Découverte...

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Surprenante comme rencontre. Finalement, moi qui avais été toujours contre la géo-localisation, pour le coup cette fois, cela avait du bon. Il s'appellait Paul, ingénieur dans l'aéro nautique, il travaillait pour une grande compagnie aérienne étrangére. Grand, brun, une barbe de trois jours, il avait un sourire à en faire pâlir toutes les femmes de l'hôtel. Je le fit rentrer dans ce que je décrivais être ma celulle pour ces prochaines 24 heures. Il me donna des nouvelles du temps, moi qui étais resté enfermé depuis déjà 8 bonnes heures, cela n'allait pas aller en s'améliorant. Une tempête venu tout droit du sud atlantique était entrain de dévaster les îles Canaries. Je n'étais pas seule, Boboss était là, Paul compris que la situation était pour le moins étrange. Il me proposa donc de le suivre dans sa suite qui se trouvait deux étages plus bas. Aprés avoir pris les escaliers de service, l'electricité étant coupé il n'y avait donc pas d'ascenceur, nous arrivions dans sa suite. Etant une adepte des hotels, la taille de celle ci ne m'impressionnait pas. Quoi que ? Aller juste un peu...
Assis face à face, nous avons discuté deux bonnes heures. Je me suis surprise à rire, à sourire, à écouter, un coup de coeur. Je savais de lui qu'il était séparé depuis quelques mois et veuf. Sans enfants, il n'en voulait pas forcément et cela me rassurait parceque moi non plus. Du moins je n'étais pas sur dans vouloir. Et puis les heures passa, le champagne m'avait complétement assomé. Il c'était rapproché de moi et hop là... Il m'embrassa. Lentement, tendrement, son baiser était aussi doux que le postérieur d'un nouveau né pour le moins que je m'en souvienne. Je vous passe les détails de la suite, non 50 shades of grey ce n'est pas ici, je m'endormais dans ses bras mais mon pseudo bonheur allait vite disparaitre.
Le soleil perce les rideaux. J'ai mal à la tête. Note à moi même : j'arrete l'alcool. J'ouvre les yeux, m'appercois que la chambre est aussi calme qu'une maison de retraite. Je me dirige vers la salle de bain, un mot : je suis parti dés le premier vol. A bientôt peut être ? Paul.
Quoi c'est tout, un à bientôt sur un post it ? Pas d'adresse mail, ni de numéro de téléphone, rien. Un chateau de carte s'écroule, sauf que le chateau de carte en question c'est ma misérable vie. Champagne et hop je me retrouve dans un lit ? Joe stop ! Ça suffit, va peut être falloir que tu arrêtes de rêver et de croire à ces vendeurs de rêves. Les hommes sont tous des cons, des cochons, des profiteurs, des menteurs, bref les hommes c'était fini. Je ne voulais plus en entendre parler. Décision prise : stop le site, stop la recherche, je resterais seule jusqu'à la fin de mes pauvres jours. On frappa à la porte. Il allait m'entendre, je peux vous assurez qu'il fallait mieux pour lui qu'il reste à bonne distance sinon un bon coup de griffe l'attendait. Mais non c'était Boboss...
Lui : " Putain mais merde ne me dites pas que vous avez couché avec lui ? "...
Moi : Celà ne vous regarde pas Boss...
Lui : Vous me faites chier ! Ca fait trois heures que je vous cherche, j'ai donné 50 euros au receptionniste pour avoir la chambre de ce type. Vous vous rendez compte ? On est en alerte au bureau et madame s'envoi en l'air ! J'hallucine.
Je n'en menais pas large, il avait raison. J'avais l'impression que c'était mon pére qui venait de me gronder. J'enfila un peignoir, sorti pied nu et claqua la porte.
À l'aéroport, je ne disais pas un mot. J'étais triste. Coucher avec des hommes comme ca en espérant qu'ils étaient tous les hommes de ma vie n'était pas une bonne idée. J'avais découvert en moi cette émotion que j'avais perdu au fil des années. Ma carriére avait pris le dessus sur ma vie de femme. Toutes ces heures où j'étais resté au bureau, tout ces miles parcouru, ces hôtels où j'avais dormi, toutes ces bouteilles que j'avais bu qui comptabilisées entre elles etaient surement l'équivalent de 1000m3, bref il allait falloir dés mon retour à Paris que je prenne les bonnes décisions.
Boboss me regarda. Il posa sa main sur mon épaule et dit : Vous savez Joe ? Pour votre génération, trouver un compagnon ou une compagne c'est comme de l'or dans la Seine... Introuvable. Posez vous les bonnes questions sur qui vous êtes, vivez, sortez, et arrétez le champagne ça ne vous va pas.
Je me disais aussi que ce conseil venant de lui ne pouvait pas se terminer avec un sourire. Il s'etait senti obligé de me dire que j'étais limite out of control dés que je buvais. Il avait raison. Je devais arreter de boire.
Mon retour à Paris allait être décisif. Paul, David, Bel amour, ou une ancienne connaissance, qui allait refaire surface quelques semaines plus tard ?

Comme de l'or dans la SeineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant