Lui...

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Nous avions passés de belles années ensemble. Je préferais garder que les bons moments et non le fait qu'il m'avait quitté pour une petite pucelle bourgeoise d'1m80, blonde, avec un nom aussi long que la muraille de Chine. Il m'avait juste quitté comme ca, en un coup de fil. Voilà ce que j' avais mérité aprés quelques années passées ensemble. J'ouvre la porte. Il n'a pas changé mais parait fatigué, lasse, son teint n'est pas trés lumineux, lui adepte des UV, il avait concrétement une sale gueule. Il avait besoin de me parler disait il ! Ouais ben moi aussi j'avais besoin de lui parler. À l'époque, je n'avais eu que sa messagerie pour larguer ma rage et ma peine. J'admet tout de même que vu la tronche de 15 km qu'il tirait je voulais surtout savoir de quoi il s'agissait.
" Je suis malade ! ".
En deux secondes, mon monde s'écroula. Vu le milieu dans lequel sa bourgeoise évoluait, je pensais évidement au Sida. Oui je sais ! Amalgame à la con. Les souvenirs remontaient à la surface. Les voyages, les rires, les parties de jambes en l'air, les restos improvisés, bref je ne pouvais pas ne pas l'écouter.
" Je te rassure Joe je n'ai pas de maladie sexuellement transmissibles, j'ai un cancer ! ".
Un cancer ? A part le fait que c'était son signe astrologique, il venait de m'annoncer qu'il avait un cancer et qu'il avait besoin de soutien. Non! Je n'allais pas l'aider. Oui ! Je suis une garce, egoïste, et c'était bien trop facile, de revenir aprés trois ans pour me demander de l'aide. Qu'il demande à sa morue tiens ! Je lui expliquais ce qu'était devenu ma vie aprés notre rupture. Les nuits que j'avais passé à pleurer, a boire pour oublier. Elle l'avait quitté en deux minutes chrono aprés l'annonce de sa maladie. Elle n'avait pas besoin de ça disait elle. Elle avait peur du regard des autres, des cancans du milieu. C'était tellement facile de venir chez moi, pendant ma petite soirée improvisée, pour venir me demander de l'aide. Je l'expédia directement à la case sortie. Je claqua la porte, dehors !
C'était qui ? ....Personne. Voilà ce que j'avais répondu à Manon. Il était devenu personne, je passerais surement pour une garce mais non je n'avais pas besoin de ça dans ma vie. J'avais tellement de choses à préparer, ma tête était déjà à Singapour... Ma vie y était aussi. Personnes ne m'empécherait de vivre une nouvelle expérience. Dans 48 heures je partirais, le coeur léger, l'envie de réussir, et surtout avec une énergie digne d'une pub Red Bull. Voilà !  Ce petit moment avec l'ex était un point final à ma vie parisienne. Une parisienne reste une parisienne dit on souvent ! Je serais donc dans deux jours une parisienne à Singapour....

Comme de l'or dans la SeineWhere stories live. Discover now