Chap13

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Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrit, Moësha s'assit normalement ne voulant pas qu'il la voit assise en boule sur le divan, les pieds pliés sous ses fesses tel un enfant.

Ted ainsi que son père lui manquait, chaque seconde qui passait elle regrettait d'avoir eu cette idée stupide de s'infiltrer chez eux. Se retrouver entre quatre murs avec un homme qui la terrifiait était jusque là la pire chose qui lui était arrivé.

-Vous aviez bien dormi?

-Pas vraiment. Être enfermée avec l'homme le plus ténébreux qui existe sur terre, priant en votre intérieur afin qu'il ne vous étouffe pas dans votre sommeil est effrayant. Vous auriez pu dormir vous?

Il la contempla silencieusement, si longtemps qu'elle conclut qu'il n'allait pas lui répondre. Elle décréta qu'il valait mieux le laisser poursuivre sa réflexion.

Après plusieurs minutes, ses yeux s'assombrirent. Et dire qu'elle commençait à reconnaître ce regard.

-Vous faisiez quoi dans mon bureau?

Elle en resta complètement perplexe.

Au faites elle avait forcé la serrure mais n'aurait pas pensé qu'il le remarquerait d'un simple coup d'oeil. Elle ne savait même pas ce qu'elle recherchait, peut-être un portable, une armes à feu, des informations compromettantes ou tout simplement quelque chose qui l'aiderait à s'échapper. Mais elle n'avait trouvé rien d'important, peut-être que les informations qu'elle cherchait se trouvait dans son ordinateur mais il lui aurait fallut au moins une heure pour le décoder et du temps, c'était bien ce qui lui manquait.

-Je.. Je cherchais un livre pour... Euh... Faire de la lecture afin de faire passer le temps.

C'est bien ce qui arrive quand on laisse une gamine dans sa propriété sans la menotter ou enfermer dans une chambre.

-Il n'y a que Ted qui avalerait un mensonge pareil et moi je suis Stéphane Melnikov alors pas de ça avec moi mademoiselle Baker.

Une lueur de surprise fila sur son visage et elle baissa la tête.

-Rassurez moi, vous ne cherchiez pas mon arme à feu pour me mettre K O?

-Non, non bien sûr que non. Vous connaissez tout de moi alors je cherchais des informations sur vous.

-Et?

Il se débarassa de sa veste et grimaça car il venait de frapper sa blessure à l'épaule sans faire exprès.

-Je n'ai rien trouvé à part votre album photo.

En effet, maintenant qu'elle savait qu'ils étaient au nombre de quatre, elle reconnut chacun d'un sur les photos depuis leur tendre enfance jusqu'à l'adolescence, même si elle ne connaissait pas encore le nom de celui qui s'est caché.

-Si vous vouliez savoir quelque chose sur moi, vous auriez du me le demander directement.

-Et vous m'auriez répondu?

Elle avait raison sur ce point là, il était tantôt calme, tantôt énervé et elle ne savait vraiment pas quelle comportement adopter avec lui.

-La réparation de ma serrure va coûter au moins quatre mois de votre salaire.

Ses mâchoires se crispèrent.
Bien sûr, monsieur se prenait pour le maître du monde parce qu'il était milliardaire.

-Vous avez faim?

-Si c'est pour proposer de la salade, non merci, je n'ai pas faim.

Il exagéra un soupir.

-Il y a tout ce don vous aurez besoin pour préparer un bon repos dans la cuisine. À la minute où vous me promettez de ne pas me sauter dessus une nouvelle fois avec un couteau, vous aurez ma permission pour y aller.

-Je vous le promets.

-Si seulement je pouvais vous croire.

-Et pourquoi ça ?

-Parce que vous êtes une femme.

Il venait de toucher son égo, était-il en train d'insignuer que la femme était un être perfide et maline?

Refusant de se laisser intimider, elle préféra garder le silence et le suivre jusqu'à la cuisine.

En attendant que la bouilloire face son office, elle s'appuya sur le comptoir, croisant les bras sur la poitrine quand elle remarqua qu'il la regardait, consciente qu'elle ne portait pas de soutien-gorge.

Debout près du levier, il ne la quittait pas des yeux. Il observait tous les mouvements de son corps élancé.

-Vous n'êtes jamais tombé amoureux ? Lui demanda t-elle alors que leurs regards venaient de se croiser.

-Jamais.

Étonnée, elle haussa les sourcils.

-Un homme comme vous, j'en doute.

-Si par un homme comme vous vous entendez que je suis beau et séduisant alors je vous l'accorde.

Le ton moqueur de sa voix n'avait pas échappé à la jeune femme qui le considéra d'un air songeur.

-Si on enlève votre cruauté, je dirais  que vous avez tout pour plaire à une femme.

-Seriez-vous en train d'insinuer que je suis un monstre ?

Son visage se renfrogna.

Elle leva vers lui un visage surpris.

-Ce n'est pas... Eu. Laissez tomber.

-J'aime tellement vous regarder quand vous mentez.

Elle faillit tressaillir.

Il remonta les manches de sa chemise sur ses avants-bras.

-Je suis flattée.

-Vous pouvez l'être.

Il la scruta avec attention.

-Vous faites quoi de vos temps libre? 

Il haussa les épaules.

Elle pinça les lèvres et n'ajouta rien, consciente qu'elle n'obtiendrait plus rien de lui pour l'instant.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant