Des lettres et des mots

Chapitre 6

La soirée était déjà bien avancée quand quelqu'un frappa à la porte.

- En...ent...entrez.
- Salut. Je viens te chercher pour le repas.
- Ok...me...merci...Cy...Cypr...Cyprien.

Ils sortirent tout les deux et prirent le chemin jusqu'à la salle à manger. Les parents de Cyprien et sa sœur étaient déjà installés. Il restait quatre chaises libres. C'était évident qu'il y en avait une pour Cyprien et une pour Cerise ainsi que une pour le grand frère de Cyprien et de Gwennie. Mais la quatrième c'était pour qui ?

- Cerise, bienvenue à ce repas, lui dit le père de Cyprien, Ravier.
- Me...merci.
- Ben, y a pas de quoi.

Cerise avait un peu peur. Que pouvait-il mangeait dans un autre monde ? Que pouvait mangeait une famille royale ?
Elle espérait que ce ne serait pas des sortes de plats qui viennent directement du Moyen-Âge ou des Romains. Ou bien qu'il y aurait plein de couverts plus petits et plus grands. Elle s'en passerait volontiers.
Olga lui fit signe de s'assoir. Et elle s'assit. Elle était placée entre Gwennie et Cyprien. Cyprien ça passe mais Gwennie... Bon elle ferait avec. Elle observa un peu son environnement et vit que la pièce avait les murs blancs et que la table occupée le plus grand espace. Cette belle table en chêne. Magnifique.

- Tu aimes bien ta chambre ? l'interrogea Ravier.
- O...oui.
- Tant mieux.
- En même temps papa, c'est moi qui est choisis la déco.
- On le sait Gwennie.

L'entrée arriva. Ouf. Ce n'était pas un plat du Moyen-Âge. C'était de la salade et des tomates.

- J'espère que ça te plaira. Les fruits et les légumes viennent de notre potager.

Même dans ce monde, il y a des potagers ? Bon en fait c'est la terre mais en plus bizarre.

- Je pense que tu as une question , Cerise, non ?
- Heu...o...oui...p...po...
- Pourquoi tu es là, répondit à sa place le père de Cyprien.
- O...oui.
- Et ben...on vas t'expliquer. Mais pour ça attendons Søren et Ulrick. En même temps je te les présenterais.
- D'ac...d'acco...
- Oui, on a compris, l'interrompit Gwennie.
- Gwennie, ne parle comme ça à Cerise.
- Oui maman, répond-elle avec insolence.

Cerise ne l'aimait vraiment pas celle-là. Quelle peste. Comment elle parlait à sa mère. Non mais pour qui elle se prend.
Et en fait c'est qui...heu...comment il s'appel...ul...il...ah oui...Ulrick.
La porte du salon s'ouvrit et laissa entrer Gérard.

- Monsieur, votre fils, Søren ne viendra pas assister à ce repas. Ulrick ne viendra également pas. Vous les connaissez. Si un ne vient pas, l'autre ne vient pas non plus !
- Très bien Gérard. Comme il y a des places libres venait vous asseoir. Le repas vient juste de commencer. Regarde.
- Merci, Monsieur.
- C'est normal.

Une des servantes entra pendant que Gérard prenait place autour de la table. Elle enleva les assiettes et partit aussi vite qu'elle était venue.
Deux minutes plus tard, elle revient avec les plats et les mit tour à tour devant les convives. Le roi l'interrompit dans sa lancée :

- S'il vous plaît, ma chère. Il faudrait une assiette de plus pour ce cher Gérard.
- Oh mais bien sûr monsieur.
- Merci bien.

Puis il repartit vers une porte qui devait sûrement être la porte de la cuisine. Quelques secondes plus tard elle revient avec l'assiette manquante.
Dis-donc il allait vite ce cuisinier. Cerise regarda son assiette. Purée de carottes et poulet. Décidément, ce repas n'avait rien de royal. Mais bon.

- Alors, vous ne me demander pas comment s'est passé mon rendez vous chez le styliste ?
- J'allais justement te le demander, Gwennie.
- Oui bien sûr et moi j'allais te demander si t'avais un cerveau !
- Gwennie, tu parles autrement à ton père.
- Oui.Pfff
- C'est bon, tu te calmes ?
- Bah non justement, c'est pas bon. Je sais pas qui est ce cuisinier mais c'est dégueu.
- Reste polie.
- J'ai compris, ça va j'suis pas sourde.
- Pourquoi tu réponds encore alors, intervint soudain Cyprien.
- Toi tu tait, andouille.
- Cyprien laisse tomber.
- Ok maman, avant de rajouter plus doucement, on se demande qui est l'andouille.
Il y eut un silence et soudain le père cria :

- Vous n'avez pas honte, mes enfants. Enfin nous avons une invitée. Je n'en croit pas mes oreilles. De plus vous vous disputez pour un rien. Alors vous arrêtez tout de suite. Que vas penser Cerise de nous.

Puis il eut de nouveau un silence et tout le monde regarda Cerise. Elle se sentit devenir rouge.
Ce qu'elle pensait c'était que toute cette famille était bizarre et qu'il fallait qu'elle parte le plus vite possible. Mais en même temps, comment partir alors qu'on ne sait pas où on est exactement. Et élise avait envie de savoir pourquoi elle était là. Mais d'après ce que lui avait dit Ravier elle le saurait mais pas temps que Søren sera là. Et si Søren ne venait jamais. Et si elle restait là pour le reste de sa vie. Horreur. Enfin elle ne pouvait pas restait ici. Des gens l'attendait. Son père. Quoi que... si ça se trouve il ne s'est même pas rendu compte de sa disparition. Mais les profs et les élèves, eux ils doivent se poser des questions. Deux élèves qui disparaissent comme ça en pleine classe. C'est surnaturel. Impossible.
Le bruit de la porte interrompit les pensées de Cerise. La servante venait de réapparaître et de nouveau, elle reprit les assiettes, poussa la porte qui menait à la cuisine et revint avec le dessert. Visiblement un gâteau au chocolat. Elle emmena les assiettes à dessert et en même temps une panière de fruit. Une panière c'était peu-être pas le bon mot. Ou alors cette panière était nourris à l'engrais.
La servante servit une part à chacun. Et elle repartit.
Quand tout le monde finit sa part de gâteau et mangeait quelques fruits, le roi se leva :

- Merci d'être venus pour ce repas. J'ai était enchanté de le partager avec vous. Vous pouvez dès à présent aller dans vos chambres respectives et dormir.

Les autres se levèrent sauf Cerise. Elle s'en rendit compte et se leva à son tour.

- Bonne nuit à vous, reprit Ravier.

Et tout le monde sortit. Presque tout le monde. Ravier et Olga restèrent dans la salle à manger. Gwennie, Cyprien et Cerise prirent la direction de leur chambre. Une fois arrivait devant la sienne, Gwennie poussa la porte avec violence et la claqua avec la même violence. Cyprien et Cerise était maintenant seuls dans le grand couloir.

- Bonne nuit, Cerise.
- B...bo...bonne...nu...nuit.

Il souria et entra dans sa chambre. Cerise fit de même. Elle plongea dans le lit et s'endormit automatiquement.

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