Chapitre 14

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PDV : Ulrick, Jarvis et Cyprien.

Cyprien regarda si quelque chose pourrait les aider à s'échapper. Bingo. Son regard passa sur un balai. Ce n'était pas la plus grande des armes, mais ils n'avaient plus le choix. Il se recula et prit le balai avec sa main droite. De sa main gauche il tapa sur l'épaule de Jarvis qui comprit ce qu'il voulait faire. Le Wendigo grogna et se lécha les babines.
Cyprien souffla une fois et dans un cri désespérer il tapa de toute ses forces sur le crâne de la bête. Le balai se rompit. Le Wendigo se recula en laissant tout juste l'espace pour que les garçons puissent partirent. Jarvis et Ulrick avait récupérer les deux parties du balai.
On entendait les pas du Wendigo qui trottinait comme si il était sûr qu'ils ne pourraient pas sortir.
Les jambes des garçons les faisaient souffrir. Elles étaient paralysées par la panique. La porte d'entrée apparut devant eux. Le Wendigo accéléra le pas. Cyprien se jeta sur la porte qui s'ouvrit sans problème. Le Wendigo rugit. Ses proies s'échappaient. Jarvis, Ukrick et Cyprien était à bout de souffle mais il ne fallait surtout pas s'arrêter. Ils étaient dehors. Le Wendigo les suivait de près mais il ne courait pas de toute sa puissance. Il les suivait juste.

- Il ne faut pas l'emmener au château ni au village, on est obligé d'aller dans la forêt, cria Jarvis.

Les deux autres hochement la tête. La forêt n'était pas sûr du tout. Mais il fallait qu'ils protégent les habitants du village comme il le pouvait.

- Il ne risque pas d'avoir des Wendigos dans la forêt, demanda Cyprien à bout de souffle.

- Si, lui répondit Jarvis, mais on a pas le choix. On doit être courageux.

Le Wendigo semblait en pleine forme. Il était habitué à courir de longue distance sans s'arrêter, sans boire et sans manger. En quelque sorte c'est une machine de guerre. Il savait qu'au bout d'un moment les garçons devrait s'arrêter. Il savait qu'ils étaient déjà à bout de souffle. Qu'ils étaient faibles. Qu'ils étaient humains.

La forêt s'approchait au fur et à mesure que leurs pas foulait le sol. Ils trébuchaient mais se rattraper tant bien que mal. Si l'un d'eux tombait, les autres devraient continuer leur route. Pour leur royaume.
Ils entrèrent dans la forêt, le Wendigo toujours à leur poursuite.
Ulrick jetta un coup d'œil derrière lui. Le monstre allait doucement mais les suivait de près. Qu'est-ce qu'il pourrait faire contre lui.
Le sol était jonché de racines, toutes plus grosses les unes que les autres. Ulrick regarda droit devant lui. Il n'en pouvait plus. Tout son corps lui disait de s'arrêter. Il regarda ses camarades, un peu plus loin devant. Eux aussi avaient du mal à avancer. Cyprien menait le peloton mais il pensait avec les racines et manqua de tomber plusieurs fois. Jarvis était concentré à regarder le sol et ses pieds. Sûrement pour ne pas tomber.
Plus ils avançaient plus il faisaient sombre. Les arbres se rapprochait, les racines furent plongé dans l'ombre, il faisait froid. D'après le bruit, des feuilles étaient mélangées à la terre. Un brouillard épais et humide s'installa.
Les garçons ne voyaient presque rien. Ils ne voyaient plus le sol, plus les arbres. Ils ne se voyaient même plus entre eux. Ils entendaient les respirations et les foulées de chacun. Derrière eux se trouvait le Wendigo. Lui, n'était pas gêner par la brume, par le noir, par le froid. Il voyait ses humains se vider de leur énergie et ça lui faisait plaisir. Il sentait leur soif. Leur douleur. Leur peur.

Cyprien s'arrêta. Il n'en pouvait plus. Tant pis si il mourrait. Il souffrait. Les autres n'avait qu'à continuer.

- Putain ! cria Jarvis. Ça fait chier. J'en ai marre. Continuez. Je reste ici.

- Non on te laisse pas, dit Ulrick.

Ils étaient tous à l'arrêt.
Le Wendigo s'arrêta lui aussi.
Le silence, l'obscurité.

Les garçons savaient que le Wendigo, était là. Mais ils ne pouvaient plus faire un pas.

Le Wendigo grogna.
Les garçons suaient à grosses gouttes.
Cette fois ils ne pleuraient pas. Ils n'avaient plus assez d'énergie. Ils entendirent les pas du Wendigo s'approchait puis sans aucune raison disparaître au loin. Et ils l'entendire hurlait. Très loin d'eux. L'écho se répercuta entre les arbres et le silence revint d'un coup.

- Vous...croyez qu'il...est... partit ? demanda Cyprien en haletant.

- Non. Il a un plan. Je..., Ulrick respira, je pense qu'il vas chercher sa meute.

On entendit un bruit de chute.

- Jarvis ? Ça va ?

- Ouais. Ça va. Ça va comme quelqu'un qui va se faire déchiqueté par des Wendigos.

Ulrick et Cyprien s'assirent aussi sur le sol. Il n'y avait rien d'autre à faire. Les branches leur fit mal mais ils ne dirent rien. Le froid s'insunuait dans leurs vêtements.

- Vous avez toujours les bout de balais ? dit Cyrpien.

- Oui, pourquoi ? répondit Jarvis.

- On pourrait essayer de faire un feu. Sinon ce n'est pas par les Wendigos qu'on mourra mais par le froid.

- Honnêtement, je préfère mourir par le froid, dit Ulrick.

- Mais on est même pas sûr que le Wendigo reviendra !

- Tu peux être sûr qu'il vas revenir et pas seul.

- Il ne faut pas baissé les bras comme ça les gars. Un peu de courage !

- Cyprien a raison, allez ! dit Jarvis. On peut toujours essayer jusqu'à notre mort.

Ils se relevèrent et mirent les bouts du balai l'un sur l'autre. Ils cherchèrent d'autres bouts de bois et les ramenèrent sur le tas pour le feu. Ils trouvèrent des cailloux et les frottèrent ensemble. Rien ne se produisit pendant quelque minute mais au final ils réussirent à enflammer le bois.

- Youhou, dit Ulrick.

Ils se rapprochèrent du brasier. La soif et la faim les tenaillaient.

- On doit sucer des cailloux. On aura plus de salive comme ça, dit Jarvis.

Alors, ils prirent des cailloux et les sucèrent. La soif était encore présente mais c'était légèrement mieux.

Les garçons se regardèrent, ils avaient des têtes fatiguées et égratignées par les branches qu'ils avaient heurté en courant.

Ils ne voyaient pas le soleil mais ils surent que la nuit était tombée.

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Vous avez aimé ce chapitre ? J'espère vous revoir dans le prochain !

À bientôt.

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