50. Fuchsia

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« Elle la partagea à son fuchsia, qui répondit à l'appel d'une passion refoulée

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« Elle la partagea à son fuchsia, qui répondit à l'appel d'une passion refoulée... »

– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire

Hébène avait raison, me répétai-je pour la millième fois en arpentant le salon

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Hébène avait raison, me répétai-je pour la millième fois en arpentant le salon. Je méritais un bon mariage. 

Je méritais de le croire une dernière fois. 

Je méritais de lui dire adieu.

— C'est hors de question. 

— Ce n'est pas vraiment ta décision, Noah... railla Hans. 

Il était appuyé sur le comptoir de la cuisine, les bras croisés, l'air résigné. Les draps que Mathilde et lui avaient souillés lors de leur débauche s'étaient volatilisés, mais ma rancœur ne s'était pas envolée pour autant. 

Il nous faudrait pourtant composer avec elle, lui et moi, pour espérer mettre un terme à toute cette folie. 

Et ce, n'en déplaise à Noah. Cela faisait une heure que nous lui avions exposé notre plan, mais rien n'y faisait. Il n'en démordait pas :

— Vous êtes inconscients !

Je secouai la tête, aussi frustrée que touchée par sa confusion. Il avait raison, bien sûr, mais Hébène m'avait assuré qu'il se chargerait de Mathilde, et je le croyais. 

Même si c'était stupide, même si c'était dangereux. 

Il avait mal agi, oui, mais comme nous tous, dans cette histoire. Noah avait embrassé la copine de son meilleur ami, mes lèvres avaient trompé mon fiancé une, deux, trois fois... trop de fois, et Hans n'avait pas attendu longtemps avant de succomber aux charmes d'une autre femme. Hébène, lui, n'avait fait que se battre pour son existence quand, d'un regard, j'avais troublé le repos où sa consomption semblait l'avoir éternellement plongé, après la défection de Mathilde. 

Il n'était pas plus coupable, pas plus innocent que nous, et il méritait que j'honore le pacte que nous avions passé, lui et moi. Je lui devais bien ça, non ? 

SYLPHIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant