Case départ...

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À mon retour, j'avais voulu changer de vie. J'avais décidé d'arrêter le champagne, la clope, les sorties inutiles, de ralentir au boulot. Avec Boboss et mon équipe de bras cassés, nous avions réussi à éviter le désastre de l'imbécile : sortir en exclusivité une gamme de rouge à lévres exclusive numérotée avec pour égérie une célébre chanteuse japonaise. J'avais eu écho quelques semaines plus tard que notre imbécile avait été viré dans la minute. Oufff !!
Aprés ces deux longues semaines de stress, j'avais pris quelques jours de repos. Mon chez moi été passé par la case organisation, poubelle, déco, peinture. Je ne voulais plus de cet environnement qui ne ressemblais pas à ce que je voulais dorénavant : de la sérénité. Mes longues nuits passées seule à réfléchir sur le futur que je voulais, m'avaient appaisées. Je n'était plus aussi aigri par ma vie. Je l'acceptais tout simplement. Mon téléphone sonna, une notification. Zut ! J'avais oublié de me retirer du site, trop occuper à ce que ma boite ne coule comme le Titanic. Merde ! C'était un message de.... Paul, le connard qui m'avait laisser en plan aprés une partie de jambe en l'air en pleine tempete aux Canaries. Ni une ni deux : Bloqué. Et puis je regardais le reste. Quand je tomba sur le profil de ... Mon ex.... 7 ans passé ensemble il m'avait quitté pour une belle plante de 20 ans, brune, fille de bonne famille, Anne Charlotte.
Je lui envoya un message : C'est drôle de te retrouver ici. Ta bourgeoise le sait elle ?... Clique OK...
Mon téléphone sonna, c'était Boboss. Il voulait me voir, me parler, dit il. Au son de sa voix, je compris que c'était trés important. Ne souhaitant pas aller au bureau, je lui proposa donc de venir chez moi afin que nous puissions discuter dans le calme. Un peu de musique, une bonne bouteille de vin ( j'en avais garder une au cas où...), quelques amuses bouches et hop j'étais préte pour ce rendez vous. J'avais enfiler un jean brut, un tee shirt blanc, un high bun, et hop...! Ben quoi j'étais chez moi, il était hors de question d'enfiler quoi d'autres, encore moins de me maquiller. Je voulais surtout lui faire comprendre que j'étais en repos et que je n'avais nullement l'envie de me faire "jolie". Et puis merde ! J'étais chez moi aprés tout.
Lorsque j'ouvris la porte, il n'était pas seul. Un homme l'accompagnait. Son visage, en tous cas son regard ne m'était pas inconnu. Les présentations faites, je su qu'il était un de nos plus grands investisseurs, qu'il revenait à Paris aprés 10 ans passé à Hong Kong, que maintenant il souhaitait tous simplement gérer la boite à plein temps. Dans ma tête, tout était confu. Certes, il nous donnait prés d' un millions d'euros chaque année mais quand même au point de vouloir gérer la boite ? Mais pourquoi diable Boboss voulait il me voir ?
Je me sentais finalement mal à l'aise, ma tenue n'était pas adéquat au rendez vous. J'aurais au moins dû mettre un rouge à lévres. Zut ! Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait et je suis certaine que vous non plus. Lorsque Boboss m'annonca qu'il voulait se séparer de moi, mon sang ne fit qu'un tour à 190°.
Moi : "Comment osez vous venir chez moi pour m'annoncer une chose pareil ? ".
" J'ai donné plus de 10 ans de ma vie à cette boite, j'ai mangé rouge à lévres, bu rouge à lévres."
" Sortez de chez moi ! "
Etrange... Ils se regardérent et restérent assis.
Boboss : " Ohhh vous faites chier, vous ne pouvez pas réagir avec diplomatie ? Je vous rappelle que je ne suis pas seul. Alors fermez là et asseyez vous bordel de merde."
J'étais chez moi quand même, mais pour qui se prenait il à me parler ainsi, dans mes murs, devant ce parfait inconnu?
Lorsque Boboss m'annonca la nouvelle, les larmes coulérent. Moi, Joe 34 ans, célibataire au bord de la dépression, Directrice artistique, parisienne, je venais de me faire offrir un job de rêve : Directrice Continent Asie. Je vida aussi sec mon verre de vin, sauta au cou de mon boss, l'embrassa sur la bouche, embrassa cet inconnu qui venait de m'offrir la chance de ma vie. Je devais me rendre à Singapour dans les dix jours. Toute ma vie était organisé la bas : appartement, personnel de maison, chauffeur, bureau avec une vue extraordinaire disait il, bref ma vie allait changer. Moi qui était en quête de changement, pour le coup c'était fait. Dans dix jours, à moi Singapour.
Ils sont partis. Je devais fêter ca, appella toute ma bande à venir boire à un verre à cette occasion. Ils avaient eu peur que je sois enceinte, ce qui à la différence de beaucoup de personnes de ce monde ne fut pas une bonne nouvelle pour eux si cela avait été le cas. Bien entendu, Bastos ne pouvait pas venir seul, il débarqua avec ..... Bel Amour. Mais comment se connaissait il ? Non je ne craquerais pas. Quoi que ?

Comme de l'or dans la SeineWhere stories live. Discover now