PARTIE 68 - Retrouvailles

113 8 0
                                    

Durant plusieurs jours, David garda Ayel et Tyra à l'œil.

Ils lui cachaient quelque chose, c'était sûr !

Depuis qu'il les avait surpris à comploter dans leur coin, il était à l'affût. Curieux.

Mais aucun ne laissa paraître le moindre indice. Leur culpabilité était indéniable, mais leur intention restait un mystère.

Il avait tenté plusieurs fois de tirer les vers du nez de son compagnon, mais Ayel gardait le silence.

Il changeait de sujet ou se plongeait dans le mutisme.

Quant à Tyra, elle inventait chaque jour une nouvelle excuse plus minable que la précédente.

« Allez !

- Je me demande quel temps il fait à la surface. » répondit Ayel. « C'est fou, mais la lumière du jour me manque de moins en moins.

- Ayel...

- Oh et tu sais, hier Max à confondu la colle avec de la confiture.

- ... »

« Dis-moi, David

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

« Dis-moi, David... » fit Tyra un soir, tandis qu'elle dînait avec David dans le camp des veilleurs. « Tu ne trouves pas ça étrange ?

- De quoi ?

- Et bien, plus personne ne nous parle du carnet de Sylène. Ni Warin ni Aline ne semble vouloir de nos nouvelles. »

David fronça les sourcils, intrigué.

Effectivement, Warin semblait avoir occulté cette mission. Pourtant, depuis qu'il était revenu d'expédition ils se voyaient tous les jours pour continuer son apprentissage.

« Maintenant que tu le dis...

- Même Senna n'aborde plus le sujet. Depuis son retour, elle se montre très distante. » Elle ajouta dans un murmure : « Je pensais que c'était dû à notre dispute, mais je me demande si...

- Si quoi ? » répéta David, en se penchant en avant.

Tyra secoua la tête et agita la main, comme pour chasser des mouches.

« Rien. Je me fais sans doute des idées. »

David plissa les yeux, peu convaincu par sa réponse. Finalement, il se redressa et souffla :

« Warin est inquiet avec les traces de Sylènes aux frontières. Il ne pense plus qu'ils nous attaqueront, ils l'auraient déjà fait sinon, mais il reste prudent et attentif. Je pense qu'en ce moment le carnet est le cadet de ses soucis.

- Peut-être que tu as raison.

- Et de toute manière, ça nous arrange ! » rajouta-t-il avec un sourire railleur. « Je n'ai pas hâte de répondre à leurs questions et de devoir inventer un nouveau mensonge. »

HISTOIRE ILLUSTRÉE - David & ÖtaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant