Roxanne et son petit ami s'introduisent illégalement dans un château abandonné, sans se douter qu'il est hanté depuis 300 ans.
Leur amour survivra-t-il aux fantômes... à la peur... aux tentations ?
***
Il a suffi d'un regard, un seul, pour que nos...
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« ... celle à laquelle elle avait toujours aspiré, même en étant aveuglée par l'éclat d'un gardénia trop beau pour être aimé. »
– « Un cœur en fleur », Allie Rivoire
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En dépit de la chaleur écrasante et du vent quasi-inexistant, une série de frissons remonta le long de mes avant-bras.
Je n'avais pas froid : j'étais terrifiée.
Le puzzle que je m'étais échiné à assembler depuis des semaines illuminait désormais mon esprit enténébré, esquissant un tableau que je n'étais pas certaine de vouloir découvrir.
À coups d'effroi et de cruauté, Hébène était devenu le centre de ma galaxie, jusqu'à éclipser Hans, mon soleil. Mais là où mon compagnon m'avait toujours éclairée, lui ne faisait qu'assombrir mes pensées embrouillées, œuvrant pour ma perte dans l'ombre d'une étreinte, d'un baiser, d'une trahison sans cesse renouvelée.
L'ouvrage que je tenais entre les mains était la première carte dont je disposais depuis le début de ce jeu tordu. Celle qui me permettrait de gagner la partie pour – il le fallait – défaire Hébène et vaincre cette passion absurde qui empoisonnait jusqu'au dernier vaisseau de mon cœur.
Un sourire se peignit sur mes lèvres glacées de peur. J'avais trouvé mon antidote : la vérité.
Mais, si j'espérais garder un tour d'avance, Hébène ne devait pas savoir que je possédais cet atout. Il me restait ainsi à remettre l'ouvrage de l'abbé de Villars à sa place... sans qu'il ne s'en rende compte.
Pas dans la bibliothèque. Dans sa chambre.
Car si par malheur il s'apercevait que je le lui avais dérobé, cette fois, mon destin serait scellé : je ne pourrais plus lui échapper.
Toute tentative de séduction était néanmoins exclue, par respect pour Hans et ma raison défaillante.
Succomber aux charmes d'Hébène, même volontairement, même temporairement, c'était prendre un risque que je me savais incapable de maîtriser.
