TOME 1 : Nour - Mon mariage forcé.

Chapitre 13

Maman : Et sinon ça va avec ton mari ?

- Compliqué tu sais maman, on est très différents.

Ness : Il est sympa avec toi j'espère ?!

- Il n'est pas difficile à vivre, mais pour l'instant on est en froid, donc je veux pas trop parler de lui.

Maman : On comprend, ne t'inquiète pas.

*** : Salem.

Mon père entre dans la pièce, je me lève, je n'ai pas envie de le voir, plus il est loin mieux je me porte.

- J'y vais maman, bisous.

Maman : Tu ne restes pas manger ?

- Non, je passerais dans la semaine.

Maman : D'accord, rentre bien, fais attention.

Je descends les escaliers, les garçons sont toujours là, je ne regarde personne et passe, je marche, je ne sais pas ou je vais, je vais sûrement dormir chez mon frère aujourd'hui, les pauvres ça ne me plaît pas forcément d'aller là bas et de gêner leur intimité, mais je n'ai pas envie de dormir à la maison avec Islem, je lui en veux encore pour Chérine.

*** : NOUR !

Je lève les yeux, c'est Enzo qui me fait signe, je lui souris et me dirige vers lui, j'ai besoin d'un gros câlin de sa part, une voiture se gare près de lui, je n'y prête pas trop attention, plusieurs mecs sortent, ils sont trois, ils se dirigent vers Enzo, eux aussi, ce sont des amis ? Non, un a quelque chose de long dans la main, le long de la jambe, ni une ni deux, deux d'entre eux attrapent Enzo, et le troisième commence à le frapper avec une batte, je réalise la chose au moment ou Enzo se prend un énorme coup dans la tête, je le vois arrêter de se débattre, je cours vers lui, et me jette à terre pour essayer de le protéger un minimum. Les trois mecs arrêtent de mettre des coups à partir du moment ou je suis sur lui.

Ils remontent dans leur voiture, et repartent aussi vite qu'ils sont venu, Enzo est allongé, je tiens sa tête, ma main est remplie de sang, la panique commence à s'emparer de moi, mes yeux se remplissent de larmes, je remarque qu'il est encore conscient...

- Enzo, mon coeur s'il te plaît reste avec moi, je t'en supplie.

- Enzo, regarde moi, regarde moi, reste la parle moi !

- QUE QUELQU'UN APPELLE UNE AMBULANCE, S'IL VOUS PLAÎT IL PERD CONNAISSANCE. S'il vous plaît...

Enzo : N...Nour ?

- Ma vie ne fait pas trop d'efforts s'il te plaît, les urgences vont arriver, ils vont te prendre en charge !

Enzo : Nour... Écoute moi... A cause de mon accident... J'ai eu un traumatisme crânien... L..Le médecin m'avait dit de faire attention...

- Ca va bien se passer ils vont te prendre en charge, ça va s'arranger.

Enzo : Non Nour... Je le sens arriver... La fatigue... Elle prend le dessus...

-...

Enzo : Écoute moi, je t'aimerais... Même après la mort, tu resteras la femme de ma vie, mais... Islem, laisse Islem te protéger et t'aimer comme je l'ai faits... S'il te plaît... Rends moi un dernier service mon amour...

- Tous ce que tu voudras.

Enzo : Fait moi réciter la shahada s'il te plaît.

Sa demande, ma extrêmement surprise, mes larmes coulaient à flots, je ne pouvais plus m'arrêter, j'ai exécuté ce qu'il voulait, ce sont les derniers mots qu'il prononça, il perdit connaissance juste après, je ne sentais plus son pouls... Je suis resté la à attendre l'ambulance, mon cœur noirci par la douleur...

Islem : Poussez vous, CASSEZ VOUS C'EST PAS UN SPECTACLE, Nour, ça va ?!

Il tourna sa tête vers le corps d'Enzo... Restant tremblant devant.

Islem : Oh putain, reste pas la, ils vont s'occuper de lui...

Il me porta, j'étais en pleure, je criais de douleur, j'avais mal, mal au cœur, Allah avait repris Enzo, et je savais qu'il ne reviendrait plus, Islem essaya temps bien que mal de me consoler et me calmer mais rien à faire.

- Islem... Emmène moi à l'hôpital, je veux être près de lui.

Islem : Bien sûr.

***

Déjà plusieurs heures que nous sommes à l'hôpital, Islem s'est endormi, je ne peux pas fermer l'œil, je suis traumatisé, je pleure à flot, mon cerveau ne réalise pas, et croit qu'il y a encore un espoir, sa maman est la aussi, sa famille, tout le monde attend, sa mère pleure et hurle, j'ai tellement mal, je n'imagine même pas sa douleur à elle...

Docteur : Bonsoir, madame... Je...

Maman d'Enzo : Dites moi que vous l'avez sauvé, dites moi que mon fils est sauvé s'il vous plaît monsieur.

Docteur : Toutes mes sincères condoléances madame, votre fils n'a pas tenu face au blessure qu'il a eue... Nous avons essayé de le réanimer mais son cœur a succombé.

Sa mère tombe au sol, je cours vers elle pour la rattraper, son visage est marqué par la tristesse, mes larmes à moi ne cessent de couler, je la prends dans mes bras, essayant de la soutenir...

Maman d'Enzo : Pourquoi ? Pourquoi mon fils ? Quel malheur nous est tombé dessus, il était serviable, gentil, il faisait de mal à personne... RENDEZ LE MOI, je vous en supplie rendez le moi...

Papa d'Enzo : Nour, laisse, je vais prendre le relais, je vais être la pour elle ne t'inquiète pas, tu devrais partir et te reposer, nous allons parler au docteur et on reviendra vers toi, d'accord ?

Son regard était vide, sans vie, je fis oui de la tête, puis Islem me raccompagna à la voiture, j'étais en boule, les joues irritées par toutes les larmes qui avaient coulé, je regardais dans le vide, mon cœur, mon corps et mon esprit étaient inhabités, je ne ressentais plus rien, ni le froid, ni la douleur, ni la faim, j'étais comme morte de l'intérieur...