16. Nigelle

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« Mais en le voyant, en l'entendant lui, elle se flagella telle une nigelle

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« Mais en le voyant, en l'entendant lui, elle se flagella telle une nigelle. »

– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire

Je m'étais attendue à retrouver Hébène

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Je m'étais attendue à retrouver Hébène. 

Je m'étais attendue à être éblouie par sa splendeur éternelle, de ses mèches cuivrées à ses souliers vernis. Je m'étais attendue à scruter son torse quelques secondes de trop, tâchant vainement d'établir si son apparence débraillée relevait d'un choix personnel ou indiquait une réelle tendance à la débauche. Je m'étais attendue à ce qu'il arque un sourcil lorsque les détecteurs EMF s'affoleraient dans mon dos. 

Mais ce à quoi je n'étais pas préparée, c'était revoir son portrait se volatiliser sous mes yeux ébahis. 

Je chancelai. Hébène m'observa avec appréhension, comme s'il craignait que je dégringole les quelques marches qui me séparaient du sol. 

Pourtant, je n'étais pas maladroite : j'étais sous le choc. 

Jusqu'à présent, je n'avais pas réussi à établir un lien entre lui et le tableau alors qu'il était simple, clair, limpide : quand l'un apparaissait, l'autre disparaissait. 

— Désolé de vous décevoir, poursuivit-il en descendant jusqu'à moi, mais vous faites erreur. Lamentablement.

Je grimaçai, piquée au vif. Son sarcasme me laissa toutefois le temps de reprendre mes esprits pour rétorquer : 

— Et moi qui pensais que vous étiez le cousin éloigné de Casper...

Il fronça les sourcils, et je souris. Le poisson était ferré, mais je doutais de parvenir à ramener la prise jusqu'à moi. 

— À moins que vous ne soyez... antérieur à sa création, lançai-je du bout des lèvres.

Il secoua la tête, et plongea ses yeux de pin dans les miens. Je me raccrochai à la rampe, m'efforçant de soutenir son regard, mais abandonnai lorsqu'il me présenta son bras. 

Je ne le pris pas, bien décidée à mener la danse dans l'étrange ballet qu'il avait initié, et l'attendis en bas. 

Hébène triomphait peut-être par son assurance, mais j'étais parvenue à l'ébranler une fois. Qui disait que je ne parviendrais pas à réitérer cet exploit ? 

SYLPHIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant