Piégée par un mafieux (SDM. T1)

Chap44

Stéphane n'avait pas seulement merdé, il venait aussi de détruire une partie de sa vie en perdant la femme qu'il appréciait et l'enfant qu'elle attendait de lui, quoi qu'il n'en voulait vraiment pas. Il n'a jamais souhaité avoir d'enfant c'était d'ailleurs pour ça qu'il lui a toujours rappelé qu'elle devait prendre la pilule puisqu'il n'utilisait jamais de préservatif.

Il a éteint son portable de nouveau puisqu'il n'avait pas l'intention de se rendre à l'entreprise, il n'avait pas envie de travailler, de converser, de voir personne, il voulait tout simplement être seul et réfléchir à tout ce qu'il comptait faire. Pourquoi ne pas réparer sa merde?  La réparer signifiait envoyer Alexander et Pedro en prison, peut-être lui aussi pour complicité.

Moësha devait sa souffrance uniquement à son père. S'il s'était contenté d'admirer le bonheur de sa fille sans s'en mêler peut-être que les choses seraient différentes. Non pas qu'il aurait été heureux d'être père mais au moins il aurait fait semblant.

-Tu fais cette tête uniquement quand tu as un problème. Tu voudrais m'en parler?

Comme prévu, il s'était rendu chez Pedro pour être proche de la première femme de sa vie qui, depuis le premier regard commençait à lui poser des questions car elle avait le don de savoir quand il allait bien ou pas? Comment ne pas aimer Nana ?

-Non man. Pas pour l'instant. Tout ce que je souhaite c'est de pouvoir me reposer tranquillement.

-Avec Pedro sur les lieux, je suis certaine que se sera le contraire.

Et dire qu'il avait complètement oublié cette partie.

-Il est où?

-Dans la salle à manger, il discute avec Alexander.

-Tu nous rejoins?

-Non, j'ai déjà dîné. Je préfère vous laisser discuter entre frères.

Il déposa un baiser sur le front de Nana qui se rendit tout de suite après dans sa chambre pour se reposer.

-Il ne manque plus que Nicolas pour être au complet. Lança Stéphane en arrivant sur les lieux.

-On peut toujours lancer l'appel vidéo comme on a l'habitude de le faire. Proposa Pedro.

Stéphane secoua la tête négativement puis s'asseya.

-Tout va bien? Tu n'as pas l'habitude de faire cette tête. S'inquiéta Alexander.

-Laisse moi deviner, Moësha t'a quitté? Ajouta Pedro.

-Je t'avais dit que les femmes étaient comme ça, on s'habitue à elles pour qu'elles nous quittent au final. Nicolas et toi ne m'écoutez jamais. Même si Pedro nous cause souvent des ennuis mais je préfère sa mode de vie.

Sur ces dires, Alexander éteignit son portable pour ne pas être déranger car la conversation prenait une tournure différente et intéressante.

-Une femme par jour égal à huit par semaine puisque je fais un treesome tous les samedis. Huit femmes multipliés par les cinquante-deux semaines de l'année te donnera le nombre de femmes que je vois par an. Quelqu'un me passe une calculatrice?

Puisqu'ils n'en avaient pas, Pedro utilisa la calculatrice de son smartphone.

-Ce qui fait un total de quatre-cent-seizes femmes mais ça sera moins cette année parce que je me suis repliée à cause du fait que tu aies bloqué mes cartes de crédit que je te demande au passage de débloquer.

Après maintes réflexions et plusieurs minutes de silence, Stéphane décida enfin de prendre la parole.

-Je le ferai demain sans faute Pedro et pour répondre à votre question, c'est plutôt moi qui ai merdé.

La façon dont Alexander le regardait signifiait clairement qu'il avait besoin d'une explication parce que d'habitude c'était lui qui les virait alors que là c'était totalement le contraire.

-Moësha attend mon enfant.

Et là, Pedro se met debout pour twerker tout en chantant une chanson qu'il venait de composer à l'instant intituler: je vais être tonton.

Par contre, Alexander ne réagissait pas parce qu'il savait qu'il y avait un mais. Une femme ne peut pas quitter un homme sachant qu'elle porte son enfant, jamais il n'a entendu un ânerie pareil.

-Mais je lui ai clairement dit que je n'en voulais pas. Ce qui ne sera pas surprenant pour vous car je n'ai jamais cessé de dire que je ne veux pas être père.

-Attend un instant, notre aîné qui est censé donner le bon exemple est en train de nous dire qu'il a laissé partir une femme qui porte son enfant. Je n'y comprend plus rien.

Pedro se releva puis ajouta: quand on ne veut pas d'enfant, on met un préservatif ou on ne baise tout simplement pas. Sinon j'en aurais eu des milliers

Déçu, il quitta la table. Et dire qu'il a tweeké pour rien.

-Je te conseille de t'excuser auprès d'elle.

-Ça, je ne peux pas.

-Dans ce cas tu es un idiot.

-Ah! Parce que tu crois que c'est facile pour moi de la voir souffrir par ma faute.

Il ne pouvait pas comprendre.

-Sauf si tu caches encore quelque chose et si c'est bien le cas, tu dois me le dire. Nous devons trouver un moyen pour arranger ça.

-Je croyais que tu détestais les femmes, qu'est-ce-qu'il y a changé Alexander.

Rien n'avait changé tout simplement parce qu'il ne les détestait pas. Disons que certaines femmes méritaient d'être aimer tandis que d'autres non. Prenons deux exemples, la première avec Nana: une femme comme celle là méritait tout l'amour et le respect du monde. La deuxième avec l'ex-femme de Nicolas, il avait vu en elle une croqueuse de diamant depuis le premier instant et effectivement, il ne s'était pas trompé.

-Je ne les déteste pas, la preuve, je suis en train de défendre Moësha que je ne connais pas mais qui a fait deux gestes qui ont capté mon attention.

-La première?

-Elle ne t'a pas dénoncé après le kidnapping or son père est policier.

Peut-être parce qu'il l'avait menacée.

-La deuxième?

-Elle t'a prévenu quelques heures avant que les policiers seraient sur les lieux de la cargaison.

-C'était pour protéger son père.

-Elle l'a fait pour vous deux parce que ça lui aurait déplu que l'un tue l'autre. Mais ça, tu as été trop idiot pour le voir. Si elle ne t'aimait pas, elle n'aurait jamais fait ça.

L'Alexander suicidaire se penchait du côté de l'amour pour lui donner des conseils et ça, il peinait à le croire. 

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