24 hours...

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Non je n'étais pas virée, mais Boboss avait écarté les yeux aussi gros que des calots. Il m'avait repris à l'ordre mais comme vous commencez à me connaitre, vous vous doutez bien qu'il fallait que je me justifie en lui disant que ce n'était pas la peine de gueuler comme un porc, que nous étions bloqués là pour au moins les 24 prochaines heures.
Nos trois bouteilles de champagne blanc de blanc servies, je reste assise au petit salon devant les baies vitrées, Boboss cherche du wifi désespérement. La vue de Boboss dans ma chambre me donne une pensée un peu étrange: l'autre idiote de standardiste avait raison , il est plutôt vraiment pas mal le bordel. Stop ! C'est mon boss, donc impossible qu'il ne se passe quoi que se soit pendant les prochaines heures. Joe surtout pas trop de champagne me dit mon petit ange, quand mon diable me dit défonce toi ... Et lui par la même occasion.

Stop diable!!!...Satanas!

Nous dégustons ce champagne tranquillement, discutons de notre stratégie concernant cette galére qui nous était tombé dessus et surtout faisons connaissance. Au final, boboss était un mec plutôt cool. Je découvrais un homme "normal" qui n'était pas qu'un con, toujours à cran, et inssuportable. Je le trouvais séduisant dérriére ses lunettes de créateur, avec sa chemise blanche, ses baskets de collection et son sourire ravageur. Jamais je ne l'avais vu sur cet angle là, je me suis même surprise à vouloir de lui pendant un milliéme de seconde. Le temps était long. Je décida enfin de parler un peu de moi. J'avais toujours eu du mal à le faire avec les personnes avec qui je travaillais. J'avais toujours mis une barriére entre le pro et le perso et je m'en sortais plutôt pas mal. Je ne faisais jamais partie des groupes de couloirs qui parlaient de la derniére sortie en boite, des parties de jambes en l'air du week end, du coup d'un soir, de la rupture dramatique. Cela faisait de moi l'insociable de la boite, la mégére,mais j'aimais bien ce rôle. Personne pour me faire chier sur ma vie perso qui était resté à la porte du building.
Finalement, pour faire passer le temps, je décida de faire un petit tour sur mon profil que j'avais crée sur ce fameux site de rencontres. Lire mes messages, mettre certains profils dans mes favoris en espérant un petit mot, bloquer certains porcs. Cela m'avait pris 10 minutes pour en faire le tour, rien d'intéressant cette fois ci, pas même un mytho avec qui m'amuser. Boboss était au téléphone avec sa femme. Impossible d'avoir un peu d'intimité, interdiction de sortie, le pauvre était dans la salle de bain depuis une heure à gueuler comme une vache que l'on égorge. La pauvre ! Je ne supporterais jamais d'avoir un homme qui me parle de la sorte. Sa femme, une belle plante ancienne mannequin, était complétement dépendante de lui : no job, no kids, no activities ... Elle l'appelait 50 fois par jour au boulot, lui demandait à longueur de journée si elle pouvait faire ceci ou cela. En sortant de la salle de bain, le pauvre était rouge comme une tomate bien mure. Pas de climatisation, la chaleur était inssuportable. Je lui tendi une coupe de champagne, qu'il buva d'une traite. Ses mots étaient terrible : Ça devrait être remboursé par la sécu d'étre marié à une connasse pareil ! 30 ans qu'elle me fait chier et en plus elle ne veux plus baiser. Donner moi une corde que je me pende. Jamais je ne l'avais vu dans un état pareil.
On frappa à la porte ... Qui cela pouvait il bien être ? Surement le garçon d'étage mais non, en ouvrant la porte je resta scotché. Son visage m'était familier. Je le reconnu à son sourire : je venais dix minutes plus tôt de passer sur son profil. Son profil m'ayant plu je l'avais mis dans mes favoris. Ce que je ne savais pas c'est que la géo localisation lui avait permis de savoir où je me trouvais, il si trouvait, été bloqué tout comme moi, pour une rencontre surprenante cela en était une. J'avais mis sur mon profil aimer le champagne ( vous l'avez remarqué hein ! ), il avait une bouteille dans chaque main. Les prochaines heures allaient être le début d'une histoire, surprenante, blessante, aimante... C'était les premiéres 24 heures du début de ma nouvelle vie.....

Comme de l'or dans la SeineWhere stories live. Discover now