Bye Paris

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Lors de ma petite fête improvisée, j'avais appris que Bastos connaissait Bel Amour via une amie commune. Ils avaient sympathisés, étaient devenus assez proches. C'était donc évident pour lui de venir accompagné de ce nouvel ami. Mes proches étaient venus accompagnés de bonnes bouteilles, de petites patisseries made in Paris, de petits amuses bouches. Cela me faisait du bien de partager ce moment avec eux. Aprés leur avoir annoncé ma superbe promotion, le moment de leur dire que je partais dans dix jours arriva. Les beaux yeux de ma pote Manon étaient braqués sur moi, Kim baissait la tête, Bastos comme à son habitude avec la pêche et le comble Bel Amour me fusilla du regard. Mais que voulait il ? Nous avions juste passé une nuit ensemble et en plus, sous 4 grammes d'alcool. Son regard était sombre, obscure, franc. Que voulait il ? Qu'attendait il ? Que je lui saute au cou en larmes ?
Bel Amour me suiva dans la cuisine. J'y étais pour une bonne chouchouka. Celle que mes amis aimaient à la folie, limite plus que moi même. Je ne comprenais pas ce que Bel Amour voulait, attendait. Un ange sur l'épaule droite me disait de ne pas craquer quand mon petit diablotin me prenait la tête : Allez Joe fait toi plaisir ! Tu pars à Singapour dans dix jours. Un dernier beau gosse ne te fera pas de mal. Non ! Non ! Et non ! Je ne craquerais pas, hors de question. Sa main passa sur mes hanches. Je me retourna : "Ce qu'il sait passé la derniére fois n'était que un peu de plaisir aprés un peu de champagne. Oublie moi !". Je sorta de la cuisine et resta dans le couloir quelques secondes. Incroyable. Voilà ce que je représentais ? Juste une nana accro au champagne, complétement à l'ouest et qui couchait avec de parfaits inconnus. J'avais envie de prendre l'avion dans la minute. Me retrouver à Singapour et changer de vie. Bel Amour représentait exactement ce que je cherchais à fuir. Tous ces mecs qui ne valaient rien. Que des cons, des emmerdes et des embrouilles a trois francs six sous. Des mecs qui ne pensaient, vivaient alcool et sexe. Avec eux ma vie n'avait rien de Sea, Sex and Sun. Le pire c'est que je ne prenais que trés rarement mon pied : ils étaient plus que médiocre. Sans une minute a perdre, je pris mon téléphone et appela Boboss : Je suis prête. Avancez mon départ !
Boboss me rappela quelques heures plus tard, mon billet était pris. Je partais dans 48heures. 48 heures où je devais faire mes cartons, faire mes valises, dire au revoir à ma mére, organiser un pot de départ avec mon équipe de bras cassés qui au final allaient bien me manquer, passer m'acheter quelques bouquins sur Singapour, bref ma vie allait changer dans deux jours.
Quelqu'un sonna a la porte : Mon ex......

Comme de l'or dans la SeineWhere stories live. Discover now