Chap5

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Moësha se sentait prise au piège et n'eut d'autre choix que faire ce qu'il demandait le suivre discrètement. Se retrouvant contre son gré dans une luxueuse voiture avec un homme aussi beau que ténébreux ne faisait pas partie de ses plans pour ce soir.

Elle commençait à implorer tous les saints du ciel, qu'est-ce-qui lui avait pris de faire un truc pareil? Si seulement elle avait écouté son père. Comment ont-ils fait pour la reconnaître? Elle qui a toujours été une femme transparente, qui ne se mêlait pas des affaires des autres et de ceux de son père encore moins, c'était évident qu'elle donnait parfois quelques conseils qui lui était utiles mais c'était la toute première fois qu'elle comptait faire une chose aussi risquée, elle voulait tellement qu'il soit fier d'elle et regarde où ça l'avait emmené, la vie de Ted était en danger et tout ça, à cause d'elle.

Le son de son portable coupa le silence qui régnait dans la voiture.

-Jettez le!

Elle fit la sourde oreille, c'était Ted, il devrait s'inquiéter. Dieu seul savait à quel point il avait envie de l'entendre.

Énervé, Il lui prit le téléphone des mains, baissa les vitres et le jeta.

-Ne bougez pas, ne parlez pas et n'essayez même pas de tenter quoi que ce soit, sinon votre petit ami ainsi que votre cher petit papa en payeront les conséquences.

Tout en s'efforçant de réprimer l'angoisse qui régnait en elle, elle garda ses mains quelques parts où ils pouvaient clairement les voir jusqu'à ce qu'ils arrivent à destination après quarante-cinq minutes de trajet.

-DESCENDEZ!

Elle s'exécuta.
Trouillarde, elle examina sa peau hâlée et remonta le long de son bras jusqu'à découvrir de larges épaules et un visage obscurci par la noirceur de la nuit. Faisant plus d'un mètre quatre-vingt, il la dominait de toute sa hauteur avec ses un mètre soixante-dix

-Ecoutez, j'ignore ce que vous pensez mais

-Ne parlez pas sans ma permission et pour l'instant, tout ce que je souhaite c'est que vous fermez votre belle petite gueule.

La jeune femme considéra d'un oeil sceptique sa silhouette athlétique, évalua son poids approximatif puis poussa un soupir découragé.

Il l'avait emmené elle ne savait où, mais après avoir pris un ascenseur, quand ce dernier se rouvrit, elle se retrouvait dans une chambre spacieuse, sombre avec des meubles massifs en bois d'une élégance discrète, un fauteuil dans un coin, plusieurs écrans plats suspendus au mur.

Il prit le soin de lui passer les menottes et commença par la toucher, sa main glissa de la rondeur de ses seins qu'il pressa doucement, sa respiration s'accéléra. Comptait-il la violer? Dès que cette pensée lui traversa l'esprit, elle se raidit, aussi nerveuse que troublée, elle agitait les mains.

-Pas de micro. Conclut-il après avoir fini.

Une impression de force, de puissance se dégageait en lui. Il était tellement proche, elle ne pouvait s'empêcher de le regarder. Un visage fort et viril, une mâchoire bien affirmée, un menton creusé d'un sillon vertical, des pommettes rebondies, un nez aquilin, Une barbe de trois jours assombrissait ses joues... Le genre d'homme qu'on avait du mal à oublier. Stéphane Melnikov

Il posa sur elle un regard pénétrant.

-Qui vous a envoyé?

Ça se voyait, selon les courbes de son costume argenté parfaitement taillé, qu'il s'entretenait physiquement. Ses abdos d'acier ne tolérait pas le moindre bourrelet sous sa chemise.

S'armant de courage, Moësha soutint le regard ténébreux de l'homme alors qu'il attendait une explication franche.

-Je ne dirai pas un mot avant d'être sûr que l'homme qui m'accompagnait à la fête est en sécurité.

-Vous faites référence à Ted Smith?

Tombée des nues, elle se débarassa de ses talons, ses cuisses lui faisaient mal et son coeur encore plus.  D'après ses constats, l'homme dangereux devant elle avait toutes les informations nécessaires sur Ted, l'homme qu'elle aimait le plus au monde après son père.

-Je sais qui il est et où il abite, je connais sa famille, où ils travaillent, à quelle heure ils sortent et rentrent donc même si je vous dis qu'il est en sécurité sachez qu'il ne l'est pas complètement.

-Je sais que vous n'iriez pas jusque là.

Alors là, son visage s'éclaira d'un sourire, il resta un moment à la dévisager puis reprit:

-Vous m'épatez. Que savez-vous d'autres mademoiselle Baker?

-Que vous ainsi que vos frères êtes des assassins, vous avez tué un policier, un homme innocent qui avait une famille à s'en occuper.

-Il s'en était pris à mon frère.

-Vous n'essayez même pas de le nier.

Ses yeux s'attardèrent sur ses pieds nus, il reporta son attention sur son joli visage d'ange.

-Quel âge avez-vous?

-Vingt-cinq... Vingt-six dans huit semaines mais vous deviez le savoir puisqu'apparemment vous avez effectuer des recherches.

-Vous avez raison mais je n'y croyais pas car je vous en donnerais vingt.

Ce qui ne l'étonnait guère car à cause de son visage d'ange, les gens avaient tendance à lui prendre pour un enfant.

-Sachez chère demoiselle que vous êtes trop petite pour comprendre ce genre de chose. Je ne savais pas votre père aussi déterminé à ce point, envoyé sa bichette nous espionner. Il a perdu les pédales.

Alors que son visage était rempli d'amertume, Stéphane décida de la laisser, il en avait assez fait aujourd'hui.

-Je ne sais pas encore ce que je vais faire de vous mais une chose est sûre, vous n'allez pas vous en tirer.

Il la laissa dans une chambre, menottée, avec pour compagnie l'obscurité.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant