Chapitre 8.

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J'appuie sur l'accélérateur, direction le square park. Arrivé, je me gare et entre dans le square qui est complètement désert. Seuls deux crétins posés sur un banc semblent habiter le parc. Je m'avance vers eux et lorsqu'ils m'aperçoivent, me saute aussitôt dessus.

-Ah enfin bro ! J'ai cru que tu te ramènerai jamais.

-Je te jure que ça vaut le coup !

-Bon, vous me dîtes qu'est-ce que c'est bordel ? m'enquis-je.

-Oui, oui. Amène-toi. Dit-il, en me traînant de force vers un coin derrière le parc.

Il prit un sac à dos et en sorti un sachet d'herbes. Il me le tend mais je refuse.

-C'est quoi ça ? Où vous l'avez eu ?

-Vieux, regarde on s'en fou ! C'est de la bonne beuh !

-Comment vous vous l'êtes procurée ? Dis-je, en fronçant les sourcils.

-Quelle importance ?

Je lève les yeux au ciel et m'efforce de ne pas leur donner des gifles.

-Qu'est-ce que vous allez en faire ?

-À ton avis ? On va le jeter à l'eau ! Dit-il, en rigolant.

-Arrête avec ton sarcasme.

-Tu es tendu toi en ce moment j'ai l'impression.

-Ta gueule.

Après ça, je m'en vais directement et repars dans ma voiture. Je fonce en direction du seul lieu qui puisse me faire oublier mes problèmes. Arrivé,  je me gare et descends. J'entre dans le lieu et m'assois au bar.

-Comme d'habitude Dereck ? s'enquit le gérant du bar.

J'acquiesce, prend mon verre et l'avale d'un coup. J'en demande un autre et c'est comme ça qu'une suite de verre d'alcool débute. Au bout du sixième verre, ma vue devient trouble et je rigole pour un rien. Je me sens tellement bien. Je ne pense à rien d'autre qu'à la publicité que je vois passée à la télé. Je m'apprête à prendre le septième mais une main me le prend et le repose. Je me tourne et me sens prêt à donner un coup à celui qui vient de me gâcher de me soûler la gueule. Un gars, qui me semble familier, se tient juste à côté de moi et me regarde avec peine.

-Dereck, est-ce que tu es ivre ?

-Je te connais ? m'enquis-je d'une voix pâteuse, en essayant de regarder dans les yeux la personne devant moi.

-Vieux, c'est moi, Josh. Bon, combien tu as bus de verres ?

-Ah ! Mais oui ! Josh Martin, ta soeur est pas mal, tu le sais ça ?

-Heureusement que tu es soûle mon dieu, parce que si tu étais sombre et que t'aurai dis ce que tu as dis, je te jure que...

-Eh, calme toi mon pote ! Tu veux boire un coup ? C'est moi qui paye. Dis je, en sortant mon portefeuille de ma poche.

-Non, je ne veux pas boire. Viens avec moi, je vais te ramener chez toi. Dit il, en essayant de me porter vers la sortie.

Je n'ai plus la force pour riposter et le laisse me porter jusqu'à sa voiture.  Aussitôt m'a-t-il assis sur le siège passager, qu'une intense fatigue m'envahit. Le siège est tellement confortable que je m'assoupi en une fraction de seconde.

***

-Dereck, Dereck ! Réveille toi putain !

Une voix lointaine, mêlé de coups répétitifs me tirent de mon sommeil. J'ouvre difficilement les yeux et c'est un Josh exaspéré qui se tient devant moi. Je remarque que je suis assis dans une voiture. Bizarrement,  je n'ai aucune idée du comment je suis arrivé là. Je m'en fiche, j'ai trop mal à la tête pour essayer de réfléchir. Je me lève maladroitement et sors de la voiture. Josh m'aide à arriver jusqu'à ma porte, je le repousse mais il insiste lorsqu'il me voit manquer plusieurs fois de me casser la gueule. Lorsque j'arrive enfin à l'entrée de ma maison, Josh me laisse et je le remercie. J'entends le moteur de sa voiture démarrer et ce seul bruit résonne comme un tremblement de terre dans ma tête. Je sors mes clés, cherche pendant cinq bonnes minutes celle pour ouvrir la porte d'entrée et pousse cette dernière. Je laisse tomber ma veste, mes clés et m'écroule sur le canapé. 

***

Une délicieuse odeur de bacon et d'oeufs brouillés me tire de nouveau de mon long sommeil. J'ouvre lentement les yeux, et les referme aussitôt.  Une vive douleur au crâne m'envahit. Soudain, je sens une présence.  J'ouvre de nouveau les yeux, et vois Sia assise sur la table basse,  un plateau dans les mains. Je me relève et m'assois tandis qu'elle m'adresse un doux sourire.

-Bien dormi ?

-Non, j'ai dormis combien de temps ?

-Je ne sais pas. Je suis là depuis deux heures et quand je suis rentrée, tu étais déjà endormi. Où étais-tu au fait ?

-J'étais dans un bar, c'est tout ce dont je me rappelle. Ah, et Josh m'a ramené.

-Tu ne changeras donc jamais ?

-Sia, j'ai mal au crâne là. 

-La faute à qui ?

 -Tu peux aller me chercher de l'aspirine ?

-Mais oui mon chien.

-Merci, bon toutou. Dis-je, en lui souriant.

Elle dépose le plateau, se lève et pars me chercher mon médicament. Je regarde ce que le plateau contient et vois avec émerveillement, une tonne de cookies. Je me sers et allume la TV. Lorsqu'elle revient, elle me donne l'aspirine, je la remercie et elle vient s'asseoir à côté de moi. Soudain, la sonnette retenti.

-Vas y, j'ai trop mal au crâne. 

-Tant que tu n'as pas mal aux jambes, tu peux y aller.

-J'aurais mieux fais de ne pas me lever en fin de compte.

-Je t'aime aussi mon frère. Dit-elle, un grand sourire errent sur son visage.

Je la décoiffe avant de partir ouvrir la porte. Je tourne la poignée et tire la porte.


chasse gardée.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora