Chapitre 3

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Le réveil sonna, mmmhh déjà ? Cerise se tira des couvertures encore toutes chaudes et se dirigea vers le salon. Encore une journée qui va durer une éternité se dit-elle. Elle prit un petit-déjeuner en vitesse et se prépara. Une fois lavée, habillée et coiffée, elle se dépêcha de rejoindre le chemin de l'arrêt de bus. Quand elle fut arrivée elle s'éloigna le plus possible du banc où des adolescents se bousculaient et se montraient des choses sur leurs téléphones. Ils criaient. Pourquoi tout le monde devait-il toujours criait ? C'est pénible à la fin. Le bus arriva, malheureusement il se mit trop près du trottoir et la porte fût coincée. Pfff, non mais sérieux. Le chauffeur dû manœuvrer pendant sept minutes avant d'atteindre enfin son objectif. Cerise monta et s'assit au fond, sur un siège isolé. Bon il n'y avait toujours pas de calme. Tous le monde voulaient se faire entendre par ses amis donc tout le monde parlaient plus fort, mais si tout le monde parlait plus fort, les amis n'entendaient pas et du coup, ils parlaient encore plus fort. C'était un cercle vicieux. Cerise se demanda comment le chauffeur faisait pour conduire. Enfin pour conduire c'est vite dit... les virages on les sentait mais alors vraiment, les bords de trottoir on les voyait mais alors bien comme il faut. Et alors les voitures, n'en parlons pas. Au dernier arrêt, elle vit avec horreur, Cyprien montait et se dirigeais droit vers elle. Oh non, il ne manquait plus que ça. Il s'assit à côté de Cerise. Elle l'ignorait. Pas besoin de se faire ridiculiser une deuxième fois. Malgré l'attention qu'elle portait sur les arbres qui défilaient, elle ne pût s'empêcher de regarder en direction de Cyprien. Il était toujours habillé en noir. Il regardait toujours et encore ce sol, piétinait par des milliers d'enfants. Ses cheveux étaient toujours aussi magnifiques, Cerise en avait le souffle coupé. Waouh. Pourquoi ne ressembler-t-il pas à un humain basique. Pourquoi ? Sans s'en rendre compte Cerise s'était baissée vers Cyprien. Elle se reprit tout de suite et se remit à contempler les arbres et bientôt le portail du collège apparut dans son champ de vision. Il n'y avait personne devant le collège. Logique, il était 9h13. Les élèves commençaient à descendre mais Cyprien ne bougeait pas un de ses cheveux noirs. Mais qu'est-ce qu'il avait encore ? Hein ? Cerise sentit la panique montait en elle.

- P...pou...rr...pour...quoi...tu...bou...ges
...p...pa..pas ?
-...
- Ma...mais...on...v..vas...êt...être...e...en
...re...re...re...ta...rd
-...
- Mais...bou..bo..bouge
-...

Cerise se sentait oppressé par la panique. Les élèves étaient tous descendus sauf eux et le chauffeur commençait à les regarder bizarrement. D'un coup Cyprien se leva et descendit du bus suivit de Cerise.
Mais il est trop bizarre ? C'est qui franchement pour faire ça ? Faut plus que je le croise ? Il est trop différent. Oh mais attend une minute c'est pas gentil ce que je viens de dire dans ma propre tête les autres me rejette parce que je suis différente, non ? Alors il faut que je l'accepte. Heu c'est moi où je me parle toute seule. Houlala c'est pas bon ça.
Les adolescents sont vite rentrés après avoir appeler la vie scolaire. Une fois en cours le carnage repris. Youpi. Après le cours de techno et celui d'anglais ( horribles, il y aurait eu tellement de choses à raconter qu'on pourrait écrire un livre ), il y avait celui d'histoire sur la traite négriaire. Oh bah là on n'en a pas finit.
Louise s'assit à côté de Leïla. Le cours commençait et Louise prit sa règle et commença à taper Leïla avec.

- Louise, pose cette règle.
- Mais non madame, je montre à la classe comment ça se passer au temps des esclaves.
- Non, non et non. Pose cette règle.

Louise posa la règle. Extraordinaire.
Bon elle avait un autre plan c'est sûr. En effet quand la prof demanda si il existait toujours de l'esclavage, Louise leva la main et la prof l'interrogea. Mauvaise idée à l'avis de Cerise.

- Oui ça existe toujours...
- C'est bien Louise. Et où on en trouve encore ?
- Dans votre classe, voyons.
La prof n'en revenait pas, mais Achille l'acheva avec ça :
- Bah oui, madame, on doit faire des contrôles, des devoirs, des tonnes de devoirs, et après ça on doit quand effacer le tableau, ranger les chaises, nettoyer les bureaux. Et en plus on a des notes pourris. Et vous vous là, tranquille, péter de fric en train de vous tournez les pouces sur votre chaise.

La prof pleura. Elle ne se retint pas, elle pleura juste. Et les élèves, eux, rigolaient. Comme si leurs vie de gosses pourris en dépendait. Cerise ne rigolait pas du tout. Elle avait de la pitié pour la prof. C'était de loin la meilleure prof du monde et la plus gentille et ils l'humilier, pour rien. Alors peut-être se sentaient-ils plus fort, mais à quoi bon. À rien. Cerise regardait autour d'elle. Cyprien ne rigolait pas. Il s'était levé. Et se dirigeait vers la porte.
Cerise était ébahie, il n'allait pas partir alors que la prof était en pleurs et que les élèves continuaient avec leurs rires de charognards. Bah apparemment si. Il venait de partir. Simplement. Cerise se sentait très seule. Elle ne pouvait rien faire ou du moins elle n'avait pas la force de le faire. Elle ne savait plus où regarder, elle avait juste envie de partir retrouver son lit, sa musique, en bref sa maison. Elle aussi avait envie de pleurer, mais elle ne laisserez en aucun cas les autres avoir cette satisfaction.
Deux longues minutes après, Cyprien revient accompagné du directeur. Aïe.
Toute monde se tut d'un coup sans que le directeur eut besoin de prononcer un mot. Il prit une voix très forte et commença à crier des tonnes de menaces qu'il ne mettra jamais à exécution.
Cyprien s'était rapproché de Cersie sans qu'elle le remarque. Il lui prit la main. Cerise rougit, de la même couleur qu'un poivron rouge. Mais qu'est-ce qu'il fait ?
Pendant une ou deux minutes Cerise n'entendit plus rien puis tout revient. Mais quoi ? Elle releva la tête et remarqua qu'elle n'était plus du tout dans une salle de classe mais dans une espèce de forêt, comme dans les livres fantastiques. Cyprien lui lâcha la main. Oh oui, c'est vrai Cyprien lui tenait la main. Attends mais... il a de trop beaux yeux, d'un bleu azur cristal. Il est magnifique. Son visage ensorcèlent Cerise. Mais d'ailleurs c'est la première fois qu'il relève la tête !? Cerise revenant à ses esprits, paniqua. Le mec le plus beau de la terre vient de le kidnapper dans l'endroit le plus magnifique de la terre. Si c'était sur terre.

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Ce chapitre vous a-t-il plût ??
À bientôt pour le prochain !😄

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