Poursuite...

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C'était bien ma chance. Partir à des dizaines de milliers de kilométre pour me retrouver avec le frére de mon ex. Bizarement il n'avait pas jugé mon choix de ne pas jouer à l'Abbé Pierre avec son grand frére qui d'aprés mon nouveau boss n'était pas un symbole de loyauté. Je voulais bien le croire, il était odieux et n'hésitait pas à écraser son entourage pour obtenir ce qu'il désirait.
Ma premiére journée commencait avec un briefing de 2 heures à mener. Personnes n'allait m'arreter sauf peut être le choix d'une personnalité française vivant à Singapour pour notre prochaine campagne. Je voulais un homme. Ok! C'était une marque de rouge à lévres mais je voulais marquer les esprits. Tendre con trouvait l'idée sympa même extraordinaire et allait mettre ses relations en action pour trouver celui qui allait faire de cette campagne le coup du siécle.
Mon assistante m'appella et me dit que mon rendez vous etait arrivé. Un rendez vous ? Avec qui? Et pourquoi? Je ne connaissais personne ici. Ma vie parisienne allait elle me poursuivre jusqu'ici? En deux secondes top chrono, je me posais des milliers de question lorsque la porte s'ouvra. Un magnifique black rentra dans mon bureau. Les blacks n'étaient pas trop mon style mais la pour le coup, j'avais surement les yeux qui sortaient des orbites. Présentation faites : c'était un joueur de foot en fin de carriére, la trentaine, sans enfants, jamais marié, passionné de mode, les bras tatoué. Un sourire sublime, des yeux pétillants. C'était exactement ce que je cherchais. Avec Tendre Con je savais que nous allions former un duo de choc : ma vision était la sienne de quoi faire péter le score des ventes du continent asiatique. Il me raconta sa carriére en France, son choix de jouer pour son pays la Cote d'ivoire, son envie de finir sa carriére tranquille et non comme certains de ses amis joueurs. Mon idée de campagne lui plaisait énormément et vu son style être le "panneau publicitaire" d'une marque de cosmétique féminine ne le dérangeait nullement. C'était un excentrique et j'aimais ça. Je l'invita à diner le soir même histoire de parler de la campagne, de faire connaissance et surtout de parler "Argent ". Rendez vous pris pour le soir même.
Chemise blanche, jean brut, talons nude, j'avais eu envie d'un look casual. Trop en faire n'avait jamais été mon style par contre lui avait mis le paquet de l'élégance. Notre diner se passa comme une lettre à la poste. Sauf pour le côté financier, c'était un business man et savait ce que son image représentait. Il en jouait c'était certain. Plusieurs fois durant le diner je m'étais surprise à penser à quel point son sourire était ravageur, ses yeux qui brillaient, sa délicatesse. Mon dieu : " Mes putains de vieux démons refaisaient surface " mais pour le coup sans alcool. Je contrôlais la situation du moins je le pensais.
Le lendemain matin j'arriva au bureau. Une enveloppe m'attendait : Puisque vous souhaitez savoir qui je suis, venez me voir jouer.... Pas possible, je n'allais pas y aller et avoir l'air de beaucoup de pseudos femme de footballeurs. Assise bien droite, bien mise, avec tous le déguisement qui allait avec. Je l'appella pour lui dire que je je ne viendrais pas. Question de politesse et puis je souhaitais pas me faire d'ennemis aprés 72 heures, en tous cas pas maintenant. Dix minutes plus tard, un bouquet de fleurs aussi grand que mes 1m55 arriva. Il se tramait quelque chose. Je le savais. Et puis il avait surement regarder trop de comédies romantiques en streaming celui là. Et puis quoi encore ? Footballeur, à 200.000€ par mois et il pensait me mettre dans son lit ? Il devait surement faire ce cinéma à toutes les expats de Singap' c'était certains. Je n'avais nullement envie d'etre avec qui que ce soit. Je venais d'arriver, je n'allais pas encore tomber dans une histoire de coeur qui allait surement me rendre la vie impossible. J'avais bati un mur de Berlin devant mon coeur et celui qui allait lui donner le premier coup de marteau n'était pas né, du moins je le pensais.
Message : Vous me voulez ? Je vous veux aussi mais pas pour les mêmes raisons. Parfois il y a des évidences qui ne s'explique pas.
Mais c'était quoi ce type, il est fou, barge, cinglé. Nous nous sommes vu deux fois pour parler business et il me parlait d'évidence ? D'évidence de quoi? De qui? Pourquoi? J'étais perdu. Je pris mon téléphone : Allo Maman ? J'ai besoin d'aide....

Comme de l'or dans la SeineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant