * Ah les femmes...

Kaïs : Je comprends j'ai la même à la maison...

Rym : Nan mais ? Je te dérange pas toi ?

Kaïs : Bon, nous allons y aller !

Rym : * Elle me tend un papier * Tien ma belle, n'hésite pas en cas de besoin ! A la prochaine !

- Merci beaucoup !